Temps de lecture : 5 minutes
La presse arabophone du 29 août 2020
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Des caïds lèvent l’état d’urgence | Lotissements : des milliards perdus | Un lit de réanimation sans équipement | Pic épidémiologique atteint | Covid-19 : Les festivités d’Achoura interdites à Safi | La marche à suivre pour une rentrée scolaire rassurante
Temps de lecture : 5 minutes
ASSABAH : Des caïds lèvent l’état d’urgence. Tenue de mariages et de rassemblements familiaux et tribaux, attroupements massifs dans les souks, stations-service et plages éloignées…. Dans certaines régions recroquevillées du Maroc, le laisser-aller prime, encouragé par la nonchalance des représentants de l’autorité. Le journal cite l’exemple du caïdat de Tioughza (Sidi Ifni), où la vie normale a repris son cours dans tous ses détails. Des associations locales dénoncent même la prolifération de chantiers de construction illégaux, les caïds étant «occupés à lutter contre la pandémie». Même les communes proches des grandes villes n’ont pas échappé à ce phénomène, comme celle de Sidi Moussa Ben Ali et Sidi Moussa El Majdoub (Mohammedia).
Lotissements : des milliards perdus. Des présidents de communes sont dans le viseur du ministère de l’Intérieur pour avoir «oublié l’existence» de l’article 11 de la loi 25.90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements. L’article stipule que l’autorisation de lotir, qu’elle soit expresse ou tacite, est périmée si le lotisseur n’a pas réalisé les travaux d’équipement (…) à l’expiration d’un délai de trois ans qui court à partir de la date de la délivrance de l’autorisation. Si appliquées, ces dispositions auraient permis des rentrées conséquentes grâce aux taxes accompagnant le renouvellement du dépôt des dossiers de demande d’autorisation. Mais il est devenu de coutume d’en exempter les promoteurs immobiliers. Selon des données recueillies par Assabah, la non-application de cet article a résulté en un manque à gagner de 1,4 milliards de dirhams au minimum pour l’État.
AL-MASSAE : Un lit de réanimation sans équipement. Alors que les marocains attendaient la présentation des 500 appareils d’assistance respiratoire dont le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, avait annoncé la fabrication au niveau local, ce dernier est sorti pour la présentation du premier lit de réanimation «made in Morocco». Ce lit, dont le prix est de 30% à 75% moins cher que ceux importés, est un pas important vers la relance de la production nationale, a dit le ministre. Cependant, cette même production nationale avait pourtant présenté 500 appareils d’assistances respiratoire non-utilisés jusque-là à cause de la bureaucratie du ministère de la Santé.
Pic épidémiologique atteint. Le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, a indiqué que durant ces deux derniers jours, l’indice de reproduction du virus « R0 » s’est chiffré à 0,98. «Le R0 a affiché une baisse durant ces 4 derniers jours alors qu’il était égal à 1 en début de semaine, ce qui signifie que la courbe épidémiologique commence à changer et que nous allons dépasser le pic épidémiologique», a-t-il expliqué, appelant à respecter davantage les mesures de prévention sanitaires pour juguler la propagation du coronavirus.
Covid-19 : Les festivités d’Achoura interdites à Safi. Les autorités provinciales de Safi ont annoncé l’interdiction des différentes festivités célébrant Achoura et ce, dans le cadre des mesures exceptionnelles visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus. Ainsi, le gouverneur de la province, M. Lahoucine Chaynane, a émis une décision interdisant toutes les festivités organisées durant Achoura dans la province, notamment les feux de camps (chouala), les pétards, les visites aux cimetières et les rassemblements dans les quartiers. Selon cette décision, les personnes contrevenantes seront passibles des sanctions prévues dans le cadre des mesures exceptionnelles visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus.
AKHBAR-AL-YOUM : La marche à suivre pour une rentrée scolaire rassurante. La rentrée scolaire approchant à grands pas, le ministère de l’Éducation nationale a laissé le choix aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école ou pas. Mais du point de vue de la Société marocaine de pédiatrie, de la Société marocaine des sciences médicales et de la Société marocaine de pédopsychiatrie et professions associées «le présentiel semble plus approprié car l’enfant a besoin de liens sociaux qu’il développe à l’école et qui sont nécessaires à son épanouissement». Excepté pour les enfants vulnérables : diabétiques, asthmatiques ou immunodéprimés, entre autres, l’enseignement à distance n’est clairement pas l’option privilégiée par les pédiatres et pédopsychiatres. «Les enfants sont très peu contaminants d’après différentes études, en particulier ceux de moins de 14 ans», selon ces professionnels de la santé.