La presse arabophone du 10 août 2020
ASSABAH : Covid-19 : le Gouvernement jette l’éponge ? Le grand nombre de contaminations a semé la confusion dans les rangs du ministère de la Santé, surtout sur le volet de l’application du plan de prise en charge à distance. Le quotidien rapporte que des malades sont « lâchés » dans les rues après avoir été rassemblés et munis de médicaments sans boites et sans prescriptions. «Le ministère de l’Intérieur a capitulé devant les foules d’insouciants», commente le journal. Le port du masque est largement négligé, et les gens s’attroupent partout, notamment dans les cafés, sans la moindre protection.
Marrakech : plus de 60 médecins et infirmiers contaminés. La Covid-19 se serait largement propagée au sein du corps de santé du CHU Mohammed VI de Marrakech. Plus de 60 contaminations ont été enregistrées durant les dernières 48h dans les rangs des blouses blanches, rapporte le quotidien. Selon les sources de ce dernier, ces malades exercent dans plusieurs services dont la pédiatrie, les maladies infectieuses et les urgences. À Marrakech toujours, deux infirmières stagiaires dans le Centre régional de transfusion sanguine se sont révélées porteuses du virus. Elles ont opéré dans plusieurs campagnes récentes de collecte de sang à Ben Guerir, Tahannaout, Tamelalet en plus de la ville ocre.
AL-AKHBAR: Salé : détournement de fonds au marché de gros. La chambre des crimes financiers a confirmé en appel la sentence prononcée contre un ex-responsable du marché de gros de Salé. Il avait été condamné à 3 ans de réclusion et à trois amendes de 95.000 DH au total pour falsification de bonds et détournement de fonds. Les sources du journal rapportent que le procès, tenu à distance, a connu des plaidoyers tonitruants de la défense et du parquet, compte-tenu de l’opacité financière qui régit les marchés de gros. Le condamné, un sexagénaire, était en charge de la collecte des fonds dus au marché par les commerçants. Près de 250000 DH s’étaient évaporés des caisses du marché, ce qui avait mis la police sur la piste du concerné.
AL-AHDATH: Grève des commerçants à Tindouf. Les aides médicales à destination de la population des camps de Tindouf sont revendues par ce qui s’appelle « le Croissant Rouge Sahraoui » et le « ministère du Commerce » du front Polisario. Cette réalité alimente une colère et un malaise général depuis des mois parmi la population des camps. Derniers en date à s’insurger contre les conditions de vie infernales dans cette zone, les commerçants établis dans les camps sont entrés en grève. Le quotidien rapporte que les commerçants exigent, entre autres, le droit de se déplacer dont ils sont privés depuis la mi-mars.
AL-MASSAE: Nouvelles « manœuvres » des écoles privées. Dans un pas jugé « provocateur » par plusieurs parents d’élèves, certaines écoles privées soumettent aux familles désireuses d’inscrire leurs enfants des contrats d’engagements assez contraignants. Ces contrats citent noir sur blanc que l’administration de l’établissement est en droit de suspendre l’élève en cas de retard de paiement des échéances mensuelles. Le quotidien rapporte que ces contrats, très détaillés et orientés intégralement dans l’intérêt des écoles, comportent même le nom et le logo du ministère de l’Éducation nationale… Cela pose des questions autour de leur caractère légal.
L’Intérieur surveille les dépôts de matériaux inflammables. Le ministère de l’Intérieur a émis des directives à toutes les préfectures pour effectuer des visites de contrôle aux commerces et aux dépôts de stockage des matériaux inflammables et explosifs. Selon le quotidien, des commissions mixtes sont en train d’être formées, et une large campagne de vérification de conformité des documents des commerçants et des conditions d’entreposage de ces matières se prépare. Ces conditions devraient être durcies dans l’avenir, conclut le journal.