La presse arabophone du 6 août 2020

AL-MASSAE : La conscience collective, arme efficace contre la Covid-19. Le vaccin d’aujourd’hui n’est autre que la distanciation sociale et de pousser les précautions à l’extrême. C’est la vérité à laquelle se résout le quotidien dans un spécial où il fait intervenir citoyens et experts. «La pandémie a dévoilé le vrai visage de la société marocaine, la réalité de la couverture sanitaire, la faiblesse des liens familiaux, la multiplicité des conflits et autres…», commente le sociologue Mohcine Benzakour. Selon lui, un déclic doit avoir lieu concernant la prise de responsabilité dans l’espace public. Le déploiement des forces de l’ordre dans les rues avait abouti à un grand taux d’obtempération du citoyen aux instructions, constate-il. Par contre, l’insouciance est devenue généralisée à la levée du confinement…

Viandes putréfiées de l’Aïd : l’ONSSA enquête. Des cas de putréfaction de viandes de moutons sacrifiés lors de l’Aïd Al Adha ont été enregistrés un peu partout au Maroc. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaire (ONSSA) a reçu 45 plaintes en ce sens, et il compte approfondir ses enquêtes autour de 25 d’entre elles, rapporte le quotidien. Les services vétérinaires de l’Office ont reçu plus de 2500 appels, du 31 juillet au 3 août, de citoyens demandant diverses explications. Les services ont également vérifié plus de 4400 carcasses et se sont déplacés chez 310 familles.

AL-AKHBAR: Témara : début du procès du pédiatre pédophile. La Cour d’appel de Rabat vient d’initier le procès d’un pédiatre septuagénaire. Lors de ses années d’exercice à Harhoura (Témara), il aurait abusé de plusieurs enfants. Le quotidien rapporte que les services de police continuent de recevoir les plaintes qui se comptent déjà par dizaines. A l’aide d’un jeune complice qui attirait les victimes, l’accusé aurait commis ces ignominies dans son cabinet, sa voiture et même dans une clinique privée dans laquelle il officiait. Il a été démasqué fin mai dernier par les parents de deux victimes adolescentes (de 13 et 17 ans).

AL-AHDATH: Haro sur le plomb. Au Maroc, ils seraient plus de 1,8 millions d’enfants touchés par le saturnisme, maladie correspondant à une intoxication au plomb. Quelques 209.000 d’entre eux ont subis des intoxications sévères. Ce métal, très nocif pour le système nerveux, peut être trouvé à forte concentration dans les plantes et les épices cultivées près des fonderies, des mines de plomb ou d’usine exploitant ce minerai, est-il expliqué. Les épices achetées au Maroc ont été pointées du doigt par un récent rapport de l’Unesco au même titre que celles commercialisées en Géorgie, au Pakistan ou au Bangladesh.

ASSABAH: Nord : règlements de comptes entre cartels. Des affrontements récents ont eu lieu à M’diq entre trafiquants de stupéfiants. Une vingtaine de personnes ont pris part, dans la nuit du 31 juillet, à des affrontements sanglants et à des courses poursuites dignes du grand écran. Il s’agirait d’un règlement de comptes entre deux clans de trafiquants dont les causes sont inconnues pour l’instant. La police a réussi à mettre la main sur un participant à cette échauffourée nocturne, mais sans réussir à obtenir plus de détails sur l’incident. Des sabres, des barres de fer et mêmes des véhicules abandonnés après avoir servi dans cette bagarre ont été saisis.

Démantèlement d’un réseau tentaculaire de « sextorsion ». A Salé, les membres d’un réseau de cybercriminels ont été récemment déférés devant le procureur du Roi. Ce qui fait la spécificité de cette bande est sa spécialisation dans le chantage de personnalités connues, piégées par leurs vidéos compromettantes et à caractère sexuel. Le chef du réseau, toujours en cavale, fait l’objet de mandats de recherches émanant des services de sûreté d’une demi-dizaine de préfectures (Agadir, Casablanca, Sefrou, Kénitra, Laâyoune, etc.). La plainte d’un haut fonctionnaire du ministère du Transport, victime du réseau, a permis la localisation et l’arrestation de plusieurs membres du réseau mais d’autres se maintiennent toujours sous les radars.