La presse arabophone du 27 juillet 2020
ASSABAH : Irrigation aux eaux contaminées par la Covid-19. Un agriculteur a pris l’habitude de collecter les eaux usées issues de l’hôpital de campagne de Benslimane, accueillant les malades de la Covid-19, a appris le quotidien. Il les acheminait vers un puits public à des fins d’irrigation. Le concerné a été pris en flagrant délit par une brigade relevant de l’Agence du Bassin Hydraulique Bouregreg et de la Chaouia. Cependant, ce crime a été conditionné en délit et le suspect est poursuivi en état de liberté par le tribunal de première instance de Mohammedia, chose qui a étonné les autorités en charge de la surveillance de la sécurité sanitaire des eaux souterraines.
Les autorisations de sacrifice à la vente. Des bouchers saisonniers se sont vu refuser l’attestation prouvant l’exercice de ce métier. Cette attestation, délivrée par les auxiliaires d’autorité, est nécessaire pour l’obtention de l’autorisation de procéder au sacrifice du mouton de l’Aïd Al Adha au même titre qu’un test de dépistage négatif à la Covid-19. Selon le journal, des intermédiaires ont saisi l’occasion pour « offrir leurs services » aux bouchers désireux de décrocher le précieux sésame. Ils leur promettent leur intermédiation auprès des autorités moyennant 200 DH, témoigne un boucher à Assabah.
AL-AHDATH: Des juges écoutés à cause de leurs comptes Facebook. Le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire a convoqué des juges par rapport à des publications qu’ils avaient partagés sur leurs pages Facebook, il y a plus de deux ans. Des sources informées confient au journal que plusieurs membres du Club des Magistrats du Maroc, dont son secrétaire général, le juge Abderrazak El Jabbari, ont été convoqués pour être entendus par le rapporteur du Conseil. Ce dernier condamne cette procédure qui cible «le droit d’expression et l’affiliation associative des juges».
Le pas en arrière de Nabil Benabdallah. Un mémorandum commun autour des prochaines élections a été présenté par le PAM, l’Istiqlal et le PPS. Le secrétaire général de ce dernier, Mohamed Nabil Benabdallah, a reconnu avoir fait un faux pas en soutenant la proposition de donner la priorité lors des concours de la fonction publique aux jeunes qui votent lors des échéances électorales, rapporte le quotidien. «Je m’excuse publiquement pour certaines suggestions dont celles de séduire les jeunes par la carte de la fonction publique et des nominations, et de l’annulation des droits de timbre de la CNIE et du passeport. Oubliez ces propositions», a-t-il déclaré.
AL-MASSAE: Frais impayés : Les écoles privées reviennent à la charge. Les lycées privés refusent de délivrer les attestations de baccalauréat aux élèves dont les tuteurs ne se sont pas acquittés de l’intégralité des frais de scolarité, crise ou pas. Face aux cas répétitifs de ce genre à Rabat, la direction régionale de l’Enseignement de la capitale a émis une note appelant à « la libération immédiates » de ces attestations, précisant que les litiges financiers ne sauraient être liés aux documents des élèves. Un pas similaire a été entrepris par le directeur de l’AREF de Fès-Meknès qui a menacé les écoles privées ayant retenu les diplômes des élèves de suspension de leur autorisation d’exercice.
AKHBAR-AL-YOUM: Un échec gouvernemental imputé aux citoyens. Au sein d’un dossier spécial sur la situation pandémique, le quotidien s’est entretenu avec Mustapha Grine, président de l’Observatoire National de la Justice Sociale. Défenseur depuis mars dernier du port du masque, l’acteur associatif critique l’attitude gouvernementale envers cet objet, jugé inutile par le chef de l’exécutif lors des premiers jours mais dont le port est aujourd’hui obligatoire. «Si le gouvernement avait veillé à l’application des mesures préventives, nous ne serions pas là à parler d’un reconfinement», estime-t-il. Il critique aussi le fait que les études du ministère de la Santé ne sont pas rendues publiques, et que le citoyen porte à lui seul les accusations de propager le virus.