La presse arabophone du 1er juillet 2020
AL-MASSAE : Les avocats demandent le report des vacances judiciaires. Les avocats appellent à atténuer les effets de la pandémie sur leurs finances, au vu de l’inactivité dont ont souffert leurs cabinets trois mois durant. Dans une lettre adressée au Chef du gouvernement et aux ministres de la Justice et de l’Économie, le syndicat des avocats demande à inclure ce corps de métier parmi ceux se trouvant en situation de difficulté. Ils réclament des mesures d’aides, notamment la suspension des cotisations sociales ainsi que le report des créances bancaires et autres frais sans pénalités de retard. Ils sollicitent également le report des vacances judiciaires de cette année pour pouvoir gérer le cumul de dossiers enregistrés durant le confinement.
ONEE : opération d’envergure pour une meilleure gestion des risques. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) s’est lancé dans une opération pour moderniser ses processus d’achat et mettre en place une nouvelle politique de gestion des risques. L’Office veut ainsi mieux se prémunir contre les risques sur les marchés de matières premières (charbon, gaz naturel, électricité), le fret ou encore les opérations sur le marché des changes. Les principaux résultats attendus en sont la maîtrise et l’optimisation des charges relatives aux achats à fort enjeu, la mise en place de stratégies de gestion des risques efficaces et optimales et l’intervention rapide sur les marchés pour la couverture des risques encourus.
AL-AKHBAR: Les syndicats claquent la porte du dialogue social Le caractère unilatéral de prise de décision exhibé par le ministre du Travail au premier round du dialogue social a fortement déplu aux syndicats. Ils ont décrété le boycott des prochaines réunions. Les centrales syndicales exigent la mise en place d’un comité de veille sociale pour gérer la phase en cours. Dans des déclarations au quotidien, Noureddine Soulaik, membre du secrétariat national de l’Union marocaine du travail (UMT), explique que la manière gouvernementale de procéder unilatéralement est une tentative de forcer la main aux syndicats pour leur imposer des décisions qui ne sont pas de leur intérêt.
AKHBAR-AL-YOUM : BTP : un milliard de dirhams en soutien aux entreprises. Dans le cadre du soutien aux entreprises de BTP affectées par les répercussions de la crise, un milliard de dirhams sera alloué aux acteurs publics du secteur. Selon la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nouzha Bouchareb, cette mesure vient dans le but de soutenir les entreprises et préserver les emplois. Répondant aux questions des députés à la première chambre, la ministre a souligné qu’en dépit de la conjoncture, il a été possible de maintenir la continuité de l’activité du secteur à hauteur de 20%, le tout dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.
AL-AHDATH : Les malades chroniques de mal en pis. Des associations de médecins tirent la sonnette d’alarme sur l’état de santé des patients atteints de maladies chroniques. Ces derniers, malgré le suivi constant qu’exige leur état, ont déserté les cabinets et les hôpitaux pendant le confinement. Interrogé par le journal, le docteur Hamdoune El Hassani, spécialiste du diabète, du cholestérol et de l’obésité, indique que 80 % des diabétiques ont souffert du manque de suivi médical pendant l’état d’urgence sanitaire. Les patients atteints de maladies chroniques sont tenus de subir des contrôles périodiques, mais ils ont rechigné à se déplacer vers les centres hospitaliers et les cabinets médicaux, convaincus que ceux-ci représentaient de graves risques de contamination, explique Dr El Hassani. De plus, ces malades ont souffert de la rareté de certains médicaments indispensables à leur traitement.
Lalla Mimouna : accouchement d’une patiente atteinte de Covid-19. L’équipe médicale de l’hôpital maternité de Souissi a mené, avec succès, l’accouchement d’une ouvrière de Lalla Mimouna atteinte du Covid-19. Il s’agit d’une ouvrière qui a accouché par voie naturelle suite à une intervention qui aura duré près de 3 heures. Le dépistage post-natal réalisé sur le nouveau-né montre qu’il n’est pas porteur du virus. Suite à la découverte d’un large foyer épidémique dans la commune de Lalla Mimouna (région de Kénitra), trois travailleuses enceintes testées positives ont été admises à la cellule de naissance du CHU Souissi. Les deux autres femmes se portent bien et sont suivies de très près par le staff médical.