La presse arabophone du 13 juin 2020
ASSABAH: Aït Taleb, ministre de la Défense !! C’est sur un ton satirique que le quotidien pointe du doigt le récent couac du ministre de la Santé. Dans une circulaire interne adressée à des fonctionnaires sous son autorité, Aït Taleb a ajouté deux noms de généraux de l’armée parmi les destinataires. Cette action a été qualifiée par des observateurs de transgression majeure du protocole de communication entre les différentes institutions de l’État. Le fait que le Chef suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales, le roi Mohammed VI, ait donné ses instructions pour que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile à la mission de lutte contre la pandémie de Covid19 ne signifie nullement qu’elle a été soumise à l’autorité du ministre de la Santé, commente le journal.
Dépenses du Fonds spécial : l’exécutif appelé à rendre des comptes. En trois mois, les ministres du gouvernement El Othmani ont dépensé 13,7 MMDH des 32,7 MMDH contenu dans le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19. Il a été ainsi possible d’équiper des départements et de financer les nombreux programmes d’aide et d’appui. Des leaders de l’opposition ont demandé aux parlementaires de leurs partis d’interpeller l’exécutif autour du bien-fondé de ces déboursements. Dans ce sens, les élus de l’opposition auraient été mandatés par leurs dirigeants, selon le journal, pour rassembler les signatures en vue de créer des commissions d’enquêtes ou, au minimum, des commissions exploratoires.
AL-MASSAE : Attaquée par le PAM, la Cour constitutionnelle rompt son silence. La Cour constitutionnelle avait refusé le recours présenté par le Parti Authenticité et Modernité (PAM) contre la procédure de vote autour du décret-loi n°2.20.320 relatif au dépassement des seuils de financement extérieur. Le PAM a ensuite accusé la Cour de « complicité » avec les instigateurs de ce texte qui a permis de relever de 3 milliards de dollars le plafond de l’endettement extérieur. La Cour vient de rompre son silence et a envoyé un avertissement franc contre toute atteinte à l’administration judiciaire. La terminologie du PAM «représente un manque au respect dû à la Cour», a-t-elle précisé en «émettant le souhait que ces comportements ne se reproduisent plus».
AKHBAR-AL-YOUM : Regain de tension entre le RNI et le PJD. Après une courte trêve imposée par la pandémie, les duellistes de la scène politique que sont le Rassemblement National des Indépendants (RNI) et le Parti de la Justice et du Développement (PJD) ont sorti les « épées » de leurs fourreaux. Cette fois, le RNI a choisi Meknès comme terrain de jeu. Les membres du Bureau politique de la colombe, dont Rachid Talbi Alami et Mohammed Boussaïd, ont fortement critiqué la gestion des affaires de la capitale ismaïlienne par le maire PJDiste Abdelilah Bouanou. En guise de clin d’œil à Aziz Akhannouch, Bouanou a estimé que ces attaques sont dues à la pression qu’il exerce au parlement sur le dossier de la libéralisation des hydrocarbures.
AL-AKHBAR : La CAF exclut les stars marocaines de sa campagne Covid-19. Afin de participer aux efforts de lutte contre le Coronavirus, la Confédération africaine de football (CAF) a lancé une campagne de sensibilisation contre la pandémie en faisant appel à des légendes du football africain. La liste ne comprend aucun Marocain, une surprise au vu des nombreuses stars des lions de l’Atlas qui ont fait les beaux jours de ce sport sur le continent. La campagne a connu la participation de l’Egyptien Ahmad Hassan, du Nigérian Joseph Webo ou encore du Tunisien Karim Hagui, mais pas de Noureddine Naybet, de Mustapha Hadji ou de Baddou Zaki, ce qui est regrettable selon le quotidien.
AL-AHDATH : Aïd al-Adha, des attentes et des inquiétudes. En raison de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire et du confinement, et des conséquences économiques de la crise sanitaire du Coronavirus, beaucoup de Marocains commencent à avoir un sérieux doute sur l’observation de la fête Aïd Al-Adha. Le ministère de l’Agriculture a déjà confirmé que ce rituel sera célébré dans des conditions optimales. Le département a pris les mesures nécessaires relatives au suivi du cheptel, à l’ouverture et l’organisation des souks hebdomadaires et le lancement de l’opération d’identification des ovins et des caprins destinés au sacrifice. L’annulation de cette fête serait « une calamité » pour les éleveurs, prévient le président de la Chambre de l’Agriculture de la région Casablanca-Settat, Abdelfettah Ammar.