La presse arabophone du 11 juin 2020
ASSABAH: Le Fisc évalue les gains du e-commerce. Les services de la Direction générale des impôts (DGI) se penchent actuellement sur les opérations de paiement électronique effectuées récemment. Le Fisc veut ainsi évaluer le chiffre d’affaires réalisé par les sociétés qui commercialisent leur produit à distance ou qui ont adopté ce procédé depuis le début de la pandémie. Ces investigations sont un premier pas vers la vérification des déclarations que ces entreprises seront amenées à faire prochainement, indiquent les sources du quotidien. Cette action intervient après l’observation d’une hausse importante dans le recours au e-commerce (+20%) lors des 5 premiers mois de 2020.
Pêche maritime : prévention et politique ne font pas bon ménage. Le département de la pêche maritime a fait d’une pierre deux coups en effectuant, en un temps record, plus de 9000 tests de dépistage du Covid-19 sur les marins de la pêche côtière. Il a ainsi mis au silence plusieurs voix qui accusent ces professionnels de transporter le virus depuis les différentes régions du Maroc vers les ports du sud, estime le journal. Les sources de ce dernier considèrent que cette réponse du ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, a été « tranchante ». Akhannouch avait appelé, depuis le parlement, à ne pas politiser la question des marins pêcheurs, «soldats en premières lignes car ils assurent l’approvisionnement des marchés en produits de la mer».
AL-MASSAE : Affaire Ikram : les habitants de Tata se mobilisent. La Cour d’appel d’Agadir avait décidé, samedi 6 juin, de remettre en liberté provisoire un individu poursuivi dans une affaire d’agression sexuelle et de viol sur une fille de six ans, Ikram, dans la province de Tata. La cour s’est basée sur l’abandon des poursuites du père et un rapport médical ne confirmant pas le viol sur la jeune fille. La décision a rapidement suscité la colère de la population locale et de la société civile. Un sitting a été tenu le 9 juin devant le siège du pachalik de Foum Lahcen où a eu lieu le drame. Mercredi 10 juin, le juge d’instruction près de la Chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir a décidé de remettre l’accusé en détention.
AKHBAR-AL-YOUM : Tanger : 15.000 permis de conduire et cartes grises en attente de livraison. La reprise de l’activité des administrations publiques est prévue ce 11 juin. Si une majorité d’administrations a lancé des services digitaux pour veiller à la continuité de leurs missions, d’autres requièrent la présence physique du citoyen concerné. L’exemple des centres d’immatriculation des voitures (CIV) est le plus probant. À Tanger par exemple, plus de 15000 documents, entre certificats d’immatriculation de voiture, carte grises et permis de conduire se sont accumulés au CIV local. Selon des sources de ce service, une affluence record de 7000 personnes devrait être enregistrée les 11 et 12 juin. Des préparatifs ont été menés pour veiller au respect des mesures sanitaires préventives au sein de cette administration.
AL-AHDATH : USFP : la guerre s’intensifie au sein du bureau politique. La scission s’aggrave au sein du parti de la rose. Les répercussions provoquées par le projet de loi sur les réseaux sociaux, présenté par le ministre socialiste Benabdelkader, ne semblent pas baisser d’intensité et les membres du bureau politique de l’USFP sont à couteaux tirés. Sur les réseaux sociaux, partisans et détracteurs de Driss Lachgar se livrent une guerre féroce. «La direction du parti s’est transformée en scène de violentes batailles qui ont trouvé leur voie jusque sur la toile», commente le quotidien. La dernière passe d’armes a opposé les deux dirigeants Hassan Nejmi et Mehdi Mezouari. Ce dernier a tiré à boulets rouges sur son rival qui, dans un message incendiaire posté sur Facebook, a accusé certains membres du bureau politique d’avoir violé la loi du confinement pour se rendre à Fès, afin d’attirer dans leur rang un dirigeant influent.
AL-AKHBAR : Kénitra : enquête sur une spoliation des domaines de l’État. Une enquête a été diligentée à Kénitra autour de la spoliation de terres appartenant aux Domaines de l’État. Ces investigations font suite aux plaintes de la société civile autour de la prolifération des constructions illégales sur certaines parcelles stratégiques donnant sur le fleuve Sebou dans la commune d’El Magren. Ces habitations ont même été raccordées au réseau d’eau potable et d’électricité grâce à la bénédiction du président de la commune. La gendarmerie royale s’est emparée du dossier. Sollicité par le journal, le directeur des Domaines de l’État à Kénitra n’a pas souhaité commenter l’affaire.