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La presse arabophone du 1er juin 2020

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La guerre des clans éclate au ministère de la Santé | Pratiques frauduleuses sur le thé importé | Le coronavirus pousse le gouvernement à officialiser le télétravail | Primes d’Aïd Al-Adha : les retraités des douanes furieux | Export de médicaments : pertes de 250 MDH | Les dérapages de l’AMDH

ASSABAH: La guerre des clans éclate au ministère de la Santé. La nouvelle de la démission présumée du directeur du département d’épidémiologie, Mohammed El Youbi, s’est accaparée de l’attention de l’opinion publique depuis vendredi dernier. «Pourquoi M. El Youbi ne présente-t-il plus le bilan quotidien de la situation épidémiologique ?», s’interrogent des milliers d’internautes. L’information n’a fait l’objet d’aucune communication officielle, ce qui a laissé la porte ouverte à l’émergence de plusieurs versions des faits. Il s’agirait d’une bataille entre clans partisans pour les hauts postes de responsabilité dans les secteurs sociaux, et dont El Youbi aurait fait les frais. Des sites d’informations proches du PJD véhiculent que le directeur de la DELM aurait démissionné oralement pour protester contre l’immixtion du secrétaire général du ministère et du responsable de la communication dans son travail.



 



Pratiques frauduleuses sur le thé importé. Les affaires de fraudes douanières se multiplient au point de devenir courantes. Cette fois, une arnaque au thé importé a été découverte suite à la plainte d’une société contre son propre gérant pour vol et abus de confiance. Ce dernier importait du thé de qualité supérieur de Chine, mais déclarait qu’il était de basse facture pour pouvoir s’acquitter de maigres taxes auprès des services de douanes. La loi autorise, en cas d’importation de thé sous forme de matière première dans des caisses en bois de 100 kg, que le conditionnement et l’emballage de cette denrée soient effectués au Maroc pour encourager l’emploi. Sauf que le gérant mis en cause commandait ses emballages depuis la Chine même et chargeait 3 femmes d’ouvrir les caisses en bois et de tout emballer moyennant une paie famélique.



 



 



AL-MASSAE : Le coronavirus pousse le gouvernement à officialiser le télétravail. Le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a présenté un projet de décret permettant aux fonctionnaires de travailler à distance. Le texte stipule que l’administration prendra en charge les frais d’équipements, de logiciels et de communication nécessaires au télétravail. Le fonctionnaire doit soumettre une demande justifiée pour bénéficier de l’autorisation de son administration d’exercer depuis son domicile, pour une période ne dépassant pas un an. Cette autorisation peut être renouvelée à la demande du fonctionnaire. Les fonctionnaires en télétravail bénéficieront des mêmes droits que leurs collègues au bureau (congés maladies, accidents du travail, maladies professionnelles, etc.). Permettant d’équilibrer les besoins entre l’administration et les conditions personnelles des employés, le télétravail peut être considéré comme un facteur de modernisation de l’administration, commente le journal.



 



Primes d’Aïd Al-Adha : les retraités des douanes furieux. Pour bénéficier de la prime d’Aïd Al-Adha cette année, les retraités des douanes devront fournir un certificat de vie à l’Association douanière marocaine. Une décision qui a provoqué l’indignation de ces derniers, s’estimant discriminés par cette mesure qui n’a pas été généralisée à l’ensemble des adhérents de l’Association, ce qui va à l’encontre de la Loi des associations de 1958. Les sources du journal estiment que le président de l’association a feint d’ignorer les dispositions de la loi relative à la CIN biométrique, qui épargne à son porteur de fournir plusieurs documents comme l’acte de naissance, l’attestation de résidence ou le certificat de vie. Les retraités ont appelé leurs représentants au sein de l’association à faire bloc contre ce genre de décisions «improvisées».



 



 



AL-AKHBAR : Export de médicaments : pertes de 250 MDH. Les conditions drastiques imposées par le ministère de la Santé à l’export de médicament n’étant pourtant pas utilisés dans le protocole thérapeutique du Covid-19 ont menés à des pertes équivalentes à 250 millions de dirhams en devises. Ce blocage ne repose sur aucun fondement juridique estime l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique, avançant que les multinationales influencent les décisions prises par le ministère. Alors que trois sociétés marocaines, représentant 70% des exportations nationales, n’ont pas eu le feu vert pour écouler leur production à l’étranger, d’autres, réalisant 10% seulement du chiffre d’affaires à l’export ont été autorisées à le faire.



 



AL-AHDATH : Les dérapages de l’AMDH. Les composantes de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) sont divisées à cause de leurs différentes positions exprimées au sujet de l’affaire « Souleimane Raissouni ». Ils s’échangent les accusations autour de l’instrumentalisation de ce dossier. Des reproches sont faits à l’AMDH autour de la « politisation » d’un nombre d’affaires relatives aux droits de l’Homme dont celle de Raissouni. «Le dernier communiqué de l’AMDH est immoral car adressé au parquet alors que l’affaire Raissouni est entre les mains de la justice», estime Mustapha El Manouzi, président du Forum marocain pour la vérité et la justice. La tension a augmenté d’intensité après un communiqué récent de l’Association qui « prenait le parti » d’Abdelali Hamidine, un des leaders du PJD et principal suspect dans l’affaire du meurtre de Ben Aïssa Aït Ljid, assassiné en 1993.


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