La presse arabophone du 30 mai 2020
ASSABAH : Santé : Un chanceux « rafle » deux marchés à 400 MDH. Le ministère de la Santé a passé un marché pour l’acquisition de 2 millions de tests sérologiques du Covid-19. La société qui a été choisi pour cette commande de 211 MDH a déjà décroché, sous un autre nom, un premier marché pour l’importation d’un million de kits de tests rapides d’une valeur de 200 MDH. Alors que le Maroc compte plus de 3000 sociétés spécialisées dans ce secteur, une seule s’est accaparée près du tiers du budget alloué aux équipements des laboratoires publics (1 MMDH).
Omra : alerte aux arnaques ! Le rituel de la Omra annulé, la loi 30-20 impose aux agences de voyages de rembourser les clients qui avaient déjà payé les frais. Les voyagistes ne sont pas sommés de restituer les sommes reçues, mais de fournir à la clientèle des avoirs sous forme de proposition de prestation de service identique ou similaire. Cependant, des agences interprètent cette loi en leur faveur. Lassées des questions des clients, certains opérateurs leur proposent la restitution d’un pourcentage du prix de la prestation. Ils ont pu conserver, dans certains cas, 40% du montant payé par le client, alors que le texte interdit clairement tout restitution partielle.
AL-MASSAE : EL Otmani discute le déconfinement avec les syndicats. Peu de temps après avoir reçu la demande patronale de reporter l’augmentation du SMIG, le chef du gouvernement doit rencontrer les centrales syndicales. L’ordre du jour de cette réunion comporte 3 points : l’assouplissement du confinement, l’élaboration d’un plan de relance de l’économie nationale et de préservation des emplois, et la préparation d’une loi de finances rectificative. Les syndicats souhaitent discuter des mesures à prendre pour atténuer l’impact négatif de la pandémie sur de larges catégories de la population. Cette rencontre survient après celle tenue par El Otmani avec les chefs des partis politiques qui lui ont exposé leur vision pour relancer l’économie nationale.
AL-AKHBAR : Terres Soulaliyates : élargissement de la base des bénéficiaires. Après avoir déclenché la procédure de melkisation (titre de propriété) des terres soulaliyates au profit des ayants-droits, le ministère de l’Intérieur a adressé une circulaire sur la mobilisation du foncier de ces communautés. La direction des affaires rurales relevant du ministère a publié un guide pour la mobilisation des terres soulaliyates, que ce soit par voie de délégation ou de partenariat, pour la réalisation d’investissements ou d’équipements administratifs, sociaux ou économiques. Pour rappel, la base des bénéficiaires ayant la possibilité d’acquérir ces terres communautaires a été élargie en 2019 pour englober les opérateurs économiques privés aux côtés des acteurs publics.
AKHBAR-AL-YOUM : La pandémie relance le débat sur la caisse de la «Zakat». La création d’une caisse de la Zakat (aumône) refait surface. Des parlementaires ont demandé au ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Taoufik, de mettre en œuvre la collecte de la Zakat pour renforcer les valeurs de solidarité de la société dans le cadre de la crise actuelle. Ce à quoi le ministre a répondu que l’organisation de la Zakat est une affaire du ressort du Commandeur des Croyants. Selon Taoufik, le ministère a formulé une vision et a préparé des documents autour de cette aumône qui reste «une affaire personnelle, mais son organisation sera décidée par le Roi de la manière la plus adéquate à la Charia».
AL-AHDATH : Vibrant hommage à Abderrahman Youssoufi. Il n’y a pas de support médiatique national qui n’ait pas fait le deuil d’Abderrahman Youssoufi, figure mythique de la politique marocaine et du socialisme à l’international. Parmi eux, Al-Ahdat s’est distingué en consacrant 10 pages à la vie du défunt, à ses réalisations, aux témoignages autour de sa personne et à ses derniers instants. Militant de la première heure au sein du parti Istiqlal et l’un des fondateurs de l’UNFP en 1959, il a été exilé, condamné à mort, mais sans céder un pouce de son militantisme, avant de s’imposer comme la figure du consensus et de la transition entre le règne de feu Hassan II et de Mohammed VI pour mener à bien le «gouvernement de l’alternance» de 1998 à 2002.