La presse arabophone du 29 mai 2020
ASSABAH : Les données personnelles de 18 millions de marocains à vendre. Sur le Dark web, un pirate informatique a récemment mis en vente les données personnelles de quelques 500 millions d’utilisateurs Facebook. Il les offrait contre la modique somme de 30000 dollars. Ces données incluent les noms, prénoms, sexes, localisations (GPS), villes, numéros de téléphones et adresses e-mails des détenteurs de comptes. Cette base de données comporte plus de 18 millions de compte d’usagers marocains. Ces données peuvent être utilisées à des fins d’escroquerie ou pour des opérations de phishing (hameçonnage) effectuées au nom de multinationales.
Prisons : après les contaminations, la reddition des comptes. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a diligenté une enquête pour délimiter les responsabilités de chacun dans la propagation du Covid-19 au sein de 14 établissements pénitenciers du Royaume. Depuis le début de la pandémie, le coronavirus a infecté 340 détenus, dont 99 suivent toujours leur traitement, et 110 fonctionnaires de la DGAPR dont 36 sont encore hospitalisés. Le virus aura causé le décès de deux prisonniers et d’un fonctionnaire. La première victime de cette opération de reddition des comptes était le directeur de la prison locale d’Ouarzazate, remercié de son poste. D’autres responsables risquent de connaître le même sort si leur négligence est avérée, commente le journal.
AL-AKHBAR : Reprise du procès des voleurs du palais royal. Selon des sources bien informées, le procès des voleurs de montres de luxe dans des résidences royales en janvier dernier a repris le mercredi 27 mai, devant la Cour d’appel à Rabat. En première instance, les personnes impliquées ont écopé d’un total de 138 années d’emprisonnement. L’accusée principale, une femme de ménage qui travaillait dans les résidences royales et qui a pu mettre la main sur un total de 36 montres de luxe, avait été condamnée à 30 ans de réclusion. Les autres poursuivis sont l’amant de l’accusée, un policier pour tentative d’escroquerie et 14 bijoutiers qui avaient acquis les biens volés ou réalisé une intermédiation pour un client, et dont certains en connaissaient la véritable origine.
AL-AHDATH : Parents d’élèves – écoles privées : Amzazi appelle les AREF à la médiation. Un grand nombre de chantiers requièrent l’attention du ministre de l’Éducation nationale, Saïd Amzazi, en cette période de crise. Il a donc opté pour investir les délégués provinciaux et les directeurs des Académies Régionales d’Éducation et de Formation (AREF) de la mission de « médiateurs » entre les parents d’élèves et les écoles privées. Les tensions entre les deux parties ont de nouveau escaladé, sur fond d’exigences financières de certains établissements d’enseignement privé jugées exagérées par les parents. Cette décision a été prise lors d’une réunion du ministre avec les directeurs des AREF, le secrétaire général du département de l’éducation et le directeur du Centre national des examens. Le point a été aussi fait sur les préparatifs en cours pour les examens du baccalauréat et la rentrée scolaire prochaine.
AL-ALAM : La prévention représente 2% des dépenses sanitaires au Maroc. Y-a-t-il plus cher que la santé ? Le quotidien se pose cette question en livrant des données autour de l’investissement national et international dans la prévention collective. Les dépenses du royaume dans ce sens n’ont «absolument pas été à la hauteur des attentes» car le budget de la prévention collective ne dépasse pas 2% du total des dépenses sanitaires. Par exemple, la moitié des dépenses de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) couvre le traitement des maladies chroniques (ALD) qui ne représentent que 3,3% des malades aux Maroc. À l’international, 90% des 130 milliards de dollars réservés à la recherche scientifique en 2009 ont été investis sur des travaux autour de maladies responsables de seulement 10% des décès mondiaux. Partout, la prévention n’est pas considérée à sa juste valeur, conclut le journal.
AL-MASSAE : Nouvelle arnaque immobilière à Marrakech. La police judiciaire de Marrakech a procédé, mercredi dernier, à l’écoute de cinq plaignants qui accusent des promoteurs immobiliers de les avoir arnaqués. Il est attendu que des dizaines d’autres victimes se rendent devant les enquêteurs pour déposer leur version des faits. Il s’agit de personnes réclamant s’être acquittées du prix d’appartements dans un projet de logement social à Marrakech sans avoir accusé réception de leur bien. Dans un premier temps, le promoteur les a orientés vers un notaire à Casablanca pour signer les contrats de vente, une première dans les annales des ventes immobilières. Pire, ce dernier leur a réclamé des honoraires dépassant les 24000 DH par appartement, soit plus de 10% de la valeur du bien. Après contestations, le promoteur les alors réorientés vers un autre notaire à Marrakech avant d’éteindre son téléphone et de disparaître.