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La presse arabophone du 14 mai 2020

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Une instance d’enseignement privé menace de «refuser les élèves» | Des milliers d’employés privés de l’indemnité pour perte d’emploi | Des villes dans l’attente de la «liberté conditionnelle» | Covid-19 : l’hôpital de campagne de Casablanca ressuscite | Pour faire face à la crise, le WAC vend des drapeaux du club | Tanger : appels au dédommagement de 55000 commerces

AL-MASSAE : Une instance d’enseignement privé menace de «refuser les élèves». Les professionnels de l’enseignement privé font encore parler d’eux. Ils s’attaquent cette fois à Said Amzazi, le ministre de l’Éducation nationale, qui selon eux «veut tuer l’école». Ses décisions récentes autour de la fermeture des écoles jusqu’à septembre prochain ont fortement déplu aux patrons des établissements privés. Taoufik Laâlej, président de l’Association marocaine des établissements d’enseignement privé, a indiqué que les écoles auront des difficultés à convaincre les parents de payer les frais de scolarité de leurs enfants, et que les écoles privées ont perçu moins de 10% des frais de scolarités jusque-là. De plus, «en septembre, les élèves ne se rappelleront que de 10% à 20% de ce qu’ils ont étudié avant le 16 mars. Au terme des tests de début d’année prochaine, nous serons dans l’obligation de refuser les élèves qui ont un niveau bas», a-t-il menacé d’une manière à peine voilée.



 



Des milliers d’employés privés de l’indemnité pour perte d’emploi. La décision 1227.20 du ministre de l’Agriculture a surpris des milliers de salariés du secteur agricole privé. Elle fixe clairement les activités relatives à l’agriculture et à la pêche maritime dans lesquelles un employeur peut être considéré en situation difficile à cause de la pandémie. Ces activités n’incluent pas la production animale, l’apiculture et les industries de transformation de produits de la mer (sauf les unités de traitement de poisson frais), ou encore les pépinières. Les entreprises de ces secteurs ne peuvent se présenter comme victimes de la crise et ainsi déclarer leurs salariés en arrêt de travail auprès de la CNSS pour que ces derniers puissent percevoir les indemnités octroyées par le Fonds spécial. Par conséquent, cette décision pousse les employeurs à faire fonctionner leurs unités à plein régime en faisant appel à toute la main d’œuvre dont ils disposent, ou simplement à licencier.



 



 



AL-AHDATH : Des villes dans l’attente de la «liberté conditionnelle». A l’approche du 20 mai, date de fin de la 2e période de l’état d’urgence sanitaire, les pronostics pullulent, et certains augurent l’assouplissement des dispositions restrictives. Les boulevards et marchés de plusieurs villes connaissent une activité presque normale depuis le début du ramadan. Ce laxisme a poussé les habitants des villes et villages épargnés par le Covid-19 à réclamer un assouplissement des mesures de confinement. Chefchaouen, M’diq, Fnideq et Ouazzane, qui comptent zéro cas, sont soumises aux mêmes conditions restrictives que la métropole de Tanger, qui en compte 684. Internautes et autres appellent les autorités à prendre en compte les spécificités de chaque province, indiquant qu’il faut protéger les villes et villages sans contaminations et assouplir les conditions de confinement de leurs habitants pour encourager la reprise des activités économiques.



 



ASSABAH : Covid-19 : l’hôpital de campagne de Casablanca ressuscite. L’hôpital de campagne installé sur la place de l’Office des foires et des expositions de Casablanca commence à recevoir ses premiers patients. Des semaines après la fin des travaux, l’infrastructure avait été «mise au placard» avant que le ministère de la Santé ne décide, mardi 12 mai, de l’inaugurer. Le doute planait sur le recours à cet hôpital après que le ministère ait signifié qu’il pouvait s’en passer, vu que les cas de contamination recensés à Casablanca ne dépassaient pas le millier. L’infrastructure est dotée d’une capacité de 720 lits. Les chambres sont équipées d’un lit, d’une table, de prises électriques et du Wifi, rapporte le quotidien.



 



AL-AKHBAR : Pour faire face à la crise, le WAC vend des drapeaux du club. Les clubs de football souffrent financièrement. À la recherche de ressources alternatives, le Wydad de Casablanca a mis à profit les célébrations de son 83e anniversaire pour commercialiser 5000 drapeaux à l’effigie du club. Une opération de marketing qui va rapporter 415000 DH au WAC, à raison de 83 DH par drapeau. Le club n’a pas précisé s’il allait faire don d’une partie des rentrées de cette opération au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie. Une source bien informée confie au quotidien que les joueurs du Wydad envisagent d’accepter la réduction de leurs salaires en guise de solidarité avec leur équipe, à l’instar des autres clubs du Royaume.



 



AKHBAR-AL-YOUM : Tanger : appels au dédommagement de 55000 commerces. À Tanger, les associations de commerçants dont les boutiques sont fermées pour cause de pandémie ont soumis une requête au Wali de la région pour leur permettre d’ouvrir leurs commerces durant les jours restants du Ramadan. Au bord du gouffre, les vendeurs de prêt à porter, de produits d’artisanat, d’électroménager, de fournitures diverses et autres comptent sur la dynamique du mois sacré pour se ressaisir. Le président du Forum du Commerçant, Mustapha Benabdelghafour, a fait savoir que Tanger compte plus de 55000 boutiques inscrites au registre de Commerce. La majorité de leurs propriétaires n’est pas inscrite à la CNSS par contre, et ils ne font pas partie des catégories ciblées par l’aide financière du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie. Ils attendent des solutions sérieuses de la part du Comité de veille économique et non une aide charitable, indique-il.


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