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La presse arabophone du 12 mai 2020
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Des masques sanitaires marocains pour l’armée française | Des barbus accusent les porteurs de masques « d’apostasie » | L’Intérieur desserre les restrictions autour de certains métiers | Enfin une loi pour régir l’usage des jet-skis | Les pertes du secteur sportif dépassent les 3 milliards de dirhams | La FRMF octroie 363 millions de dirhams aux arbitres
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ASSABAH : Des masques sanitaires marocains pour l’armée française. La direction générale de l’Armement au ministère français des Armées a certifié deux échantillons de masques sanitaires fabriqués au Maroc. Il donne ainsi l’aval à une société soumissionnaire d’un marché pour l’armée française d’importer ces masques au prix compétitif de 1,5 euros l’unité. Le marché français, soulignent les sources du quotidien, serait intéressé par les masques marocains en raison de leur rapport qualité/prix comparativement aux autres offres de masques, d’autant que les échantillons marocains sont conformes aux normes de sécurité sanitaire et d’usage européens.
Des barbus accusent les porteurs de masques « d’apostasie ». Le souk de Béni Ensar (aux environs de Nador) a connu vendredi dernier un épisode tout droit sorti de l’Âge des cavernes. Quatre barbus aux habits afghans ont effectué une ronde en prêchant que les masques sanitaires sont une hérésie et de ce fait « haram » , rapporte le quotidien. Ils invitaient les passants à éviter de les porter en répétant le verset coranique «Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous». Un vendeur ambulant de masque sanitaire a dû s’éclipser rapidement après avoir été menacé par ces individus.
AKHBAR-AL-YOUM : L’Intérieur desserre les restrictions autour de certains métiers. Le coût devenu exorbitant de la stagnation économique a poussé le ministère de l’Intérieur à lâcher du lest sur les restrictions appliquées à certaines catégories de métiers. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a émis ses indications aux Walis et Gouverneurs pour permettre à certaines catégories de professionnels de renouer avec l’activité comme les mécaniciens, ainsi que les magasins de pièces de rechange de véhicules et les drogueries. Cependant, la note de Laftit fait exception des cafés et restaurants, salons de coiffures, pressings, librairies ou encore les magasins de produits de beauté.
AL-MASSAE : Enfin une loi pour régir l’usage des jet-skis. Il sera désormais obligatoire de détenir une attestation et un permis de confiance pour conduire un jet-ski, rapporte le quotidien. Un avant-projet de loi relatif à la navigation de plaisance, qui inclut la conduite de ces engins nautiques, a été élaboré par le ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau et vient d’être déposé au Secrétariat général du gouvernement. La législation maritime marocaine actuelle repose principalement sur le Code du commerce maritime du 31 mars 1919. Les navires de plaisance ne sont pas soumis aux règles de conduite comme les navires de commerce ou de pêche, et le code précité ne prévoit pas d’obligation de disposer d’un titre de formation maritime pour conduire un navire de plaisance ou un engin nautique à moteur.
AL-ALAM : Les pertes du secteur sportif dépassent les 3 milliards de dirhams. L’arrêt de l’activité sportive au Royaume a infligé un coup sévère aux budgets des équipes sportives, toutes disciplines confondues. Les pertes du secteur sportif national, dont le chiffre d’affaires annuel avoisine les 10 milliards de dirhams, ont dépassé le seuil des 3 milliards de dirhams. Près de 500000 personnes s’activant dans ce secteur sont au chômage. Cette crise aura un impact tel qu’il sera impossible au sport national de renouer rapidement avec son rayonnement, estime l’expert en politiques sportives Moncef Yazghi.
AL-AHDATH : La FRMF octroie 363 millions de dirhams aux arbitres. La Fédération Royale Marocaine de Football a décidé d’accorder 6000 dirhams à chaque arbitre du Championnat national dans toutes ses divisions. L’arrêt de l’activité footballistique, seule source de revenus pour 605 arbitres, menace de les jeter en proie à la précarité. La somme totale de cette aide financière s’élève à 363 millions de dirhams. Seuls 123 arbitres ont été exclus de cette aide, car ils ont un emploi stable leur garantissant un salaire, explique le quotidien.