La presse arabophone du 8 mai 2020
ASSABAH : Un nouveau parti politique en gestation. Samir Belfakih, ex-membre du bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM) et candidat malheureux lors des dernières élections du Secrétariat général, s’apprête à réintégrer la scène politique. Préférant ne pas opter pour la «transhumance politique», il a choisi de fonder son propre parti, révèle le quotidien. Ses préparatifs vont bon train pour attirer des cadres du PAM dans sa future formation. Parlementaires, élus communaux et intellectuels Pamistes ont été contactés par l’équipe «managériale» de Belfakih dont fait partie Khalid Adnoun, ex-directeur administratif du PAM.
AL-AKHBAR : Les moustiques provoquent une guerre entre les conseils du nord. Les campagnes de lutte contre les moustiques dans les villes du nord (M’diq, Fnideq, Tétouan, Martil) ont déclenché une course préélectorale entre les conseils régionaux. Au lieu d’accompagner cette action initiée par les autorités, certains présidents de conseil communaux, comme celui de Tétouan et de M’diq-Fnideq, se sont appropriés ses effets. Le dispositif prévoit l’usage d’insecticides diffusés par des avions après identification des foyers d’infestation. Ces élus, inertes devant les doléances de leurs électeurs, ont détourné les plaintes des citoyens contre la prolifération de ces insectes en leur faveur, estime le quotidien.
AL-AHDATH : Benchaâboun se livre autour de la phase post-confinement. Dans un entretien accordé au journal, Mohammed Benchaâboun, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, s’est confié autour de la vision du Comité de veille économique pour redynamiser l’économie après le déconfinement. Selon lui, l’un des principaux défis est de trouver des mécanismes de financement permettant aux entreprises de reprendre leur activité. Il s’agit aussi d’utiliser la commande publique comme levier de la relance en révisant ses engrenages pour encourager la production et la consommation nationale. De même, cette crise a servi à identifier des défaillances structurelles, comme celles de la protection sociale et du secteur informel. Pallier à ces failles se fera en valorisant l’expérience de soutien financier aux familles touchées par la crise.
AKHBAR-AL-YOUM : Poursuite de Dounia Batma en état de liberté. Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Marrakech a décidé de poursuive la chanteuse Dounia Batma en état de liberté dans la célèbre affaire «Hamza mon bb». Cinq chefs d’accusation ont été retenus à son encontre : participation à l’entrée par effraction dans un système de traitement de données personnelles, participation délibérée à l’entrave du fonctionnement de ce système, participation à la diffusion de déclarations et d’images de personnes sans leur consentement, diffusion de faux faits avec l’intention de compromettre la vie privée de personnes pour les diffamer, et profération de menaces. Sa sœur, Ibtissam Batma, sera poursuivie dans la même affaire en état d’arrestation.
Les craintes de foyers pandémiques à Rabat sont «exagérées». Devant la hausse anormale des cas de contamination connue par la région Rabat-Salé-Kénitra ces trois derniers jours, les rumeurs autour de la découverte de foyers pandémiques ont fusé. Selon Amina Chefchaouni, déléguée régionale de la Santé, ces craintes sont exagérées. «Ces contaminations ont été dévoilées grâce au suivi des cas contacts, pour la plupart asymptomatiques, et à l’augmentation du nombre de tests effectués», a-t-elle déclaré au journal. «La définition d’un foyer est l’enregistrement de plus de 50 cas dans une zone géographique bien délimitée, ce qui n’est inéluctablement pas le cas», a-t-elle tranché.
AL-MASSAE : Transfert d’un général à cause du Covid-19. Le général de division Mimoun Mansouri, patron de la Garde Royale, a été écarté de ses fonctions. Le quotidien avance qu’il a payé les frais d’une colère du Souverain suite à la propagation du nouveau coronavirus dans les rangs de la Garde, et qui a touché plus de 120 soldats. Selon les sources d’Al-Massae, Mansouri a été transféré « sans mission » à l’État-major des Forces Armées Royales. Il a été remplacé par le général Abdelaziz Chater.