La presse arabophone du 7 mai 2020
ASSABAH : Des techniciens de laboratoires se plaignent. Des techniciens travaillant dans 11 laboratoires d’analyses accrédités pour détecter le Covid-19 ont révélé des données «chaotiques» autour de leur activité quotidienne. Une des plus grandes difficultés auxquelles ils font face reste les échantillons impropres à l’analyse. Ces techniciens reçoivent quotidiennement des échantillons de la part des centres hospitaliers en charge des diagnostics, et qui s’avèrent inutilisables : Des tubes à échantillons ouverts, certains ne portant pas de données autour du cas suspect, ou simplement issus d’un prélèvement mal effectué, etc. Ils se voient ainsi dans l’obligation d’avertir les hôpitaux pour refaire le prélèvement des échantillons.
Arrestation d’escrocs de dons. Les autorités de plusieurs provinces et préfectures enchaînent les arrestations de «professionnels de la mendicité ramadanesque». Ils rassemblent des montants pour de prétendues récoltes de dons alors que ces sommes vont renflouer leurs propres poches par la suite. Selon les sources du journal, quelque 17 de ces personnes, dont des présidents d’associations, ont été arrêtées en flagrant délit à Tanger, Errachidia, Chtouka Aït Baha, Témara et Salé. Les autorités enquêtent aussi autour de personnes soupçonnées d’affiliation politique et distribuant des aides sans autorisation préalable.
AL-MASSAE : Qui veut la peau de la presse écrite marocaine ? La pandémie menace d’assassiner la presse marocaine. La crise sociale a touché une majorité de journalistes, surtout ceux collaborant avec les journaux dits indépendants, et dont les salaires ont fait l’objet de coupes allant jusqu’à 50% de la paie. De même, des banques auraient refusé d’accorder à certains d’entre eux un report des échéances de crédit, rapporte le journal. Les entreprises de presse font face à une crise suffocante, accentuée par la décision unilatérale de l’ex-ministre de la Culture, El Hassan Abyaba, de suspendre la parution des journaux.
Covid-19 : Près de 400 marocains décédés à l’étranger. Environ 400 Marocains résidant à l’étranger seraient décédés des suites d’une contamination au Covid-19. Leurs familles souffrent du coût élevé des obsèques (de 7000 euros en moyenne), du manque de carrés musulmans dans les cimetières, ou encore de l’impossibilité de faire rapatrier les dépouilles. Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, a appelé le gouvernement à entamer des négociations avec les compagnies afin de couvrir les frais d’obsèques des MRE.
AL-MASSAE : La passivité menace de transformer Salé en un foyer pandémique. Le nombre des contaminations a rapidement escaladé durant les deux derniers jours à Salé (156 cas au 6 mai). Selon les sources du journal, une partie des nouveaux cas a été enregistrée dans les rangs de la garde royale, précisément dans l’arrondissement de Laayayda. Cette zone ainsi que d’autres de la ville connaissent une indolence dans l’application des mesures dictées par l’état d’urgence sanitaire. Les autorités peinent à contrôler les déplacements à cause de la grande densité démographique des quartiers populaires de Salé.
AL-AHDATH : Infractions à l’état d’urgence : la DGSN lance une plateforme de délation. Après le lancement d’une application mobile pour permettre aux policiers de contrôler les infractions à la restriction de déplacement, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a mis en ligne une plateforme numérique à destination des citoyens. Cette dernière leur permet d’interagir au sujet de la transgression des dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire au Maroc, et de collaborer avec les forces de l’ordre en «communiquant sur des faits de transgression de la loi n° 2.20.292».