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La presse arabophone du 1er mai 2020
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Un ministre viole le devoir de réserve | Un scénario pour la levée du confinement | Les forêts en danger à cause du couvre-feu | Des parents d’élèves à la recherche d’un hacker de photos de collégiennes | Nouvelles révélations autour du projet de loi n°22-20 | Une fixation des aides financières après la pandémie ?
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ASSABAH : Un ministre viole le devoir de réserve. Mohamed Amekraz, ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, a violé le devoir de réserve en dévoilant les délibérations du Conseil de gouvernement au grand public. «Ce n’est plus un gouvernement, une institution constitutionnelle, ne parlent en son nom que son porte-parole ou son chef, et aucun autre ministre», s’indigne une source gouvernementale auprès du quotidien. Amekraz s’est exprimé en vidéo autour du projet de loi n° 22.20, très controversé, en pointant du doigt un de ses collègues au gouvernement. Il s’est attiré les foudres des partis de la majorité, dont le sien. Ce n’est pas la première fois qu’il rompt le devoir de réserve, poursuit la source du journal.
Un scénario pour la levée du confinement. Les différents ministères (Économie, Agriculture, Industrie, Santé, Enseignement et Travail) ont établi leurs moutures des plans de relance post-confinement. Le gouvernement est proche de trancher dans le scénario le plus adéquat pour la levée du confinement. Il s’agirait, selon le quotidien, d’un retour progressif à la normale en 5 étapes réparties sur 100 jours. Ces étapes commenceraient à partir du 1er mai par des campagnes de sensibilisation, et se concluraient par une levée totale de l’état d’urgence sanitaire vers la fin du mois d’août prochain.
AL-MASSAE : Les forêts en danger à cause du couvre-feu. Les garde-forestiers n’ont pas été inclus dans la liste des professions exemptes des dispositifs du couvre-feu nocturne instauré récemment par le ministère de l’intérieur. La Coordination nationale des acteurs du secteur forestier invite à inclure ces professionnels dans la liste, sous peine de la prolifération des activités de pillages des ressources naturelles en bois. L’exclusion des garde-forestiers de cette liste ne les protège pas des mafias de pilleurs et de braconniers, et ôte le caractère légal à leurs procès-verbaux dressés le soir car la loi les considère comme confinés à domicile.
AL-AKHBAR : Des parents d’élèves à la recherche d’un hacker de photos de collégiennes. Des filles poursuivant leurs études dans un collègue de la mission espagnole à Rabat ont été victime d’un hacker. Elles ont retrouvé leurs photos et identités sur un compte Instagram qui nuit à leur réputation, ce qui a provoqué la colère de leurs parents. Ces derniers, ainsi que l’établissement d’enseignement, s’apprêtent à porter plainte contre le propriétaire de ce compte, sachant que les victimes ont subi des répercussions psychologiques sévères à cause de cet abus.
AKHBAR-AL-YOUM : Nouvelles révélations autour du projet de loi n°22-20. Le quotidien avance que la première mouture du projet de loi très controversé autour des réseaux sociaux a été préparée en 2018, du temps de l’ex-ministre de la Justice Mohamed Oujar, mais il n’a finalement pas été présenté au gouvernement. La même année a connu la campagne de boycott à large échelle de certains produits, d’où un article dans ce projet qui incrimine les appels au boycott. Ce texte a été sorti des tiroirs par l’actuel ministre, Mohamed Benabdelkader, qui l’aurait défendu avec acharnement lors Conseil du gouvernement du 19 mars dernier. Benabdelkader n’a cependant pas prévenu son propre parti de l’existence de ce texte, rapporte le journal, ce qui le met en position délicate face à la société civile et à sa formation, l’USFP.
Une fixation des aides financières après la pandémie ? Serait-il possible de maintenir les aides financières octroyées par l’État aux familles nécessiteuses pour limiter les effets de la pandémie, en contrepartie de la révision de certains programmes à caractère social qui coûte des milliards de dirhams par an ? En se posant cette question, le quotidien fait intervenir des économistes qui approuvent l’aspect de pérennité d’octroi de ces aides aux plus démunis. Le mécanisme d’assistance est actif depuis toujours à travers des programmes enchevêtrés qui coûtent énormément au budget, et qui s’appuient sur des intermédiaires (élus, responsables), laissant prévaloir une logique de rente dans l’acheminement des aides.