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La presse arabophone du 27 avril 2020

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Catégorie Société , La presse arabophone
La presse arabophone

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Chasses nocturnes aux transgresseurs du couvre-feu | Des médecins font face à la pandémie gratuitement et sans assurance | Choubani prive la région Drâa-Tafilalet de contribuer au Fonds Spécial | Fès : L’Inspection générale de la Santé enquête sur un marché douteux | Des journalistes en colère contre le ministère de l’Intérieur | La migration inversée reconnue par l’UE

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ASSABAH : Chasses nocturnes aux transgresseurs du couvre-feu. Plusieurs villes marocaines ont connu des courses poursuites entre les agents de police et les transgresseurs du couvre-feu nocturne instauré dès le premier jour du Ramadan. Si 80% à 90% des citoyens respectent les consignes des autorités, cela n’a pas empêché une catégorie de sortir le soir devant les maisons et les résidences, ou de se promener sur la voie publique, constate le journal. Les forces de l’ordre ont renforcé leur présence dans les quartiers populaires ou à grande densité démographique, surtout dans les grandes villes, pour faire respecter le couvre-feu ramadanesque.



 



Des médecins font face à la pandémie gratuitement et sans assurance. Pour pallier au manque de ressources humaines face à la pandémie de Covid-19, plus de 300 médecins résidents des CHU ont été appelés à renforcer les staffs médicaux. Cependant, cette catégorie n’est pas contractuellement liée avec les hôpitaux, car leurs contrats ont expiré à la fin de leurs stages, rapporte le quotidien. Selon les sources d’Assabah, 8 médecins résidents ont été contaminés jusque-là en combattant la pandémie. Ces médecins ne sont pas assurés ni rémunérés, au vu de leur situation irrégulière. Le Comité national des médecins internes et résidents a notifié le chef du Gouvernement et le ministre de la Santé pour œuvrer à un statut légal encadrant l’action de ces médecins.



 



 



AL-AKHBAR : Choubani prive la région Drâa-Tafilalet de contribuer au Fonds Spécial. Le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19 n’a reçu aucun centime de la région Drâa-Tafilalet, rapporte le journal. La cause en est le refus du président du Conseil de la région, Lahbib Choubani (PJD), d’accorder à trois de ses adjoints appartenant au RNI leurs indemnités. Ceci a poussé le Trésorier régional à appliquer la loi en refusant d’approuver les indemnités de tous les membres du Conseil, dont celles de Choubani en personne. Le blocage dure depuis janvier dernier, mais Choubani refuse de céder, rapporte le journal. Cette situation de blocage a abouti à l’impossibilité, pour les membres du Conseil et présidents de commissions, de céder leurs indemnités au Fonds spécial.



 



ASSABAH : «La courte paille» pour l’assignement à l’hôpital. Les professionnels de la santé de la région Casablanca-Settat ont recouru au tirage au sort pour décider de qui sera affecté à l’hôpital de campagne provisoire installé sur la place de l’Office des foires de Casablanca. La Direction régionale de la Santé avait lancé un appel à candidatures pour sélectionner 160 infirmiers et 80 médecins des 16 provinces et préfectures de la région, mais beaucoup sont réticents à rejoindre la structure, qui doit prodiguer des soins pour 700 malades. L’astuce a permis d’établir une première liste de chaque hôpital. À partir de celles-ci, un deuxième tirage au sort aura lieu au niveau de chaque préfecture et province pour désigner la liste finale des affectés.



 



AL-MASSAE : Fès : L’Inspection générale de la Santé enquête sur un marché douteux. Une commission de l’Inspection générale relevant du ministère de la Santé a rendu visite à la Direction régionale de la Santé de Fès-Meknès. L’objet de la visite est d’enquêter autour d’un marché public concernant des produits désinfectants et stérilisants. La société qui en a bénéficié n’est pas sur la liste des entreprises autorisées à participer aux marchés d’approvisionnement des établissements sanitaires, et la qualité des produits fournis au CHU de Fès a été fortement critiquée. La ville de Meknès connait un scandale similaire, cette fois relatif à un marché de réhabilitation de l’hôpital Sidi Said. Ce deal a coûté 3 milliards de centimes à l’État, dont un milliard pour une société qui n’a pas honoré ses engagements, informe le quotidien.



 



AKHBAR-AL-YOUM : Des journalistes en colère contre le ministère de l’Intérieur. La décision du ministère de l’Intérieur d’exclure les journalistes de la presse papier et électronique des métiers autorisés à exercer durant le couvre-feu nocturne en fâche plus d’un. Les journalistes estiment que cette décision est «une transgression à la Constitution, une atteinte franche à la liberté de la presse et une insulte au corps journalistique marocain», cite le quotidien. Le Syndicat national de la presse estime que le ministère a agi avec «une sélectivité incompréhensible» en accordant le droit d’exercer durant le couvre-feu exclusivement aux journalistes des médias publics et des chaines de radio privées.



 



AL-AHDATH : La migration inversée reconnue par l’UE. Les plages espagnoles connaissent depuis la fermeture des frontières marocaines un mouvement prononcé de migration inversée des MRE. Des rapports de la marine et de la garde civile espagnole, de l’Union Européenne et plus récemment du quotidien El Pais font état d’une floraison du business des mafias de passeurs de migrants depuis l’Europe vers le Maroc. Ces réseaux perçoivent jusqu’à 5000 euros pour chaque passager.


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