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La presse arabophone du 23 avril 2020

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Les assureurs prennent-ils leurs clients en otage ? | Des villes imposent une séance de «shopping» par semaine | L’exportation de médicaments vers l’Afrique fortement pénalisée | Les enseignants des professions d’infirmerie montent au créneau | La démocratie profitera de la «guerre» contre le Covid-19 | Les boulangeries se disent sous le spectre de la faillite

ASSABAH : Les assureurs prennent-ils leurs clients en otage ? La Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) a invité les agents et intermédiaires d’assurances à ne renouveler les polices de certains clients que sous certaines conditions. Il s’agit de ceux dont la souscription a pris fin entre le 20 mars et le 20 avril, et qui avaient bénéficié d’un mois de rallongement à cause du confinement. La FMSAR exige le paiement des frais de la durée de prorogation avant le renouvèlement des contrats ou le changement d’assureur. L’Association marocaine des droits du consommateur considère que la Fédération veut suppléer les institutions législatives en dictant ses propres lois.



 



Des villes imposent une séance de «shopping» par semaine. Le relâchement dans l’application des mesures d’isolement sanitaire observé ces derniers jours a abouti au retour en nombre des citoyens dans les surfaces commerciales et les marchés de proximité. Craignant l’apparition de nouveaux foyers épidémiques, les autorités de plusieurs provinces ont commencé à imposer des restrictions. À Tétouan et à Mohammedia, il est désormais interdit à toute personne de faire ses courses plus d’une fois par semaine. Présents dans les marchés et les grandes surfaces, les agents d’autorité posent leur cachet daté sur les attestations de déplacement pour contrôler les sorties.



 



 



AL-AKHBAR : L’exportation de médicaments vers l’Afrique fortement pénalisée. La Direction du médicament et de la pharmacie connaît un grand vide suite à la démission de plusieurs cadres ces dernières années. Les responsables actuels n’ont tenu aucune réunion avec les laboratoires pharmacologiques depuis le début de la crise, sachant que les multinationales « privilégiées » se sont éclipsées, laissant l’industrie nationale seule à tenter de couvrir les besoins actuels. De plus, une note fixant des conditions draconiennes pour l’export des médicaments interdit « implicitement » leur acheminement vers des pays africains avec lesquels le Maroc entretient des rapports privilégiés. Une mesure qui aboutira à des pertes sévères pour les laboratoires marocains.



 



Les enseignants des professions d’infirmerie montent au créneau. Quelque 60 infirmiers ont « déserté » leur poste en refusant de rejoindre l’hôpital de campagne provisoire installé sur la place de l’Office des foires et des expositions de Casablanca. Ces derniers se justifient par leur qualité de professeurs dans des instituts de métiers d’infirmerie, «sachant que certains n’enseignent qu’une séance ou deux par semaine», informe le journal. Ils sont supportés par les bureaux syndicaux des écoles où ils enseignent, les qualifiant de «prêts à se sacrifier pour leur patrie» tout en condamnant les attaques «féroces» dont ils font l’objet pour leur abandon de poste.



 



 



AKHBAR-AL-YOUM : La démocratie profitera de la « guerre » contre le Covid-19. Dans un entretien accordé au journal, l’ex-ministre et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi prédit que «les partis et certaines élites marocaines se retrouveront dépassés par le mouvement de l’Histoire après la crise du Covid-19» si leurs discours et relations avec la société ne sont pas révisés. Ils devront également revoir leurs suggestions soumises à la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement, à la lumière des leçons tirées de cette conjoncture. Cette pandémie n’aura pas que des répercussions socio-économiques, mais également politiques.



 



AL-AHDATH : Les boulangeries se disent sous le spectre de la faillite. Selon la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries, plus de 30% de ces commerces est en arrêt d’activité. De même, la moitié des boulangeries encore ouvertes « pataugent » dans une crise financière qui les fait suffoquer, avance le quotidien. La concurrence de l’informel et la baisse de la demande, résultant du retour d’une majorité de familles à la préparation du pain dans leurs maisons, exige une intervention rapide. La Fédération se dit surprise par l’exclusion des boulangeries de la liste des entreprises dont les employés déclarés à la CNSS peuvent recevoir les indemnités accordées par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie.


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