La presse arabophone du 21 avril 2020
AL-AKHBAR : Une « erreur législative » commise par le Conseil de gouvernement. La réunion de la Commission des secteurs sociaux, tenue le 20 avril, a connu une vive protestation des parlementaires. Pour cause, la Commission devait étudier (et voter) le projet de décret d’application de la loi portant promulgation de mesures exceptionnelles en faveur des employeurs affiliés à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et de leurs employés. Cette étape devait avoir lieu avant la soumission du projet de décret au Conseil de gouvernement, sauf que le ministre du Travail, Mohamed Amekraz, a porté le texte pour approbation devant le Conseil tenu le 17 avril. Un pas qualifié d’erreur grave par certains députés de la Commission.
Habitat et Urbanisme : préparation d’un plan d’action post-pandémie. Le déploiement de « Villes sans bidonvilles », de la réhabilitation de l’habitat menaçant ruine et autres programmes urbanistiques est «très lent» en cette crise, informe le journal. De plus, la majorité des chantiers immobiliers sont à l’arrêt, menaçant plus d’un million d’emplois dans le BTP. Les indicateurs du secteur, comme la vente de ciment et la demande immobilière, ont accusé une sévère baisse. Le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville est en train d’élaborer une riposte, avec les fédérations du BTP et de l’immobilier, sous forme d’un plan de relance post-pandémie de ces secteurs.
ASSABAH : Le confinement stimule la vente de calmants. Les pharmacies enregistrent une forte demande autour de calmants, de somnifères et d’antidépresseurs. Des pharmaciens ont déclaré en vendre en grande quantités, sous prescription, mais aussi recevoir des appels téléphoniques de clients demandant conseil pour l’usage de ces médicaments, qui ne sont pourtant accessibles que sur ordonnance. Un nombre de citoyens vit sous une grande pression psychologique, peinant à supporter le confinement.
Les raisons de l’évaporation des 5 millions de masques sanitaires par jour. Les 5 millions de masques promis par jour sont à peine perceptible dans les marchés du Royaume. La raison en serait le manque de surveillance des circuits de distribution adoptés par les producteurs. L’approvisionnement des marchés est pénalisé par la faiblesse du prix imposé à la vente et l’intervention du lobby de spéculateurs, qui achètent ces masques à un meilleur prix aux industriels. La majorité des commandes n’est pas assurée depuis la source. Résultats, des commerçants ont reçu 1000 unités alors qu’ils en avaient commandé 5000 sous prétexte de l’indisponibilité des masques, le reste trouvant sa voie chez les spéculateurs, affirme le journal.
AKHBAR-AL-YOUM : Espagne : la pandémie rallonge les contrats des ouvrières marocaines. Plus de 7000 ouvrières saisonnières marocaines actives dans la cueillette des fruits rouges dans la région de Huelva ont vu leurs contrats prolongés. Cette manœuvre vise à combler le besoin de 10000 autres ouvrières qui n’ont pas pu rejoindre l’Espagne à cause de la Pandémie. Cependant, les entreprises agricoles ont demandé à l’État espagnol d’étudier le redéploiement des ouvrières déjà présentes selon le besoin, pour éviter le pourrissement des récoltes.
AL-AHDATH : Démenti de l’expulsion prochaine de marocains résidents aux E.A.U. Des sources consulaires marocaines aux Émirats arabes unis ont nié les rapports médiatiques stipulant que les ressortissants marocains sont menacés d’expulsion du territoire émirati. Des déclarations d’un haut responsable émirati ont laissé penser que les marocains expatriés là-bas seraient déportés. Ces propos ont porté sur la main d’œuvre issue de pays d’Asie du Sud-Est à cause de la baisse de l’activité économique, rapporte le journal, et ne concerne pas les marocains actifs aux E.A.U.