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La presse arabophone du 20 avril 2020
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Le ministère de l’Éducation nationale se prépare aux examens finaux | Le Maroc diversifie les techniques de dépistage | Tanger : critiques au maire pour l’acquisition de cercueils | Les notaires reprennent du service | Les cas positifs dans les rangs du personnel de santé «terrorisent» le ministère | Le CNDH a-t-il dévié de sa mission ?
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AL-MASSAE : Le ministère de l’Éducation nationale se prépare aux examens finaux. En dépit de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, synonyme de prolongement de la fermeture des écoles, le ministère de l’Éducation nationale a entamé ses préparatifs pour le déroulement des examens de fin d’année. Le ministère a rendu publique sa fiche technique annonçant «la 4e étape de l’enseignement à distance». Elle porte sur les séances de révision et la préparation des examens finaux des différents cursus scolaires. Ceci présage le déploiement proche des cours de soutien évoqués par le ministre de tutelle Saïd Amzazi.
Le Maroc diversifie les techniques de dépistage. Après l’élargissement du réseau de laboratoires habiletés à effectuer les analyses sur les prélèvements de cas suspects de Covid-19, le dispositif de santé a commencé à recourir aux tests rapides. Déjà en application au CHU Ibn Rochd de Casablanca, ces tests permettent d’obtenir un résultat en 15 minutes. Ils ne sont pas de la même précision que ceux de la technique « PCR », mais permettent néanmoins de gérer rapidement les cas admis en urgence dans les hôpitaux. «La diversification des tests peut aider dans le dépistage de milliers de cas contacts sans attendre l’apparition des symptômes», indiquent les sources du journal.
AL-ARBAKH : Tanger : critiques au maire pour l’acquisition de cercueils. Les photos du maire de la ville de Tanger posant à côté de cercueils fraîchement acquis font jaser. Le Conseil communal a acquis récemment 200 cercueils en bois et 80 réfrigérateurs mortuaires, ce qui lui a valu des critiques acerbes. L’opinion publique estime que ce marché aurait dû porter sur des équipements médicaux. Le Conseil a dû réagir en expliquant qu’il s’agissait de l’équipement du centre médico-légal avec les outils nécessaires à son travail, et que cela n’avait aucune relation avec des prévisions de hausses de décès dues au Covid-19.
Les notaires reprennent du service. Après l’annonce de la prolongation de la durée de l’état d’urgence sanitaire, le Conseil national de l’ordre des notaires a décidé la reprise de l’activité notariale à partir du 23 avril prochain. La suspension de cette activité, décidée antérieurement, peut nuire à l’économie nationale si elle est prolongée, estime le Conseil. Néanmoins, le Conseil exige de contourner le caractère matériel de ce métier, en suggérant l’échange électronique des données entre le notaire et les différents partenaires gouvernementaux, et de trouver des solutions électroniques pour le dépôt à distance des contrats auprès de la Conservation foncière.
ASSABAH : Les cas positifs dans les rangs du personnel de santé « terrorisent » le ministère. L’administration centrale du ministère de la Santé est «terrorisée» par une éventuelle hausse des contaminations dans les rangs du personnel de la Santé. Elle a sommé les directeurs régionaux de prendre cette éventualité avec le plus haut degré de sérieux. Le ministère exige la poursuite des sessions de formation pour le personnel médical en première ligne. De même, il insiste sur le port systématique des équipements spéciaux (blouses, casques, gants, etc.) dans toutes les actions. Les médecins, infirmières ou assistantes enceintes ont été également exclus des circuits Covid-19.
AKHBAR-AL-YOUM : Le CNDH a-t-il dévié de sa mission ? Paru le 18 avril, le rapport annuel du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) ne fait pas l’unanimité dans la sphère militante. Abderrazak Boughanbour, ex-président de la Ligue Marocaine des Droits de l’Homme, estime que ce rapport est dominé par le récit de certains événements, sans véritable lecture critique. Khalid Bekkari, militant, estime lui aussi que la rédaction du rapport s’éloigne du professionnalisme et de la méthodologie sérieuse. Les critiques ont porté sur la forme, le contenu ainsi que la date de la parution du rapport, à l’heure où le Maroc est engagé dans lutte contre la pandémie.