La presse arabophone du 13 avril 2020
AL-MASSAE : Les CHU équipés pour réaliser les tests PCR. Face à l’impératif de relever la cadence des dépistages, certains hôpitaux militaires et CHU (Marrakech, Agadir, Fès, Rabat, Oujda et Casablanca) ont été équipés du matériel leur permettant de réaliser des tests PCR (méthode très performante et rapide de détection directe du génome du virus). Ceci a conduit à l’augmentation du nombre de tests réalisés de 315 les 7 et 8 avril, à 709 les 9 et 10 avril, pour dépasser les 850 tests durant les dernières 24 heures.
La couverture médicale des parents remise à l’ordre du jour. La pandémie du nouveau coronavirus a relancé le débat autour du projet de loi relatif à la couverture médicale des parents de fonctionnaires, au point mort depuis plus de 3 ans. Le Parti de la Justice et du Développement a demandé le déblocage du projet de loi gelé dans les tiroirs de la Chambre des Conseillers depuis 2016. En cause, son mécanisme de financement imposant des prélèvements à tous les fonctionnaires. Des groupes parlementaires considèrent comme «illogique» le fait de contraindre une personne à cotiser même si ses parents sont décédés, et invitent à rendre la souscription optionnelle.
ASSABAH : Prolongation attendue de l’état d’urgence sanitaire. La décision de prolonger l’état d’urgence sanitaire devrait être prise à la mi-semaine par le gouvernement. Une source au ministère de la Santé indique au journal que la levée de l’état d’urgence est «précipitée et risquée», à cause de l’instabilité de la carte épidémiologique. L’apparition récente de foyers épidémiques familiaux, la difficulté de détecter les cas asymptomatiques, le nombre élevé de personnes ayant côtoyé les malades et l’insubordination de certains aux règles de l’isolement sanitaire sont autant de facteurs qui poussent à la prolongation de l’état d’urgence au-delà du 20 avril prochain. En Europe, l’Italie a prolongé officiellement son confinement jusqu’à début mai alors que la France et l’Espagne s’apprêtent à l’annoncer également.
Les cas négatifs sèment la confusion. Dépistés et déclarés non porteurs du virus dans premier temps, certaines personnes se sont finalement révélées atteintes par le Covid-19. Ils ont propagé la maladie au sein de leur famille et dans leur entourage, alerte le Réseau marocain de défense du droit à la santé, citant l’exemple de cas survenus à Taza, Oued Amlil et autres. Le test PCR, adopté par le ministère de la Santé, est l’un des plus sûrs, mais peut aboutir à des résultats erronés si l’échantillon analysé n’est pas correctement extrait, ou que les concernés ne respectent pas les consignes d’isolement pendant 14 jours.
AKHBAR-AL-YOUM : Où en sommes-nous dans l’évolution de la pandémie. Selon un panel d’experts consultés par le journal, le Maroc est dans la «phase plateau» de l’épidémie, ce qui signifie qu’elle n’est plus exponentielle. Cependant, l’aplatissement de la courbe épidémiologique n’est pas encore enclenché. Le Facteur R zéro au Maroc est de 2,5 (chaque personne contamine un peu moins de trois autres), un chiffre relativement bas, mais le royaume n’a pas encore atteint la 3e phase, la plus dangereuse et à laquelle il faudra se préparer rigoureusement. Certains, comme le spécialiste des maladies respiratoires Chakib Laraki, considèrent que le virus a beaucoup évolué, et qu’il pourrait se passer une année avant que l’aplatissement de la courbe n’ait lieu.
AL-AHDATH : Ouahbi continue de draguer le PJD. Le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, Abdellatif Ouahbi, a souligné que sa position par rapport au PJD est empreinte de «respect et de considération». Lors d’une récente intervention par vidéoconférence autour du rôle des partis politiques dans les défis de l’heure, Ouahbi a critiqué la proposition de Driss Lachgar, SG de l’USFP, qui a invité à la formation d’un gouvernement d’union nationale. «Nous ne voulons pas d’une manœuvre dont le but serait de changer le chef de gouvernement Saâd Dine El Otmani», a-t-il déclaré malgré son appartenance à un parti d’opposition.