La presse arabophone du 9 avril 2020
ASSABAH : Le remaniement gouvernemental à l’insu des leaders de la majorité. Les dirigeants des partis de la majorité gouvernementale ont été surpris par le remaniement partiel du gouvernement opéré le 7 avril 2020. Selon le quotidien, Saâd Dine El Otmani, le chef du gouvernement, n’a informé ces derniers de l’éviction de l’ex-ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, El Hassan Abyaba, que quelques heures avant la réception du nouveau ministre par le Roi. «Le limogeage d’Abyaba était inattendu dans ces circonstances, même si les reproches qui lui ont été faits sont nombreux, notamment ses confrontations mal négociées avec de grands responsables dans des secteurs vitaux», indiquent les sources du quotidien.
La pandémie dynamise le «trafic d’êtres humains». L’activité du transport illicite de personnes a augmenté de manière notable après l’interdiction des déplacements entre les villes, surtout dans le Nord du Maroc. Ces infiltrations représentent un risque pour les habitants des destinations d’accueil. «Un Mercedes 207 transporte, jusqu’à aujourd’hui, les voyageurs de Tanger à Ouezzane et les environs, à un prix variant entre 400 et 600 DH par personne», révèle le journal. Le premier cas de contamination détecté récemment à Ouezzane concerne d’ailleurs une femme venue de Tanger, est-il précisé.
AL-MASSAE : Le Maroc active la LPL auprès du FMI. Le Maroc a procédé, mardi 7 avril, à un tirage sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) contractée auprès du Fonds Monétaire International (FMI). Ce montant, équivalent à près de 3 milliards de dollars, est remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans. La pandémie du covid-19, d’une ampleur sans précédent, laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009. «Dans un tel contexte, le tirage sur la LPL contribuera à atténuer l’impact de cette crise sur l’économie nationale et à maintenir les réserves de change à un niveau adéquat», a commenté Bank Al-Maghrib.
Instructions pour «assiéger» les provinces épargnées par le nouveau coronavirus. Le Haut commandement de la gendarmerie royale a instruit ses directions régionales pour encercler les villes marocaines épargnées jusque-là par la Pandémie. Selon les données recueillies par le quotidien, un renforcement «sans précédent» du déploiement des éléments de la Gendarmerie a été constaté dans les provinces n’ayant enregistré aucun cas positif au Covid-19. Des instructions appuyées leur ont été émises pour étouffer le trafic illicite de voyageurs.
AKHBAR-AL-YOUM : L’Armée Espagnole mobilisée à Ceuta et Melilla. Jusque-là gardées par la Guardia Civil, une force de police à statut militaire, Ceuta et Melilla ont vu débarquer, le 6 avril dernier, l’armée espagnole. Cette dernière est déployée le long des frontières terrestres entre les deux villes et le Maroc, longues respectivement de 8 km et de 12 km. Quelques 50 candidats subsahariens à la migration clandestine ont pénétré Melilla le 5 avril, poussant l’Armée à intervenir. Depuis le début de l’État d’urgence en vigueur au Maroc comme en Espagne, le flux de la migration clandestine a atteint des niveaux historiquement bas. Entre le 15 et le 30 mars dernier, seuls 22 migrants ont pu pénétrer à Melilla.
AL-AHDATH : Fidèles à la Radio malgré la pandémie. À la demande du CIRAD (Centre interprofessionnel de la mesure d’audience radio), l’institut IPSOS a analysé l’écoute de la radio pendant les sept premiers jours du confinement décidé au Maroc le 20 mars dernier. L’étude a conclu qu’en période de confinement, la radio conserve sa durée d’écoute et une audience stable. Les Marocains modifient très significativement leurs lieux et leurs supports d’écoute, mais confirment leur attachement au média radiophonique qu’ils écoutent massivement à la maison.