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La presse arabophone du 8 avril 2020
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RAMED : Enquête autour des déclarations mensongères | La stérilisation des tribunaux irrite le ministre de la Justice | L’indisponibilité d’un anticoagulant menace les malades cardiaques | Le ministère de la Santé invite les dentistes à fermer leurs cabinets | Benchaâboun met en garde contre la mauvaise gestion des finances publiques | La crise frappe de plein fouet le tissu entrepreneurial
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ASSABAH : RAMED : Enquête autour des déclarations mensongères. Entamée le 6 avril, l’opération de distribution des aides financières aux porteurs de la carte du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) ne se déroule pas sans hics. Le quotidien cite les attroupements autour des guichets bancaires, l’absence de liquidités dans des agences de transferts d’argent et la rareté des agences mobiles pour servir le monde rural. Des déclarations mensongères ont également été détectées. Les services concernés enquêtent autour d’individus ayant déclaré un nombre supérieur d’enfants dans leurs ménages, et de personnes aisées, ayant obtenu la carte RAMED par des moyens tordus pour échapper aux frais d’hospitalisation, et figurant parmi les soumissionnaires des demandes d’aide financière.
La stérilisation des tribunaux irrite le ministre de la Justice. Le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, s’est fendu d’une lettre de quatre pages critiquant les opérations de stérilisation dont certains tribunaux du Royaume ont fait l’objet, et menées par une association marocaine de juges. Cette missive, adressée aux premiers présidents des cours d’appel des tribunaux de première instance, administratifs et de commerce, reproche aux instigateurs bénévoles de ces opérations de ne pas avoir consulté le ministère d’abord. «Au lieu de recevoir un nouveau planning des opérations de stérilisation, les présidents des cours ont eu droit à un cours de chimie autour des dangers de la stérilisation, alors que les initiatives étaient bénévoles et nécessaires», s’indigne le quotidien.
AL-MASSAE : L’indisponibilité d’un anticoagulant menace les malades cardiaques. Malgré les garanties produites par le ministère de la Santé pour son approvisionnement, Sintrom 4mg, médicament anticoagulant prescrit dans le traitement de certaines maladies cardiaques, se fait rares dans les pharmacies. Des malades des provinces de Safi et d’El Kelaâ des Sraghna ont indiqué au journal avoir parcouru les pharmacies de ces provinces, en vain. Le pire, disent-ils, est que ce médicament ne dispose pas d’un générique sur le marché. Coûtant 20 DH, son seul remplacement, Xarelto, est au prix de 1000 DH, rapporte le quotidien.
Le ministère de la Santé invite les dentistes à fermer leurs cabinets. Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a demandé la fermeture des cabinets de médecine dentaire dans le cadre des efforts de lutte contre le Covid-19. Dans une correspondance à l’Ordre des médecins dentistes du Maroc, le ministre a exigé l’ouverture d’un seul cabinet par province, et ce uniquement pour répondre aux cas d’urgence. Aït Taleb a aussi convié les médecins dentistes à se restreindre à la consultation à distance et à fournir des ordonnances électroniques pour les cas urgents.
AL-AKHBAR : Benchaâboun met en garde contre la mauvaise gestion des finances publiques. Lors de la présentation du décret-loi relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs, le ministre des Finances, Mohammed Benchaâboun, a déclaré que «si l’impact de la pandémie sur les finances publiques n’est pas bien géré, la souveraineté de l’État sera en danger». Le ministre a indiqué que l’essentiel est d’avoir des réserves suffisantes en devises pour faire face à la crise. «Le volume en devises se verra réduit, mais nous ne pouvons pas atteindre la ligne rouge», a-t-il rajouté. C’est pourquoi il est nécessaire, selon lui, de recourir aux lignes de précaution et de liquidité (LPL) contractées auprès des institutions financières mondiales, dont les 3 milliards de dollars de LPL auprès du FMI.
AL-AHDATH : La crise frappe de plein fouet le tissu entrepreneurial. Près de 83% des TPME sont à l’arrêt depuis la semaine dernière. C’est ce qui ressort d’une étude de la CGEM relayée par le quotidien, et dont les résultats dépeignent une réalité sombre de l’entrepreneuriat au Maroc en temps de pandémie. L’étude, réalisée sur un échantillon de 1080 entreprises, informe que les entités s’activant dans le commerce et les services sont les plus touchées (21,9% et 20,6% respectivement), suivies de celles de l’industrie (13,5%) et du BTP (12,7%). «Le pire est la répercussion de cette crise sur le marché du travail. L’arrêt d’activité de millions de TPME menace l’emploi de plus de 15 millions de personnes», commente le quotidien.