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La presse arabophone du 30 mars 2020

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« Covid-19 : le dépistage précoce pour contenir la pandémie ? », « La pandémie dynamise «l’économie» du cannabis », « La reddition des comptes pour faire face au Covid-19 », « Kénitra : Il exploite la crise pour «collecter» des dons », « Nouvelles directives pour contrer la spoliation immobilière », « Facilités aux entreprises : prémices d’une crise entre le patronat et les banques », « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie : les caisses noires à la rescousse ? ».

AKHBAR-AL-YOUM : Covid-19 : le dépistage précoce pour contenir la pandémie ? Au Royaume, les tests de dépistages du Covid-19 sont effectués uniquement sur les personnes qui en présentent les symptômes. L’absence de généralisation des tests est due au nombre limité de laboratoires (3) autorisés pour analyser ces tests. Ceci rend difficile la mission de contenir la pandémie, ont indiqué des experts au quotidien. «Il faut adopter le dépistage précoce recommandé par l’OMS, même si nos capacités sont limitées», a alerté le Pr. Chakib Houssine Laraqui, spécialiste des maladies respiratoires. La solution serait d’autoriser les laboratoires du secteur public à procéder à cette opération, explique-t-il à Akhbar Al-Yaoum.



 



La pandémie dynamise « l’économie » du cannabis. Plusieurs pays ont décrété l’état d’urgence, ce qui a poussé à la disparition des points de vente de cannabis, du fait de la restriction de déplacements et du déploiement massif des forces de l’ordre. Le quotidien rapporte que le prix d’un gramme de cette drogue a plus que quadruplé en Espagne (de 5 à 20 euros). Les détaillants se font rares mais les gros trafiquants poursuivent toujours leur activité. Depuis l’annonce de l’état d’urgence, les autorités espagnoles ont intercepté plusieurs embarcations chargées de haschich en provenance du Maroc.



 



 



AL-AKHBAR : La reddition des comptes pour faire face au Covid-19. L’État puise dans ses caisses pour la lutte contre la pandémie. Des caisses qui ont été la cible, des années durant, de pilleurs d’argent public. Les efforts de la Cour des comptes dans l’audit des établissements publics ne sont pas suffisants, estime le journal. Une révision de certaines dispositions juridiques dans le Code des tribunaux des crimes financiers est nécessaire pour éviter que ces rapports ne finissent aux archives. Les conclusions du rapport de la Cour des comptes en 2018 ont conduit 114 responsables devant les tribunaux pour des crimes financiers.



 



Kénitra : Il exploite la crise pour « collecter » des dons. Le président de l’association des promoteurs immobiliers de Kénitra est dans de sales draps. Il a invité les promoteurs à répondre présent à «un appel à la mobilisation» émis par la Préfecture de Kénitra. Selon un message qu’il a envoyé via Whatsapp, le concerné a prétendu coordonner avec la Préfecture une opération de distribution de 12000 paniers de denrées alimentaires pour les personnes dans le besoin. Il a convié les membres de l’association à contribuer à l’achat de 2000 paniers. Ces derniers ont répondu présent, pour découvrir au final qu’aucun appel de ce genre n’a été émis par les autorités. Une enquête a été ouverte.



 



 



AL-MASSAE : Nouvelles directives pour contrer la spoliation immobilière. L’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) redoute que les réseaux de spoliation immobilière n’exploitent la période difficile actuelle. Le Conservateur général a émis une note aux différents conservateurs régionaux pour procéder aux contrôles méticuleux des demandes de renseignements autour des biens immobiliers. Les auteurs de ces demandes doivent présenter une requête datée et signée, accompagné d’un ordre judiciaire, et suivre un processus rigoureux pour obtenir les documents souhaités.



 



Facilités aux entreprises : prémices d’une crise entre le patronat et les banques. La relation entre le Patronat et les banquiers a soudainement tourné au vinaigre. Jeudi 26 mars, le président de la CGEM, Chakib Alj, a adressé à celui du GPBM, Othmane Benjelloun, une lettre dans laquelle il constate « des écarts et des situations en décalage » avec les principes d’accompagnement des entreprises par les banques pour traverser cette crise exceptionnelle. Selon lui, «des banques ont décidé de refondre leur appréciation des risques et réduisent les lignes de PME jusque-là clientes, ce qui leur est fortement préjudiciable». La réponse de Benjelloun a été sèche : «Au nom du GPBM, permettez-nous de vous dire que le contenu et le ton de votre lettre de ce jour sont pour le moins inadmissibles et vos attaques et allégations contre le secteur bancaire marocain dénuées de tout fondement». Il a ajouté que les mesures arrêtées par le Comité de veille économique seront opérationnelles dès ce lundi.



 



 



ASSABAH : Fonds spécial pour la gestion de la pandémie : les caisses noires à la rescousse ? Le chef du gouvernement fait face à des sollicitations pressantes de la société civile : geler certains comptes spéciaux du Trésor et transférer leurs budgets au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus. Omar Cherkaoui, professeur en sciences politiques, indique au journal que les comptes spéciaux et les «caisses noires» au titre de la loi de Finances 2020 sont dotés de 90 milliards de dirhams. Près de 20 milliards peuvent être mobilisés à partir de 70 comptes spéciaux, a-t-il ajouté. Par exemple, le budget alloué aux achats de matériel, équipements et voitures des administrations, de 48 milliards, peut faire l’objet de mesures d’austérité dans cette phase délicate.


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