La presse arabophone du 16 mars 2020
AL-MASSAE : Les autorités traquent les stocks de contrebande au nord du Maroc. Exploitant la crise Covid-19, des spéculateurs stockent des produits alimentaires et de consommation dans le nord du Maroc. Ils prévoient ensuite de les acheminer vers les grandes villes du Royaume. La majorité de ces denrées et produits seraient issus de contrebande (Ceuta, Melilla, Algérie et Mauritanie). Les éléments de la gendarmerie royale et de la douane multiplient les descentes pour débusquer les contrevenants. Plusieurs tonnes de produits périmés ont déjà été saisies.
Première décision de justice rendue sur la base du Covid-19. Le tribunal de première instance de Rabat a rendu une décision à caractère urgent, refusant d’accorder à une femme l’autorisation de voyager à l’étranger avec sa progéniture. La requérante avait demandé une dérogation à la suspension des liaisons entre le Maroc et la France pour emmener ses enfants mineurs rendre visite à leur père résidant dans l’Hexagone. Le juge a estimé qu’une autorisation pareille, sur fond de pandémie mondiale, nuirait à l’intérêt supérieur des enfants.
ASSABAH : Les laboratoires marocains sont-ils suffisamment équipés ? Le quotidien s’interroge sur le taux de préparation et la capacité des laboratoires marocains à effectuer un nombre suffisant d’analyses quotidiennes pour dépister le Covid-19. Jusque-là, le ministère de la Santé n’a pas dévoilé le nombre d’analyses réalisables en 24h. Une source médicale a confié au journal sa crainte sur la capacité des laboratoires marocains et qu’ils soient dépassés par les demandes, sachant qu’un seul dépistage exige un minimum de 5 heures.
Fermeture des frontières, un calvaire pour les exportateurs. La suspension du trafic entre le Maroc et ses partenaires commerciaux risque de porter l’estocade au business de nombreux exportateurs. Hassan Sentissi, président de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), a confié au journal que rien n’a été entrepris pour accompagner les professionnels affectés. Pour les soulager, l’ASMEX réclame une batterie de mesures : réduction de 50% des charges sociales et de l’impôt sur le revenu (IR), suspension temporaire de l’acquittement de ces charges et des taxes, rééchelonnement des crédits, soutien de 80% des exportations périssables, etc.
AL-AKHBAR : La Cour constitutionnelle met fin au débat autour du CNLCM. La Cour Constitutionnelle a rendu une décision admettant la constitutionnalité de la loi organique 04.16 portant la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine (CNLCM). Ceci met fin à la polémique suscitée lors de sa discussion au Parlement, compte tenu qu’elle entraînerait la dissolution d’institutions autonomes. Parmi ces dernières, on peut citer l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), l’Académie Mohammed VI de la langue arabe et l’Institut des études et de recherches pour l’arabisation.
Les débarquements de sardines inondent le port de Safi et font chuter les prix. Dimanche 15 mars, suite aux débarquements successifs des bateaux de pêche, l’activité commerciale s’est intensifiée au port de Safi. Une quantité <i style="mso-bidi-font-style:
normal »>«inattendue» de 700 tonnes de sardines a été débarquée, ce qui a fait chuter son prix de vente en gros en dessous de la barre des 2 dirhams/kg (4 dhs/kg au détail). Cette baisse a dynamisé la demande au marché central de la ville. Cela a entraîné une affluence massive des safiots sur les étals des poissonneries locales.
AKHBAR-AL-YOUM : Tribunaux : le caractère public des audiences en jeu. État d’alerte à la Cour d’appel de Casablanca : Un marocain résidant à l’étranger y a été retenu en isolement pendant quelques heures. Suspecté d’être atteint par le coronavirus, il n’a été relâché qu’après avoir fait l’objet d’un test de dépistage au sein même du tribunal. La Cour d’appel de Casablanca dispose de salles d’audience pouvant accueillir une centaine de personnes, ce qui peut contribuer à la propagation du virus. Le quotidien fustige le retard pris par le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire pour prendre une décision visant à limiter l’accès aux audiences publiques.