La presse arabophone du 2 mars 2020
AL-AKHBAR : Les médecins du privé et du public toujours en conflit. L’Ordre national des médecins et le syndicat des médecins privés sont toujours en conflit. La décision de l’Ordre d’autoriser les médecins du public ainsi que les professeurs des facultés de médecine et de pharmacie, de travailler dans des cliniques privées en dehors de leurs heures de travail officielles, en est la cause. Les médecins du secteur privé considèrent que cette décision les touche fortement et vise à restreindre leur travail. Par ailleurs, un certain nombre de représentants des médecins du secteur privé ont décidé de soumettre leur démission de l’Ordre national des médecins pour protester contre cette décision.
L’AMO des indépendants officiellement opérationnelle. La mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire et de la retraite des indépendants démarre ce lundi. Les premiers bénéficiaires sont les adouls, les kinésithérapeutes et les sages-femmes. L’adhésion à l’AMO et la retraite est obligatoire pour les catégories et sous-catégories listées par le décret. La cotisation est de 6,37% du revenu forfaitaire fixé en fonction de chaque catégorie. Pour les travailleurs indépendants dont le revenu annuel est inférieur à 1,5 fois le smig, l’adhésion au régime de retraite est facultative.
AL-AHDATH : L’Algérie encourage d’autres pays à boycotter le Maroc. À quelques semaines du forum «Crans Montana» qui aura lieu à Dakhla, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, a révélé que, selon des documents officiels, un « État voisin » invite les autres pays à ne pas participer à cet évènement. Le ministre a alors assuré lors d’un point de presse que «Le Forum Crans Montana sera tenu à la date prévue et connaîtra le même succès que les années précédentes, étant donné que l’approche du Maroc a toujours été une logique constructive».
Des rumeurs sur Akhannouch . Une rumeur de démission véhiculée contre Aziz Akhannouch a été démentie par des membres du bureau politique du Rassemblement National des Indépendants (RNI). En effet, Mustapha Baitas, membre du bureau politique, a affirmé que le ministre n’a nullement démissionné et reste toujours président du RNI. Il a ensuite ajouté que ces rumeurs s’inscrivent dans le cadre «d’une campagne tendancieuse visant à porter atteinte au parti et à nuire à sa réussite ainsi qu’à sa présence active sur la scène politique».
AL-MASSAE : Covid-19 : De nouvelles procédures mises en place. En vue d’empêcher toute entrée du coronavirus par les passages frontaliers, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a adressé un message aux directeurs de l’administration centrale du ministère, aux responsables des centres hospitaliers universitaires et au directeur de l’Institut Pasteur concernant la mise à jour des procédures à suivre pour détecter le virus et traiter les personnes infectées. La correspondance du ministre de la Santé a indiqué que, compte tenu de la situation épidémiologique mondiale, des instructions précises ont été données pour garantir la découverte de tout cas d’infection.
ASSABAH : Des mesures contre la pénurie d’eau. Les gouverneurs et les Walis ont commencé à mettre en place un plan d’urgence pour faire face à un scénario possible de pénurie d’eau et réduire les conséquences d’une année sèche. Ce plan d’urgence devrait être à l’ordre du jour d’une cellule de crise coordonnée par le ministère de l’Intérieur qui a commencé à imposer des mesures strictes, telles que l’interdiction de l’utilisation d’eau potable dans les piscines, les salles de bains, pour le nettoyage des rues et ruelles et pour l’arrosage d’espaces verts. Ces mesures ont déjà été appliquées à la demande de certains Walis, surtout dans les régions du Sud qui sont les plus affectées par la succession d’années de sécheresse.
La France remet en question l’efficacité des mesures contre le Coronavirus. Les parents d’élèves de 40 établissements scolaires affiliés à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ont reçu un message les informant que toute personne revenant d’un pays ou d’une zone touchée par le coronavirus est interdite de se rendre dans ces établissements durant 14 jours. Des écoles et des missions d’un certain nombre de grandes villes ont déjà commencé à appliquer ces procédures de mise en quarantaine des personnes à risque pendant une période de 14 jours avant de leur permettre de retourner dans les établissements scolaires. Cette décision remet en question l’efficacité des mesures de détection prises dans les ports et aéroports marocains. Cela envoie des messages négatifs envers le royaume.