La presse arabophone du 2 mai 2022
Al Akhbar : Les députés RNI « mécontents » de leur chef de groupe parlementaire. Selon le journal, une majorité de députés du Rassemblement national des indépendants (RNI) se plaint de la gestion faite par le chef du groupe du parti à la Chambre des Représentants, Mohamed Ghiat. Plusieurs parlementaires auraient décidé de boycotter les réunions du groupe en guise de protestation contre leur « exclusion » en ce qui concerne de poser les questions orales à la Première chambre. Certains se seraient même verbalement plaints au président du parti, Aziz Akhannouch, et estiment que Ghiat privilégie les députés de la région de Casablanca-Settat.
Al Ahdath Al Maghribia : Nouveaux témoignages dans l’affaire Tazi. Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca a fixé la date du 5 mai pour l’écoute de 3 mécènes qui avaient déposé plainte contre le chirurgien plasticien El Hassan Tazi. Il a été procédé auparavant, le 27 avril, à l’écoute d’un nombre de donateurs similaires dont des personnalités connues du monde politique, économique et social. Le docteur, pour sa part, a nié toutes les accusations (escroquerie principalement) en «refilant la patate chaude à sa femme et à son frère chargés de la gestion administrative et financière de sa clinique».
Assabah : Où vont les milliards du BMDA ? Le ministre de la Culture Mehdi Bensaid aurait critiqué «l’absence de la bonne gouvernance» dans les dépenses du Bureau marocain des droits d’auteurs. Selon une source du ministère, quelques 200 MDH sont distribués annuellement par ce Bureau à ses adhérents «sans critères précis». Le flou règne sur les finances de cette institution qui collectent des redevances auprès des propriétaires de cafés et de restaurants, des sociétés de télécommunications, du pôle audiovisuel public et des chaines privées. Certains artistes se sont même plaints de n’avoir rien reçu de la part de cette institution censée les rétribuer financièrement.
Assahraa Al Maghribia : Fête du travail : des célébrations au goût amer. Cette année, la fête du travail est célébrée dans un contexte «plus social que jamais», vu l’impact de la vague inhabituelle de hausses des prix. Les célébrations seront marquées par des marches de protestation, à l’image de la marche nationale de l’Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM). Le secrétaire général de l’Union, Mohamed Zouiten, indique que c’est l’expression de la « tristesse » due à «la baisse du pouvoir d’achat et à la perte d’acquis dont bénéficiaient les citoyens». Le journal fait aussi le tour des doléances des autres syndicats à cette occasion (UMT, ODT, CDT et UGTM).
Al Massae : Des manifestants bloquent la route entre Taza et Guercif. Des centaines de résidents du bidonville Hamria à Guercif (région de l’Oriental) protestent quotidiennement contre l’opération de relogement qui les concerne. Ils exigent que chaque famille du bidonville bénéficie d’un lot de terrain, au lieu de ce qui est communément dictée dans ce genre d’opérations (un lot pour deux familles). Mercredi dernier, les protestants ont été nombreux à investir la route nationale reliant Guercif à Taza, bloquant le trafic routier pendant plus d’une heure. De hauts responsables sécuritaires de la région ont été obligés d’intervenir pour convaincre les manifestants de libérer la voie publique et leur promettre de tenir des réunions autour de leurs doléances.
Bayane Al Yaoum : Le journalisme professionnel comme base de la démocratie. Le Parti du Progrès et Socialisme (PPS) vient d’organiser un colloque autour du rôle du journalisme dans l’édification d’une véritable démocratie. Des figures du parti comme Nabil Benabdallah, Abdallah et Karim Taj, ainsi que Abdallah Bakkali, président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Noureddine Miftah, président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ). Grosso modo, ils estiment que l’affaiblissement du journalisme «sérieux et professionnel» engendrera beaucoup de soucis à l’avenir et nuira fortement à la pratique démocratique.