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La presse arabophone (hebdos) du 30 avril 2022
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La «Cheikha» et la société, entre l’interdit et la schizophrénie | Tissoudali et le maillot numéro 9 | La Santé au Maroc et ses «chances de guérison» | Les secrets de la fortune des influenceurs | Ouahbi promet de réviser les frais d’inscription aux ordres des avocats | Des suggestions pour la gestion de la sécurité énergétique
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Al Ayam : La «Cheikha» et la société, entre l’interdit et la schizophrénie. On a l’habitude de critiquer la futilité des programmes alignés par les chaînes nationales durant le Ramadan. Cependant, pour une fois qu’une série du calibre d’Al Maktoub, «d’une valeur indéniable pour la production dramatique», a été diffusée en ce mois sacré, un débat houleux a porté sur l’un de ses personnages secondaires : la Cheikha (danseuse populaire). Un prêcheur a attisé les foules contre cette série, estimant qu’elle glorifie ce personnage et normalise le «Mounkar» (le communément réprouvé). En rappelant que ce métier est enraciné dans le folklore culturel national et que les Cheikhates sont les stars des mariages et des cérémonies, le journal s’interroge sur le sort du cinéma si l’on devait en bannir la représentation de tout métier qui déplaise…
Al Mountakhab : Tissoudali et le maillot numéro 9. Le fait que l’attaquant de La Gantoise, Tarik Tissoudali, ait hérité du maillot numéro 9 en sélection lors des barrages, alors qu’il portait le 28 en CAN, ne serait pas fortuit. C’est le signe qu’il est perçu comme la pointe d’attaque principale des Lions de l’Atlas pour les échéances à venir. «À quelques semaines avant la CAN d’Egypte (2019), Abderrazak Hamdallah avait exigé de porter ce maillot. Le sélectionneur de l’époque, Hervé Renard, lui a clairement signifié qu’il était réservé à Soufiane Boufal. Ceci a fortement déplu au natif de Safi, ayant compris qu’il serait sur le banc de touche», révèle le journal. Tissoudali a maintenant la preuve de la confiance de Halilhodžić, ce qui le pousse à s’illustrer davantage dans le championnat belge (25 buts cette saison).
Al Mounaataf : La Santé au Maroc et ses «chances de guérison». Une fois leur doctorat de médecine en poche, une majorité de blouses blanches rêvent de pratiquer le métier sous d’autres cieux que ceux du Maroc, et une bonne partie d’entre eux passe à l’acte. Quelque 23.000 médecins, toutes spécialités confondues, exercent au royaume alors qu’il en faudrait plus de 32.000 pour combler tous les besoins. Le journal consacre un dossier à cette problématique d’attractivité du Maroc pour ses propres jeunes diplômés en médecine, ainsi que sur la dure réalité du secteur de la Santé. Exemple : la prise en charge de 50% des frais médicaux par les familles marocaines contribue à la progression de la pauvreté et de la vulnérabilité sociale.
Al Michaal : Les secrets de la fortune des influenceurs. Leurs rentrées mensuelles moyennes, dépassant les 60.000 DH pour certains, sont comparables au salaire d’un ministre, voire plus : les influenceurs au Maroc se font une véritable fortune loin du regard du fisc. Un demi-million de vues rapporterait entre 2000 et 4000 DH au propriétaire de la vidéo selon la nature des publicités intégrées. Les experts cités par le journal estiment qu’il est temps pour ces « professionnels », quel que soit le contenu qu’ils offrent, d’intégrer le système fiscal, surtout que des départements étatiques, comme ceux du tourisme ou de l’enseignement, ont recourt à leurs services en contrepartie de montants assez importants.
Al Ouma : Ouahbi promet de réviser les frais d’inscription aux ordres des avocats. Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a annoncé que son département procédera à la révision des frais d’inscription des avocats aux différents Ordres professionnels, dans le cadre de la réforme globale qui cible la loi 28.08 réglementant la profession. En réponse à la question d’un député sur le caractère légal d’imposer aux avocats stagiaires des frais d’inscription « outrageants » allant jusqu’à 220.000 DH pour certains barreaux, le ministre a admis que l’article 20 de la loi laisse le champs libre aux ordres pour fixer le montant des frais d’inscription, ce qui constitue une véritable barrière à l’entrée pour une large tranche de jeunes diplômés.
Al Watan Al Ane : Des suggestions pour la gestion de la sécurité énergétique. L’Observatoire du travail gouvernemental (OTRAGO) a récemment publié un document contenant dix recommandations destinées à l’Exécutif pour une gestion optimale de la sécurité énergétique du Royaume. L’on y retrouve le relèvement des capacités de raffinage et de stockage des hydrocarbures à travers la résolution des troubles que connaît La Samir ou encore la baisse de la TVA appliquée aux produits pétroliers. Le journal interroge Mohamed Jadri, directeur de l’Observatoire, autour de son évaluation des performances du gouvernement Akhannouch à la lumière des défis imposés par la conjoncture économique internationale.