La presse arabophone du 29 avril 2022
Al Massae : Quatrième hausse de suite des prix des huiles de table. Les marocains ont été surpris mercredi par de nouvelles hausses des prix des différentes marques d’huiles de table. C’est la quatrième augmentation du genre en quelques mois. En l’absence d’un communiqué des sociétés productrices justifiant cette mesure, des experts l’attribue à la persistance de la guerre en Ukraine, l’un des premiers exportateurs mondiaux d’oléagineux au même titre que la Russie, et les craintes grandissantes des marchés internationaux. Le Maroc importe pour sa part 98,7% des matières premières nécessaires à la production d’huiles de table, ce qui le rend totalement dépendant des cours mondiaux de ces matières.
Assabah : Non-respect du jeûne : liberté provisoire pour les interpellées. Des descentes policières menées dans deux cafés à Casablanca ont abouti à l’arrestation de 60 personnes qui n’auraient pas observé le jeûne du Ramadan. Ils ont été entendus puis relâché, le procureur du Roi près la Cour de première instance de Casablanca ayant décidé de les poursuivre en état de liberté. L’article 222 du Code pénal marocain stipule que «celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de 12 à 120 dirhams». Un débat a actuellement lieu sur les réseaux sociaux pour déterminer si un café peut être considéré comme un lieu public.
Al Ahdath Al Maghribia : Gaz naturel : «la guerre perdue des généraux» contre le Maroc. L’Algérie a récemment menacé l’Espagne de cesser son approvisionnement en gaz naturel si Madrid procédait à la revente de cette matière à tout autre «tierce partie». L’allusion au Maroc est flagrante, le royaume ayant fait appel à son voisin ibérique pour le fournir en gaz. L’Espagne a froidement réagit à la provocation par un «email» de sa ministre de l’Énergie, Teresa Ribeira, qui a notifié son homologue algérien de la décision souveraine d’autoriser la livraison au Maroc à travers le Gazoduc Maghreb Europe. Aveuglés par leur haine contre le Maroc, les généraux versent dans la petitesse, estime le journal. L’Espagne dispose de plusieurs autres partenaires gaziers et préfère s’épargner «ce genre de futilités» en fournissant au Maroc du gaz issu d’autres pays.
Al Akhbar : Agadir : six blocs opératoires fermés à l’hôpital Hassan II. La tension est à son comble entre les chirurgiens de l’hôpital Hassan II d’Agadir et l’administration de l’infrastructure. Des 9 salles d’opérations dont dispose l’hôpital, 6 sont fermées pour diverses raisons. Le calendrier des opérations est surchargé, ce qui stresse fortement les médecins. La situation des malades, elle aussi, empire. Ceux nécessitant une intervention urgente seraient entassés pêle-mêle, toutes pathologies confondues, dans des pavillons annexes. Une personne souffrant d’une simple fracture peut attraper une maladie pneumologique par exemple. Les 3 salles opératoires accessibles seraient également devenues un terrain propice aux microbes selon le journal.
Bayane Al Yaoum : Automobile : le Maroc appelé à attirer plus d’investisseurs. La guerre en Ukraine a non seulement provoqué la flambée des cours d’une majorité de denrées et de ressources, mais elle contribue à redessiner le paysage industriel européen. Le Maroc, fortement impacté par le premier aspect comme de nombreuses autres économies, devrait être avantagé par le second. Le royaume serait appelé à devenir la destination de relocalisations d’usines de constructeurs automobiles et d’équipementiers implantés en Ukraine, grâce à sa proximité de l’Europe, ses nombreux accords commerciaux avec l’UE et les États-Unis et son écosystème industriel puissant en la matière.
Assahraa Al Maghribia : Aït Taleb sollicité sur les déchets médicaux. Le groupe Constitutionnel démocratique social à la Chambre des Représentants a interrogé le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb autour du traitement des déchets médicaux, dont le Maroc produit 7.000 tonnes par an (3.500 tonnes issus des hôpitaux publics). Le ministre a informé que le royaume a acquis 21 machines de fragmentation et de traitement de ces déchets depuis 2002, dont trois adressées à la production des CHU. Aït Taleb a aussi rappelé la publication de circulaires ministérielles et de deux guides scientifiques à ce sujet.