La presse arabophone du 25 avril 2022
Assabah : Une colère royale reporte l’inauguration de Souk Assalihine. L’inauguration de Souk Assalihine à Salé par le Roi Mohammed VI, qui devait avoir lieu incessamment, a été reportée selon le journal. Le maire de la ville, Omar Sentissi, a surpris tout le monde en émettant de nouveaux appels d’offres pour la réalisation du parking souterrain de ce mégaprojet. Souk Assalihine comporte un complexe commercial (968 commerces) et un marché central (391 commerce), d’où la nécessité d’un parking souterrain pour abriter les voitures des visiteurs. Le Souverain serait en colère à cause du non-respect du cahier des charges qui lui a été présenté, qui comportait la réalisation du parking entre autres, ce qui a poussé le Wali de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, à intervenir personnellement auprès du maire de Salé pour lancer des appels d’offres.
Al Akhbar : Les fermes « rampantes » d’avocatiers menace le domaine forestier. La culture de l’avocat est en pleine expansion dans les environs de Kénitra. L’attrait que représente cet « or vert » pour les agriculteurs pousse certains à mettre les considérations environnementales (et parfois légales) au second plan. De larges surfaces boisées du domaine forestier ont été rasées et les fermes d’avocatiers ont pris leur place. Répondant à une question au Parlement sur ce phénomène, le ministre de tutelle a nié avoir autorisé de telles opérations sur le domaine de l’État, en indiquant que les surfaces concernées relèvent de terres soulaliyates boisées artificiellement.
Al Massae : Le foncier de l’État transformé en complexes sportifs privés. C’est une première selon le journal. Au lieu de recourir à la justice, des élus de la commune de Casablanca et de l’arrondissement d’Aïn Chock exigent l’intervention directe du ministère de l’Intérieur pour la restitution de biens fonciers dont la gestion a été déléguée sous des conditions douteuses. Un responsable aurait usé de son influence pour que la gestion de ces biens, dont un complexe sportif de 5.235 m², soit confiée à son épouse. Les élus ont découvert que l’épouse en a fait «don» à son mari, ce qui constitue une appropriation illégale des biens de l’État. Les documents attestant de ces transactions ont été transmises au ministère de l’Intérieur.
Al Ahdath Al Maghribia : Santé : les données « choquantes » du CNDH. Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a publié, en fin de semaine, un rapport sur «l’effectivité du droit à la santé au Maroc». Le journal s’arrête sur des données jugées «inquiétantes», comme la moyenne annuelle des opérations chirurgicales dans le secteur public qui est de 166 par chirurgien, soit une seule opération chaque deux ou trois jours par médecin, ou celle des consultations des médecins spécialistes (789 par an, soit 3,5 par jour). Ce manque d’optimisation de l’apport des ressources humaines est dû aux problèmes de gestion «qui laissent une partie des médecins, mais aussi les équipements et les infrastructures dans un état d’inactivité, alors qu’une autre partie est sous pression constante», note le rapport.
Assahraa Al Maghribia : Télémédecine : Ait Taleb explore les pistes de soutien à l’investissement. Le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a indiqué que son département étudie la possibilité d’élaborer un cadre réglementé qui encourage l’investissement en télémédecine. En réponse à une question posée à la Chambre des Représentants, Aït Taleb a fait part des expériences conduites depuis 2018, date du début de l’expérimentation du système de consultations à distance dans le secteur public. Il a aussi informé que le ministère et ses partenaires se penchent sur l’évaluation de l’implantation progressive des services de télémédecine pour évaluer son impact concret sur l’amélioration des services de santé.
Bayane Al Yaoum : Benabdallah : le gouvernement au service des lobbies financiers. Le SG du PPS estime que le Chef du gouvernement a tenu un discours strictement «justificatif» lors de la séance parlementaire mensuelle réservée aux questions autour de la politique publique. Pour Nabil Benabdallah, des décisions devaient aussi être annoncées pour atténuer l’impact des conditions économiques que vivent les marocains. Le dirigeant du PPS va même jusqu’à accuser l’Exécutif d’être «au service d’un groupe de lobbies financiers et économiques» et qu’il «ne veut pas prendre des décisions qui nuisent aux intérêts de ces lobbies».