La presse arabophone (hebdos) du 23 avril 2022
Al Ousboue Assahafi : Sorti par la porte, Benkirane rentre par la fenêtre. On croyait sa carrière politique finie après le blocage gouvernemental de 2016, mais c’était mal connaître celui que l’on surnommait le « Messi de la politique ». Abdelilah Benkirane a remonté les échelons petit à petit, dans l’ombre, jusqu’à reprendre le PJD en main. Puis vint sa dernière sortie tonitruante, depuis le salon de sa maison, qui a été qualifiée de «plus forte critique adressée au Chef du gouvernement autour de la hausse des prix des carburants». «On l’a sorti par la porte, il est entré par la fenêtre», commente le journal. Peu importe que ses interventions soient motivées par le patriotisme ou la volonté de faire le buzz, Benkirane possède un don : celui de ne laisser personne indifférent.
Al Oumma : Casablanca sous surveillance sécuritaire. La DGSN vient de mettre en service son poste central de commandement et de coordination à Casablanca. À l’aide d’un mur de 40 écrans reliés à un réseau de 210 caméras implantées dans la ville, le centre pourra gérer la sécurité routière à distance, mais aussi coordonner les actions de secours et celles nécessitant une intervention policière rapide, le tout à partir d’un espace informatisé unifié et intégré. Le journal s’intéresse à l’apport attendu de cette structure et à l’importance que revêt l’intégration de la technologie dans le contrôle urbain.
Al Ayam : Ould Bah et le rêve du «Royaume Marocain Uni». Mohamed El Mokhtar Ould Bah est un politicien mauritanien imminent qui a accumulé les postes ministériels et les mandats de député. L’Hebdo partage des extraits de ses mémoires parues récemment. Il y consacre une partie à ses années passées au Maroc, où il fut nommé directeur de la Radio Télévision Marocaine (1960-1963). Alors que la lutte pour la libération de la Mauritanie battait son plein, Ould Bah et ses compatriotes installés au Maroc défendaient chacun des pistes d’avenir pour le pays. Il entretenait la volonté (partagée par de nombreuses personnalités mauritaniennes à l’époque) que les deux pays forment un «Royaume Marocain Uni», à l’image de l’union entre la Grande Bretagne et l’Irlande.
Al Michâal : Le mécénat, une voie de prédilection pour les escrocs. L’affaire du chirurgien plasticien El Hassane Tazi, poursuivi aux côtés de 7 autres personnes pour escroquerie, a remis la lumière sur de nombreuses affaires similaires traitées par la justice marocaine, dont le journal rappelle quelques-unes. Si le médecin et sa bande auraient opté pour la collecte d’argent auprès de bienfaiteurs sous prétexte de s’acquitter des frais hospitaliers de patients démunis, d’autres ont trouvé des moyens plus ou moins ingénieux pour s’enrichir aux dépens des mécènes, grâce au vide juridique en la matière. Selon le journal, 46% des associations marocaines s’activent dans l’entraide sociale, ce qui implique de recevoir le soutien financier de mécènes.
Al Watan Al Ane : Lutte contre le crime transfrontalier : le bilan honorable de la DGSN et de la DGST. Le 14 février 2021, la Direction générale de la surveillance du territoire national a reçu des lettres de félicitations du FBI et de la CIA. Les deux louent le niveau exceptionnel de coopération qui les lie avec les services sécuritaires marocains aux volets de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Europol a fait de même le 7 septembre 2021. Ceci n’entre pas dans le cadre des «compliments diplomatiques» mais reste bel et bien dû à l’efficacité de la DGSN et de la DGST dans la lutte contre le crime transfrontalier. Durant les 4 premiers mois de 2022, 34 ressortissants étrangers recherchés pour divers crimes ont été arrêtés au royaume, dont 19 ayant fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol.
Al Mountakhab : Un « rocher » dans la tête de Vahid. Ce n’est plus un secret, Vahid Halilhodžić est têtu. Il l’a réaffirmé quelques jours après la sortie médiatique du patron de la FRMF Faouzi Lekjaâ. Ce dernier avait dit qu’aucun joueur ne devrait être privé de sélection pendant longtemps. Halilhodžić a saisi l’opportunité d’une interview avec un média croate pour rétorquer. Il a rappelé qu’il est né à Jablanica, connue pour son granite dont il serait aussi fait, et qu’il ne veut même plus parler d’un éventuel retour de Ziyech et compagnie. À propos de sa réunion prévue avec Lekjaâ dès son retour au Maroc, le sélectionneur a rétorqué : «je parle sur le terrain». Le journal n’y voit que du «manque de respect d’un employé envers son employeur»…