La presse arabophone du 22 avril 2022
Al Akhbar : Le pari peu probable de Bouanou. Le nombre requis pour la composition d’un groupe au sein de la Chambre des Représentants est de 20 députés. N’ayant pas pu en former un, le PJD (13 députés) lutte pour faire baisser le nombre requis à 12. Le chef du «groupement» parlementaire du PJD, Abdallah Bouanou, cherche désespérément le soutien des groupes de l’USFP, du MP et du PPS pour atteindre ce but et pouvoir ainsi bénéficier des avantages que procure le statut de groupe. Bouanou, qui ambitionne ainsi briguer la présidence de l’une des commissions parlementaires, semble oublier que son parti a refusé lui-même de baisser ce nombre en 2017 pour donner le statut de groupe au collectif de son allié de l’époque, le PPS (13 sièges).
Al Ahdath Al Maghribia : Prisons : Moins de 2 m2 par détenu. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vient de publier son rapport annuel 2021. Le journal se focalise sur certaines données comme la capacité d’accueil carcérale qui a atteint 171.217 m2, soit 1,93 m2 pour chaque détenu. L’inauguration de deux nouvelles prisons, à Dakhla et à Assilah, a permis d’améliorer cette capacité d’accueil de 1.580 lits en 2021. Le rapport fait aussi état du lancement du nouveau plan stratégique de la DGAPR. Il s’étale sur la période 2022-2026 et vise, entre autre, le renforcement de la sécurité dans les prisons et l’humanisation des conditions de détention.
Assabah : Pessa’h intensifie le débat autour des viandes « cacher ». À l’heure où la communauté juive marocaine célèbre Pessa’h (du 15 au 23 avril), fête marquée par une affluence massive des touristes de confession juive au Royaume, le débat autour des viandes cacher s’est intensifié. Un bras de fer oppose les professionnels de la boucherie de confession juive à la Commission de Cacheroute de Casablanca, chargée de délivrer les autorisations d’usage du label « cacher » aux produits alimentaires. Selon le journal, de nombreux bouchers préfèrent se passer de cette autorisation. La Commission avertit que ces pratiques conduisent à la raréfaction des viandes labellisées cacher sur le marché, rendant difficile à l’avenir de réponde aux exigences des milliers de touristes attendus et à des prix abordables.
Assahraa Al Maghribia : Disparition de dix marins au large d’Agadir. Les opérations de recherches se poursuivent actuellement au large d’Agadir pour retrouver dix marins portés disparus suite au naufrage de leur bateau de pêche traditionnelle. Les équipes de sauvetage, assistées par la marine royale, ratissent depuis 5 jours (jusqu’au jeudi 21 avril) la zone de Cap Ghir au nord d’Agadir, où l’embarcation nommée Nidomghar a coulé, à la recherche d’éventuels survivants. La zone est connue pour ses vagues puissantes et sa profondeur, et les équipes de secours sont confrontées à des conditions météorologiques difficiles, confie une source au journal, rajoutant que Cap Ghir a connu de nombreux naufrages de par le passé qui ont abouti à de nombreux décès.
Bayane Al Yaoum : Les conditions du pèlerinage dévoilées. La Commission Royale chargée du pèlerinage (Hajj) s’est réunie jeudi. Elle indique avoir été informée des mesures prises par les autorités saoudiennes pour le Hajj de cette année. Le quota des pèlerins marocains est de 15.392 pèlerins (10.186 encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et 5.206 par les agences de voyage touristiques). Les personnes autorisées à accomplir le Hajj cette année devront être âgées de moins de 65 ans, avoir reçu les trois doses du vaccin anti-covid19 et présenter un résultat négatif du test PCR pour un échantillon prélevé dans les 72 heures avant le départ pour le pèlerinage.
Al Massae : La société civile s’indigne contre des déclarations de Ouahbi. Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a déclaré au Parlement qu’il compte introduire un amendement sur le Code de la procédure pénale. Ce dernier donnera l’exclusivité au ministère de l’Intérieur pour déposer plainte auprès du ministère public en ce qui concerne les affaires de dilapidation et de détournement de deniers publics. L’Association marocaine de protection des deniers publics a dénoncé l’intention de Ouahbi de priver la société civile de ce droit de recours à la Justice et que cette mesure, si adoptée, protégera les fraudeurs et encouragera de tels agissements. L’association appelle le Parlement à prendre ses responsabilités et à s’opposer à de telles décisions «qui portent atteinte à l’indépendance du système judiciaire».