La presse arabophone du 21 avril 2022
Assabah : Billetterie Raja-Al Ahly : Casa Events joue avec le feu. Les autorités de Casablanca ont été forcées d’agir pour contenir le chaos engendré par la décision de «Casa Events» de renoncer à la billetterie électronique. La société a décidé de limiter le nombre de tickets des matchs Raja – Al Ahly et WAC- CRB (à 35.000 chacun) et de les commercialiser dans des agences NAPS. Ceci a conduit à des bousculades devant ces points de vente et à la mobilisation excessive des forces de l’ordre. Les supporters ont vivement critiqué cette marche-arrière avec ce qui l’accompagne comme risques sécuritaires et floraison de la revente des billets au noir. Les autorités locales ont recadré Casa Events mercredi en la sommant de réinstaurer la vente en ligne des billets, chose qui a été finalement faite.
Al Ahdath Al Maghribia : La Chambre des Représentants et «Routini Al Yawmi». Rachid Talbi Alami défend le maintien de l’interdiction de retransmettre en direct les séances de travail des commissions permanentes de la Première Chambre. Il craint que la matière diffusée puisse être manipulée au montage par «les ennemis du Maroc», au vu de la sensibilité des sujets habituellement discutés en commissions. Le président de la Chambre indique vouloir éviter que l’action parlementaire ne se transforme en «Routini Al Yaoumi». Ce dernier terme, littéralement «ma routine quotidienne», définit un phénomène de société consistant à filmer sa journée (routine de ménage, make-up, cuisine) et à se confier en vidéo sur son vécu. Le contenu en est jugé trop intime, voire vulgaire par une majorité d’internautes.
Assahraa Al Maghribia : Addictions : le CESE appelle à abandonner l’approche punitive. Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) vient de publier un avis sur les conduites addictives. Il y dresse un état des lieux du phénomène et livre ses recommandations. Le Conseil plaide ainsi pour la reconnaissance de l’addiction sous toutes ses formes comme maladie nécessitant un traitement approprié. Ceci implique l’abandon de l’approche punitive basée sur un cadre législatif «vieillissant» qui ne protège pas les victimes. Le président du Conseil, Ahmed Reda Chami, propose d’allouer un pourcentage des revenus provenant d’activités légales pouvant entraîner une dépendance (tabac, alcool, paris sportifs, loteries) pour le traitement, la recherche et la prévention des addictions.
Al Massae : Préscolaire : les droits des éducateurs bafoués par certaines associations. Le groupe UGTM à la Chambre des Conseillers a attiré l’attention sur les «exactions» commises envers les éducateurs et éducatrices du préscolaire par les associations qui les emploient, tant au niveau des salaires «dérisoires» qu’à celui des charges sociales dont certains employeurs préfèrent ne pas s’acquitter. Ces associations étant liés contractuellement avec le ministère de l’Education Nationale, le ministre de tutelle Chakib Benmoussa a été interpelé à ce sujet lors de la dernière séance de questions orales à la Deuxième Chambre. Ce dernier a promis de rompre les contrats liant son département à toute association qui se révèle impliquée dans la violation des droits des éducateurs qu’elle emploie.
Al Akhbar : Préparatifs pour des inaugurations royales à Salé. Les autorités de la ville de Salé ont entamé les préparatifs en vue d’une visite royale au cours de cette semaine. Le Roi Mohammed VI serait attendu pour inaugurer un certain nombre de projets accomplis et donner le coup d’envoi à de nouveaux chantiers, informe le journal. Les membres de l’ensemble des conseils communaux auraient été invités au siège de la préfecture de Salé pour effectuer des tests PCR, en préparation de la visite imminente du Roi. Parmi les projets dont l’inauguration est prévue figure le Grand théâtre Mohammed VI ou encore «Souk Assalihine» qui s’étend sur 23 ha (dont le coup d’envoi des travaux a été donné par le Souverain en 2017).
Bayane Al Yaoum : Le PPS revendique une hausse des salaires. Le Parti du Progrès et du Socialisme joint sa voix aux associations et aux syndicats qui demandent l’augmentation des salaires pour faire face à la diminution du pouvoir d’achat. Ses arguments puisent également dans le répertoire de l’opposition : il estime que le citoyen a besoin d’un gouvernement fort qui le protège des pratiques illégales, de la spéculation et des monopoles qui sévissent dans les marchés nationaux. Le PPS estime que l’Exécutif dispose des moyens pour faire face à ces phénomènes mais qu’il «choisit de se dérober de ses responsabilités».