La presse arabophone du 19 avril 2022
Assabah : Akhannouch : pas d’endettement externe malgré les crises. Malgré les hausses successives des prix des matières premières à l’international et leur impact « largement coûteux » pour l’État, le gouvernement n’a pas encore eu recourt à l’endettement extérieur, a indiqué Aziz Akhannouch lors de la séance parlementaire consacrée aux questions orales au Chef du gouvernement sur la politique générale. Le choix de s’épargner des crédits supplémentaires a été pris dans le souci de «préserver l’avenir des générations futures», a déclaré Akhannouch. Le journal estime que c’est une allusion subtile aux gouvernements précédents (PJD) qui ont fréquemment recouru aux dettes externes, des dettes «dont le Trésor continue de régler les échéances et les intérêts qui se comptent annuellement en milliards».
Al Akhbar : Caisse de compensation : les rentrées exceptionnelles à la rescousse de l’Exécutif. Les rentrées de la Trésorerie générale du royaume devraient aisément dépasser les objectifs fixés dans la Loi de Finances 2022. Les sources du journal parlent de 12 milliards de dirhams de plus que ce qui a été prévu par le gouvernement en octobre dernier. Cette évolution est due aux résultats exceptionnels réalisés par les entreprises publiques, à leur tête l’Office chérifien des phosphates, et au bon comportement des exportations des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Ces revenus supplémentaires permettront à l’exécutif de gérer la hausse des dépenses, surtout relatives aux charges de la Caisse de compensation, sans recourir à une Loi de Finances rectificative.
Al Ahdath Al Maghribia : Le soutien scolaire, lui-même en quête de soutien. Sur les quelque 250.000 emplois temporaires que le programme Awrach compte créer en 2 ans, 80% le seront dans le secteur public. L’encadrement pédagogique fait partie des secteurs ciblés. Sur ce dernier volet, l’intégration des recrues du programme (détenteurs d’une licence au chômage, sans expérience dans l’enseignement) n’a commencé que la semaine dernière mais suscite déjà une polémique sur le net. Des images de séances de soutien scolaire, dans des classes confiées aux recrues d’Awrach, montrent des erreurs d’orthographe à profusion sur les tableaux. Les cadres pédagogiques et le grand public ont largement interagi avec ces images, appelant les responsables du programme à «plus de sérieux» dans la sélection des enseignants temporaires.
Al Massae : Hausse des prix : des opérateurs économiques impliqués ? La hausse des prix de vente aux consommateurs est quasi-généralisée à tous les produits de base. Face à cette observation, la question suivante se pose : les niveaux de hausses constatés au niveau national sont-ils tributaires uniquement des facteurs exogènes (flambée à l’international) ou seraient-ils liés à des éléments illicites, en l’occurrence des ententes ou des abus de position dominante ? C’est sur quoi le Conseil de la concurrence compte lever le voile dans son prochain avis, dans le cadre d’une autosaisine dont la note de référence vient d’être publiée.
Bayane Al Yaoum : Covid-19 : des influenceurs mobilisés pour relancer la vaccination. Dans le cadre des efforts pour pousser les plus réticents à franchir le pas et se faire vacciner contre le covid-19, influenceurs et créateurs de contenu se sont réunis, le week-end dernier, dans un atelier de sensibilisation organisé à Rabat par Y-Peer Maroc, réseau de promotion de l’engagement civique auprès des jeunes. Il s’agissait de débattre des approches techniques à même de faire passer des messages de sensibilisation efficace aux jeunes pour les convaincre de soutenir la vaccination, et de pouvoir déceler le vrai du faux sur le net et ainsi utiliser des informations crédibles dans les messages véhiculés.
Assahraa Al Maghribia : Les pharmaciens plaident à nouveau pour une agence nationale du médicament. Environ 40% à 50% des médicaments disponibles à l’achat sur le net seraient frauduleux. Des sources pharmaceutiques ont fait part au journal de leur inquiétude quant à l’épanouissement de ce commerce en dehors des officines. Ils rappellent ainsi leur souhait que le Maroc se dote d’une agence nationale du médicament, un organisme indépendant en charge du contrôle et de la réglementation de ce marché qui puisse aussi mettre en place une politique qui consacre la place des pharmaciens comme composant essentiel du système de santé.