La presse arabophone (hebdo) du 16 avril 2022
Al Ousboue Assahafi : Sahara : faut-il redouter un changement dans la position russe ? La Russie et sa prédécesseur, l’Union Soviétique, ont toujours veillé à se maintenir (à quelques exceptions près) à distance de la question du Sahara, en dépit des liens forts entre Moscou et les différents régimes algériens depuis 1975. Mais il existe de rares antécédents où l’Union Soviétique avait soutenu des motions pro-algériennes à l’ONU autour de ce différend régional. À l’approche de la séance consacrée au Sahara au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU (20 avril), les visites de responsables algériens à Moscou s’enchaînent, et l’ambassadeur Russe à Alger a exprimé son «étonnement» du soutien espagnol au Maroc dans ce dossier. Assisterons-nous à un revirement de la position russe le 20 avril prochain ?
Al Ayam : Mohamed Ouzzine, des réalisations balayées par une « raclette ». Dans sa série «Mémoires d’anciens ministres», le journal s’entretient avec Mohamed Ouzzine. Sous la bannière du Mouvement Populaire (MP), Ouzzine a occupé les fonctions de secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires Étrangères et de la coopération (2009-2011) puis de ministre de la Jeunesse et des Sports (2012-2015). Ce dernier revient sur les chantiers phares lancés lors de son 2e mandat (mise à niveau des pelouses nationales, construction de 600 terrains de proximité, réhabilitation des Maisons de jeunes, etc.), des réalisations éclipsées par le célèbre épisode de « la raclette » parue dans le Complexe Moulay Abdallah de Rabat lors du Mondial 2015 des clubs, un scandale suite auquel il a démissionné et sur lequel il revient en détail.
Al Michaal : Ces hauts responsables derrière les barreaux. Les poursuites récemment engagées contre de hauts cadres de BANKOF AFRICA dans l’affaire du parlementaire B.S. ne sont que le dernier épisode d’une longue série d’affaires judiciaires qui ont abouti à l’emprisonnement de nombreux responsables d’institutions financières et de grandes entreprises nationales. Le journal consacre un dossier à ces derniers. L’on retrouve Rafiq Haddaoui, ex-ministre de l’Emploi (1993-1995). Poursuivi pour «dilapidation de deniers publics» dans l’affaire CNSS, la justice l’a condamné à 4 ans de prison avec sursis et à la saisie de tous ses biens. Le dossier s’intéresse aussi à la chute de Karim Zaz (WANA), Khalid Oudghiri (AWB), Abdellatif Faouzi (DG Bank Al-Maghrib) et autres.
Al Mountakhab : Un homme averti en vaut deux. Dans sa chronique, Badreddine Idrissi rebondit sur les récents propos du président de la FRMF autour de la mise à l’écart «injustifiée» de certains joueurs de la sélection nationale. Lekjaâ a assuré qu’il transmettra ce message à Halilhodžić lors de la prochaine réunion qui va les rassembler durant la dernière semaine du Ramadan. Le sélectionneur national, connu pour son « entêtement » qui lui a valu la séparation avec les fédérations ivoirienne et japonaise, est devant deux options : accepter le retour des joueurs tombés définitivement en disgrâce à ses yeux pour de légers écarts de conduites, ou partir. Une chose est sûre, il sera fixé sur son sort à la tête des Lions avant fin Ramadan. D’ici là, un homme averti en vaut deux, conclut Idrissi.
Al Oumma : Les relations maroco-britanniques post Brexit. Les liens diplomatiques entre le Maroc et l’Angleterre remontent à plus de 800 ans. Une nouvelle étape a été franchie dans cette relation après le Brexit, à travers la multiplication des partenariats économiques et stratégiques. Le journal livre une chronologie de ces liens depuis 1213, année où le Roi John a envoyé la première mission diplomatique au Maroc pour établir des liens avec le 4e sultan de la dynastie Almohade, Mohamed el-Nasser. Le journal estime aussi que le rapprochement actuel balise le terrain vers une reconnaissance britannique de la marocanité du Sahara.
Al Watan Al Ane : Les noyaux universitaires ne seraient plus à l’ordre du jour. Les noyaux universitaires ont été pensés pour doter les petites villes d’une infrastructure d’enseignement supérieur capable d’intégrer les bacheliers dont les familles sont vulnérables. Des noyaux ont été implantés à Nador, Larache, Ksar El-Kébir, Sidi Bennour, Errachidia, Smara, Ouarzazate… Transformés en facultés pluridisciplinaires, ces noyaux ont permis de réduire le taux d’abandon universitaire, surtout chez les étudiants dont les familles ne pouvaient pas financer un séjour prolongé ailleurs. Cependant, le ministre actuel de l’enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a décidé de faire marche-arrière concernant ce choix et de mettre en stand-by des idées de projets similaire à Ouazzane, Khémisset, Youssoufia, Tiznit ou encore Chtouka Aït Baha.