La presse arabophone du 15 avril 2022
Assabah : Commerce illicite de la « farine des pauvres ». Pour bénéficier de la subvention sur les importations de blé tendre (270 DH/quintal), les sociétés importatrices de cette denrée doivent la revendre aux minotiers au prix de 2,8 DH/kg, puis transmettre les factures à l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). L’une d’elles s’est trompée de documents à l’envoi et a fini par communiquer à l’Office des factures attestant la vente de blé tendre à un industriel d’aliments pour bétail. L’entreprise importatrice, possédée par un ex-parlementaire, avait récupéré des sommes importantes de l’ONICL grâce à de précédentes factures sur lesquelles pèsent désormais des soupçons de falsification. Toutes ses factures envoyées précédemment à l’ONICL ont été transmises à la direction régionale des douanes d’Agadir pour enquête.
Al Ahdath Al Maghribia : Sebta et Melilia : manifestations pour la réouverture des passages frontaliers. Des centaines de marocains résidants à Sebta et Melilia sont sortis dans la soirée du jeudi pour protester contre la décision des autorités des deux villes de prolonger la durée de la fermeture des passages frontaliers avec le Maroc. Le royaume avait affiché sa volonté de rouvrir les passages terrestres de Tarajal (Sebta) et de Béni Nssar (Melilia) dès le 14 avril, mais la partie espagnole n’a pas interagit favorablement avec cette demande. Les protestants ont prévenu les autorités des deux villes de la poursuite des manifestations jusqu’à la reprise du trafic terrestre avec le Maroc.
Assahraa Al Maghribia : Transport : les professionnels veulent s’approvisionner à des tarifs préférentiels. Les réunions s’enchaînent entre le ministère du Transport et les professionnels du secteur. La dernière en date s’est tenue mercredi en présence du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et des représentants du secteur bancaires. Il y était question de traiter des contraintes relatives au remboursement des dettes contractées auprès des organismes financiers, indique des sources syndicales au journal. Aussi, les professionnels ont requis la programmation d’une rencontre avec les distributeurs d’hydrocarbures pour examiner la possibilité de s’approvisionner à des tarifs préférentiels (B2B), à l’image des offres dont bénéficient certaines grandes entreprises.
Al Massae : ONEE : 93.000 cas de détournement d’électricité entre 2013 et 2022. La «soustraction frauduleuse de l’énergie électrique» est un crime sérieux aux yeux de la loi, punissable d’un mois à deux ans d’emprisonnement, mais ils sont nombreux à choisir de fermer l’œil sur les risques. L’ONEE a recensé plus de 93.000 cas de détournement d’électricité au Maroc entre 2013 et 2022. L’Office n’a pu récupérer que 27% du coût global de ces fraudes, soit 375 MDH. Pour parer à ce phénomène, l’ONEE a renforcé son dispositif de contrôle (caméras et systèmes de sécurité) pour sécuriser les transformateurs et moderniser la gestion des compteurs électriques.
Al Akhbar : BTP : La hausse des prix des produits menace l’investissement public. Des consultations étroites ont régulièrement lieu entre le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et son ministre de l’Équipement et de l’Eau Nizar, Baraka, pour trouver des solutions à la hausse fulgurante des prix des produits utilisés dans le BTP. Akhannouch a tenu deux réunions successives avec Baraka pour essayer de sauver des dizaines de chantiers publics menacés d’arrêt. En effet, le prix du verre au m² a quadruplé, celui du cuivre a plus que doublé. Le fer a aussi gagné 70% en valeur. C’est là un vrai défi qui menace l’investissement public dans le bâtiment et auquel 40 MMDH ont été consacrés cette année, estime le journal.
Bayane Al Yaoum : Raja de Casablanca : des erreurs graves à l’ère du professionnalisme. En se préparant mardi à partir au Caire pour affronter Al-Ahly en Ligue des Champions, le staff technique du Raja de Casablanca a été pris de court par une surprenante nouvelle : le passeport du défenseur central Jamal Harkass n’était plus valide. Une course contre la montre a été engagée pour renouveler le passeport du concerné dans les meilleurs délais. Il a ainsi pu rejoindre le groupe en Égypte hier jeudi. Le pire, c’est qu’il ne s’est passé qu’un mois depuis une erreur administrative similaire, les verts se voyant privés des services de leur milieu défensif Omar Arjoune avant leur voyage en Afrique du Sud. Relâchement, nombre réduit de salariés ou absence de compétences ? C’est inacceptable pour un club de la stature du Raja.