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La presse arabophone du 14 avril 2022
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Centres d’appels : des transferts douteux d’argent vers l’étranger | Les productions du Ramadan s’invitent au tribunal | Le stock national d’hydrocarbures atteint des seuils alarmants | Transport : attribution « inéquitable » des subventions directes aux professionnels | 330.000 élèves ont quitté les bancs de l’école l’an dernier | Le budget de Forsa « gaspillé » sur les influenceurs
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Assabah : Centres d’appels : des transferts douteux d’argent vers l’étranger. Les contrôleurs des impôts ont pu détecter des transferts réguliers douteux d’argent, émanant de trois centres d’appels basés au Maroc vers une société établie à l’étranger. Il s’est avéré que les trois entreprises sont des filiales de la société qui reçoit ces fonds, estimés par la DGI à plus de 2,5 millions d’euros. Si la loi n’interdit pas aux filiales de recourir aux services de la société mère moyennant paiement, la fréquence des factures, leur nature et leur caractère répétitif ont éveillé les soupçons. Il se pourrait que les filiales transfèrent une partie des bénéfices à l’étranger sous forme de frais à payer à la société mère, et ce pour éviter de payer des impôts sur ces gains au Maroc.
Al Ahdath Al Maghribia : Les productions du Ramadan s’invitent au tribunal. Après avoir visionné les premiers épisodes du feuilleton «Fath Al-Andalous», production ramadanesque diffusée sur Al Aoula, le sang du militant associatif Rachid Bouhaddouz n’a fait qu’un tour. Il a saisi en urgence le tribunal de première instance de Rabat pour réclamer l’arrêt de la diffusion de ce feuilleton autour de la Conquête de l’Andalousie qui contient «d’innombrables incohérences contraires aux données des sources historiques». L’on reproche à la production de dépeindre les marocains d’une manière humiliante, de les résumer à des serviteurs du pouvoir en place en Orient, et de négliger leur rôle majeur dans cette conquête. La Cour a reporté l’examen du dossier au 20 avril.
Assahraa Al Maghribia : Le stock national d’hydrocarbures atteint des seuils alarmants. La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a révélé des chiffres inquiétants autour des différentes réserves nationales de produits énergétiques. Intervenant mercredi devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des Représentants, Benali a révélé qu’au 11 avril, les réserves de produits pétroliers liquides sont de 789.000 T, celles de gaz butane de 191.000 T et celles de charbon de 701.000. En prenant en compte la demande actuelle, la ministre indique que les stocks actuels de gasoil couvrent 26 jours, contre 43 jours pour l’essence, 34 jours pour le kérosène, 83 jours pour le fuel et 26 jours pour le gaz butane !
Al Akhbar : Transport : attribution « inéquitable » des subventions directes aux professionnels. Le gouvernement a commis une erreur dans la gestion du dossier de la hausse des prix des carburants en accordant les subventions directes aux détenteurs d’agréments et non aux chauffeurs professionnels. Plusieurs parlementaires s’accordent sur cette idée. Le conseiller de l’UMT à la deuxième Chambre, Azzedine Zekri, a révélé qu’un détenteur de 200 agréments aurait récemment bénéficié de 320.000 DH en subvention à lui seul. Un scandale quand on sait que ces personnes n’ont aucune charge relative aux carburants. Ils se contentent de louer les agréments aux professionnels, et ce sont ces derniers qui accusent toutes les dépenses relatives à leurs véhicules, à leur tête le gasoil ou l’essence.
Al Massae : 330.000 élèves ont quitté les bancs de l’école l’an dernier. Dans les trois cycles du secteur public, le taux d’abandon scolaire est assez prononcé. Il a été de 5,3% durant l’année 2020-2021, a indiqué le ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, devant la Commission de l’enseignement à la Chambre des Représentants. Ainsi, ce ne sont pas moins de 330.000 élèves qui ont quitté les bancs de l’école l’an dernier. Ce phénomène représente «un vrai défi pour le système éducatif» à cause de son coût social et économique pour le pays, qui peut s’avérer exorbitant à la longue, estime le ministre.
Bayane Al Yaoum : Le budget de Forsa « gaspillé » sur les influenceurs. La publication partisane s’indigne qu’une partie du budget de Forsa, programme de financement des porteurs de projets, soit «gaspillée » sur le volet marketing. Ce dernier aurait coûté 23 MDH de l’enveloppe globale consacrée à Forsa (1,25 MMDH). Le chef du groupe PPS à la Chambre des Représentants, Rachid Hammouni, estime que le gouvernement devait évaluer les résultats de programmes de la même nature (Intilaka, ndlr) qui se seraient révélés être des échecs à cause de la faible implication des banques dans l’octroi des crédits. Aussi, le fait de recourir aux services d’influenceurs pour médiatiser le programme, au lieu des médias, fait de Forsa «un échec dès son coup d’envoi» , estime le journal.