La presse arabophone du 28 mars 2022
Assabah : Des prisonniers aux fiches anthropométriques « vides ». Une fiche anthropométrique comportant des antécédents judiciaires implique de grandes difficultés d’accès au marché de l’emploi pour son porteur. Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a appelé à doter, à titre d’exception, les prisonniers ayant décroché des diplômes en prison d’une fiche anthropométrique sans antécédents après avoir purgé leurs peines. Ce sera le gage d’une réinsertion parfaite dans la société, surtout en l’absence de législation qui interdise aux employeurs d’exiger cette fiche.
Al Ahdath Al Maghribia : Fès : Un parlementaire fait face à de lourdes accusations. À en croire les récentes poursuites et jugements prononcés contre des parlementaires, le temps de l’impunité semble révolu. Sept personnes, à leur tête un député de la circonscription législative de Fès-Sud, ont été déférés à la prison locale Bourkaiz sur ordre du Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès. Ils sont accusés, à côté de 9 autres personnes (poursuivis en état de liberté, 16 au total) de corruption et de dilapidations de deniers publics. En résumé, le député a édifié illégalement des résidences sur des terres collectives à la commune rurale Oulad Tayeb avec l’aide de ses acolytes dont le président de la commune.
Al Akhbar : PPS : un vent de révolte contre Benabdallah. Les ambitions du secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, pour briguer un nouveau mandat se heurtent à l’opposition d’un «mouvement correctif» dirigé par des cadres du parti. Ces derniers estiment que le PPS vit une «crise politique et organisationnelle grave», et invitent le SG à être démocratique et passer le flambeau à la jeune génération de militants. Le mouvement accuse aussi Benabdallah d’avoir « kidnappé » le parti et de le tenir en otage pour satisfaire ses propres ambitions… L’ambiance est tendue à quelques mois du 11e Congrès national du PPS.
Assahra Al Maghribia : Secteur de l’hygiène à Casablanca : une crise se profile. À Casablanca, une grève des éboueurs n’est pas à exclure. Ces derniers n’ont pas reçu leurs salaires depuis 4 mois et pour cause, la commune de Casablanca n’a pas honoré ses engagements financiers auprès des deux sociétés délégataires en charge de la gestion des déchets. La commune est dans une situation délicate, au vu de la quantité de déchets produits au quotidien dans la métropole et des répercussions désastreuses qu’une grève prolongée des éboueurs pourrait avoir. Petit hic : les dettes de la commune envers les délégataires s’élèvent à… 500 MDH !
Al Massae : Démantèlement d’un réseau de falsification de diplômes universitaires. La Cour d’appel de Casablanca devrait statuer, au cours de cette semaine, sur le dossier d’un réseau de falsification de diplômes universitaires. 28 personnes sont poursuivies dans l’affaire (15 faussaires et 13 bénéficiaires), dont un employé à l’Université Internationale de Rabat. Les diplômes contrefaits pouvaient valoir jusqu’à 10.000 DH et le prix variait selon la branche d’études et la réputation de l’Université à laquelle on « empruntait » le nom. 24 cachets falsifiés et une clé USB avec des modèles de diplômes ont été saisis.
Bayane Al Yaoum : Les Lions de l’Atlas et le moment de vérité. Le Maroc affrontera demain la RDC à Casablanca en match retour des barrages du Mondial 2022. Le journal qualifie le nul raflé au match aller (1-1) de « précieux » mais pose un point d’interrogation (comme d’habitude) sur les choix de Halilhodžić «qui reflètent une certaine hésitation». Le quotidien s’intéresse aussi aux derniers préparatifs de l’équipe nationale et à l’appel du président de la FRMF au public marocain à soutenir inconditionnellement les Lions ce mardi.