La presse arabophone (hebdos) du 26 mars 2022
Al Ayam : Sahara : pourquoi l’Espagne s’adosse-t-elle au Maroc ? En se rangeant du côté du Maroc sur la question du Sahara, l’Espagne vient de marquer sa contribution la plus marquante dans ce dossier depuis 1975 (accords de Madrid). L’hebdomadaire analyse les tenants et aboutissants de ce revirement qui puise dans le « réalisme politique » sur 3 pages : relations économiques aux ramifications profondes, impératif de coopération sécuritaire permanente, rapprochement entre le Maroc et les puissances amies de l’Espagne… Le journal dresse aussi une chronologie des étapes phares de la crise provoquée par l’accueil espagnol du chef du Polisario Ibrahim Ghali en avril 2021.
Al Michaal : Retrait du Prix du Maroc du Livre : les écrivains se sentent « humiliés ». Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la communication avait retiré le Prix du Maroc du livre à 9 lauréats. Ces derniers, déclarés vainqueur ex-aequo dans leurs catégories respectives, ont déclaré leur refus de se partager le montant dédié à la première place. L’un d’eux, le poète Mohammed Ali Rabaoui explique que le règlement de la compétition n’évoque pas le partage du montant du Prix, que leur lettre à destination du ministre n’était qu’une demande d’information, et que sa réaction de retirer ce Prix les a « humiliés » en tant qu’écrivains marocains.
Al Mountakhab : Maroc-RDC : «To be or… To be». Dans son numéro paru un jour avant le choc RDC-Maroc à Kinshasa (1-1, ndlr), le journal estime qu’il est l’heure d’enlever « ne pas » de la célèbre phrase de Shakespeare. Ce sera «être ou être». Les Lions ont hérité du tirage le plus clément sur papier, contrairement aux 4 autres affiches de ces barrages. La publication, toujours aussi critique envers Halilhodžić pour ses précédents choix tactiques, estime qu’il n’a plus le droit à l’erreur et que le Maroc doit signer la 6e participation de son histoire au Mondial.
Al Anbaa Al Maghribia : Des drones pour la surveillance des bidonvilles ? Le programme «Villes sans bidonvilles» souffre de certaines défaillances qui minimisent son efficacité, comme relevé par le dernier rapport annuel de la Cour des Comptes. L’objectif initial en 2004 était de relocaliser quelque 270.000 familles dans des logements décents, mais ce nombre a été réévalué à 472.723 familles (+75%) en 2018. Revoir les critères d’éligibilité à ce programme s’avère impératif pour que les fraudeurs ne passe plus entre les mailles du filet, au même titre que la surveillance des bidonvilles pour détecter les nouvelles constructions, d’où l’importance du recours aux drones dans le futur.
Al Watan Al Ane : À qui profite le Tramway de Casablanca ? Dix ans après le lancement de sa première ligne, le Tramway de Casablanca aura coûté plus de 20 MMDH, mais la densité de la circulation dans la ville n’en a pas pour autant diminué. Dans son éditorial, le journal pose 10 interrogations autour de l’adoption de ce moyen de transport, dont la première est : «Les autorités de Casa ont-elles des statistiques sur le nombre de personnes qui ont délaissé leur voiture définitivement pour adopter le tram ?».
Al Ousboue Assahafi : Tensions géopolitiques et chantier du Gazoduc Maroc-Nigéria. L’Europe s’approvisionne en gaz naturel russe, qui couvre la moitié des besoins du continent. L’invasion de l’Ukraine pousse «le camp de l’Ouest» à vouloir mettre fin à cette dépendance en pressant les pays de l’OPEP pour relever leur production de gaz et de pétrole. Le futur gazoduc Maroc-Nigéria est une précieuse carte à jouer pour l’UE. En effet, le Nigéria est le premier producteur de pétrole d’Afrique. L’UE contribuera à l’accélération de ce chantier grâce à l’effort diplomatique dans les pays de passage du canal (dont le Sénégal et la Mauritanie aux importants gisements de gaz naturel récemment découverts).