La presse arabophone du 10 février 2022
Al Ahdath Al Maghribia : Un plan de cohabitation avec le Covid. Le Comité interministériel de suivi du Covid prépare un plan de cohabitation avec le nouveau coronavirus. Il sera assimilé à une grippe saisonnière qui exige «de la rigueur dans l’aspect vaccinal». «Il est inconcevable de continuer à vivre sur le même rythme des deux dernières années», estime le Pr. Moulay Mustapha Ennaji, membre du Comité scientifique. Ainsi, la nouvelle vision repose, selon les sources du journal, sur plusieurs points dont la non reconduction de l’État d’urgence sanitaire, les voyages sans autre restriction que celle du pass vaccinal, l’autorisation des grands rassemblements ou encore l’arrêt de la publication de bulletins Covid quotidiens.
Assabah : Made in Morocco, une simple ruse pour l’enrichissement ? Pour le journal, le «Made in Morocco» se résumerait, pour les entreprises nationales, à un simple outil pour redynamiser leurs affaires en jouant sur un discours patriotique en temps de marasme économique. Au royaume, les critères qualitatifs dépassent les 10.000, entre ceux à caractère obligatoire ou optionnel, mais très peu d’industriels ou d’importateurs les respectent. D’ailleurs, aucune entreprise marocaine n’aurait adhéré au label «Made in Morocco» créé par l’Institut national de normalisation (IMANOR)…
Assahra Al Maghribia : Akhannouch insiste pour le pass vaccinal. La vaccination contre le covid-19 était au cœur de la réunion de mercredi entre le Chef du gouvernement et les représentants des centrales syndicales. En gros, Akhannouch espère que la population active (employés et fonctionnaires) complète son schéma vaccinal. Les syndicats estiment que la protection de la santé publique est un but noble, mais se focalisent sur un mot clé : « sensibilisation » (et non obligation). D’ailleurs, Khalid Houir Alami, SG adjoint de la CDT, indique son refus des discours «menaçants et intimidants» envers les fonctionnaires qui ne sont pas encore vaccinés.
Bayane Al Yaoum : Deuxième campagne nationale pour la réforme de la Moudawana. L’Union de l’action féministe (UAF) a lancé la deuxième campagne nationale pour «la réforme globale et radicale» du Code de la Famille (Moudawana). L’Union estime que le Code est dépassé et n’obéit plus à «une vision moderne de la famille marocaine», et appelle à l’interdiction de la polygamie, l’adoption d’un contrat de «gestion des biens de la famille» comme document obligatoire pour le mariage, la révision des articles relatifs à la pension alimentaire ou encore la révision du régime successoral pour instaurer l’égalité homme-femme en matière d’héritage.
Al Massae : Appel à l’élaboration d’une politique générale pour le développement des zones montagneuses. La tragédie du petit Rayan a braqué les projecteurs sur les conditions de vie difficiles dans les zones montagneuses. Une association exige l’élaboration d’une politique générale pour le développement de ces zones. La «Coalition civile pour la montagne», de son nom, indique que l’incident de Rayan a été l’occasion pour tous de voir l’isolement et le manque flagrant d’infrastructures de base dont souffrent les populations des montagnes, à l’image de la région de Chefchaouen, et que l’occasion est propice pour y renforcer l’effort d’investissement.
Al Akhbar : Le PJD relance le plafonnement des salaires des hauts fonctionnaires… après l’avoir gelé. Le SG du PJD, Abdelilah Benkirane, a donné son feu vert au groupement parlementaire du parti pour remettre au goût du jour une proposition de loi oubliée dans les tiroirs du Parlement. Le texte prévoit de plafonner les salaires et les rémunérations des hauts fonctionnaires de l’État. Bizarrement, il s’agit d’une proposition que les gouvernements Benkirane et El Otmani ont gelé, à une époque où le PJD avait une majorité confortable au Parlement durant dix ans…