La presse arabophone du 3 février 2022
Al Ahdath Al Maghribia : Le CHU Ibn Rochd « sans yeux ». Selon les estimations du journal, près de 1.000 personnes ont afflué au service d’ophtalmologie de l’hôpital 20 août (relevant du CHU Ibn Rochd à Casablanca), durant les deux derniers mois, pour se faire traiter ou opérer, mais sans pouvoir y parvenir. La majorité des appareils servant aux consultations et auscultations sont en panne. Les finances sont mal en point (depuis l’adoption du système Ramed) et ne peuvent couvrir les frais de réparations et d’entretiens. Les rendez-vous sont systématiquement reportés à une date indéfinie.
Assabah : Délais de paiement : les AREF «étouffent» les entreprises. Les Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) ont accusé réception d’une partie du budget consacré à honorer leurs engagements envers les entrepreneurs et les fournisseurs (un milliard de dirhams). Alors que le gouvernement adopte ce genre de mesures pour sauver les entreprises de la faillite, les AREF se montrent sélectives. Selon le journal, le clientélisme est roi dans certains départements : les entrepreneurs aux liens étroits avec les responsables sont toujours payés à temps, d’autres attendent jusqu’à faire faillite…
Al Akhbar : À vouloir être adulé, Benkirane se retrouvera-t-il isolé ? Autrefois leader incontesté, Abdelilah Benkirane serait en train de vivre un état d’isolement qui s’accentue au sein même du secrétariat général du PJD. Plusieurs membres du parti sont contre la version du culte de la personnalité que leur SG veut imposer. À chaque réunion interne, Benkirane veille à filmer son intervention et à la publier sur sa page FB. Il attaque aussi systématiquement l’ère « El Otmani », ce qui commence à en agacer certains… D’autres lui ont même demandé de visionner ses interventions avant publication.
Al Massae : Souk hebdomadaire et pass sanitaire ne font pas bon ménage à Guercif. Les visiteurs du souk hebdomadaire de Guercif ont été surpris de voir les autorités locales investir le lieu ce mardi. Les personnes ne disposant pas de pass sanitaire ont été interdites d’accès. L’entrée a été conditionné par la réception d’une dose de vaccin au sein même du souk dans une tente dressée à cet effet. Une polémique a éclaté et il s’en est fallu de peu pour que des accrochages éclatent entre population et forces auxiliaires. Le souk n’est pas une institution publique ni privée, mais plutôt une parcelle de terrain à l’air libre…
Bayane Al Yaoum : Affaire Raissouni : le parquet requiert la peine maximale encourue. Le procès du journaliste Souleimane Raissouni se poursuit en appel. Alors que le journaliste a été initialement condamné à 5 ans de réclusion pour «agression sexuelle» en première instance, lundi dernier, le parquet a requis la peine maximale de 10 ans de prison ferme pour ce chef d’accusation, conformément aux dispositions de l’article 485 du Code pénal. Le représentant du ministère public a mis en avant «l’incapacité de l’accusé à répondre à 36 questions de la police judiciaire et aux questions du juge d’instruction».
Assahra Al Maghribia : Double homicide à Casablanca : le suspect comparait devant le procureur général. Accusé du meurtre de son père et de la femme de ce dernier, cet individu souffrant de troubles mentaux a été transféré mercredi devant le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca. Il a auparavant été soumis à une expertise médicale. La police a retrouvé plusieurs prescriptions et attestations médicales dans son appartement à Hay Hassani (Casablanca). Le suspect, âgé de 36 ans, était dans un état anormal au moment de son arrestation, au point que les policiers ont sorti leurs armes…