La presse arabophone du 22 octobre 2021
Al Massae : Les opposants au pass vaccinal montent au créneau. L’instauration du pass vaccinal obligatoire dans divers lieux de rassemblements, publics et privés, ne fait pas l’unanimité chez les Marocains. Selon le quotidien Al Massae, le cercle des opposants à cette mesure ne cesse de s’agrandir. Un collectif, initié par des acteurs de la société civile et des politiques, a été créé et a lancé une pétition contre l’application de cette nouvelle mesure. Rappelant que la vaccination n’a jamais été obligatoire, le collectif trouve que l’idée de rendre obligatoire le pass vaccinal contredit ce principe de liberté. Le collectif redoute d’ailleurs qu’une telle mesure instaure une séparation entre les Marocains en les divisant en «vaccinés» et «non-vaccinés».
Al Ahdath Al Maghribiya : Le pass vaccinal sème la confusion. Les réactions à la décision du gouvernement de rendre obligatoire le pass vaccinal se poursuivent dans un climat marqué par une grande confusion. Les établissements concernés par l’application de cette nouvelle disposition n’ont pas tous réagit de la même manière. Les établissements scolaires ont dû faire preuve d’une grande flexibilité en permettant aux enseignants et aux étudiants d’accéder aux cours. De leur côté, les patrons des cafés et des restaurants ont clairement exprimé leur refus de cette décision. Soulignant que la vérification des documents personnels ne relevait pas de leurs prérogatives, les responsables de ces établissements ont également alerté sur son impact économique pour un secteur souffrant d’une grave crise depuis le début de la pandémie.
Al Akhbar : Le ratage de Nabila Mounib. La parlementaire et secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, s’est mise à nouveau dans une situation inconfortable. Annonçant qu’elle déposera un recours devant la Cour constitutionnelle contre la décision gouvernementale de rendre obligatoire le pass-vaccinal, Mme Mounib a fait l’objet de moqueries sur les réseaux sociaux puisqu’elle ne s’est pas adressée à la bonne juridiction. La députée a fait preuve d’une grande ignorance des prérogatives de cette Cour chargée de se prononcer sur la constitutionnalité des lois et non sur les décisions de l’Exécutif. Par ailleurs, les recours pour «constitutionnalité» sont du ressort du Roi, du Chef du gouvernement, des deux présidents du parlement, d’un cinquième des membres de la première chambre et de 40 membres de la deuxième.
Bayane Al Yaoume : Les usagers du tramway à Rabat en colère. Les travaux relatifs au creusement d’un passage souterrain au niveau de l’avenue Hassan II et de l’avenue Al Alaouine à Rabat compliquent le quotidien des usagers du Tramway. La journée du jeudi 21 octobre a été particulièrement mouvementée au niveau des stations de ce moyen de transport très prisé par les habitants de la capitale. Selon Bayane Al Yaoume, les citoyens se sont retrouvés bloqués au niveau des stations. En colère, plusieurs d’entre eux ont été obligés de changer de moyen de transport ou de se rendre à pieds à leurs destinations. Le quotidien rappelle par ailleurs que la suspension de l’activité du Tramway entre la station « Pont Hassan II » et celle du « 16 novembre » se poursuivra jusqu’au 4 novembre prochain.
Assabah : Le programme Forsa attise les convoitises. Après avoir bénéficié du programme Intelaka, plusieurs entrepreneurs veulent de nouveau saisir l’occasion avec le lancement du programme Forsa. Selon le quotidien Assabah, des bénéficiaires du premier programme de financement ont fait appel à des intermédiaires afin de vendre ou de liquider leurs entreprises pour être éligibles aux nouveaux financements annoncés par le gouvernement. Assabah rappelle que l’Exécutif n’a toujours pas annoncé les détails de son nouveau programme doté d’un budget de 1,25 milliard de dirhams. Selon les premières informations, ces financements bénéficieront à près de 50.000 jeunes et sans conditions préalables.
Al Ittihad Al Ichtiraki : La culture du cannabis scrutée par le CESE. Dans son rapport annuel 2020, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à la conception et la mise en œuvre d’une stratégie intégrée de développement économique, social et environnemental dans les zones de culture du cannabis. La nouvelle stratégie devra inclure les cultivateurs locaux et les associer aux divers usages licites de la plante et à sa transformation industrielle. Traçant les grandes lignes de cette stratégie, le CESE a mis en avant l’importance de la mise en place de plusieurs mesures préalables ainsi que de politiques socio-économiques. En plus de l’apaisement du climat social, le conseil appelle à la conception d’un programme d’urgence de développement d’infrastructures routières et de petits ouvrages d’art dans le but de désenclaver les zones de culture du cannabis.