La presse arabophone (hebdos) du 25 septembre 2021
Al Ayam : Voici l’architecture du prochain gouvernement. Après l’annonce de la coalition gouvernementale composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti authenticité et modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI), les tractations ont débuté pour former le prochain gouvernement. Selon les sources d’Al Ayam, le gouvernement sera resserré et ne dépassera pas 22 ou 24 ministères. Il n’y aura pas de secrétaires d’État et de ministres d’État comme ce fut le cas pour les gouvernements précédents. En plus de la chefferie du gouvernement, le RNI s’accaparera 7 ministères, alors que le PAM en aura 5 en plus de la présidence de la chambre des conseillers. Le Parti de l’Istiqlal, quant à lui, obtiendra 4 portefeuilles ministériels en plus de la présidence de la chambre des représentants. Le gouvernement comptera 5 ministères dits «souverains» à savoir l’Intérieur, les Affaires étrangères, les Affaires islamiques, le secrétariat général du gouvernement et la Défense nationale.
Al Watane Al Ane : Abdelwahab Belfkih emporte avec lui ses secrets. Abdelwahab Belfkih, ancien maire de Guelmim, est mort. Il a été enterré, emportant avec lui ses secrets, que seul Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), connaît. Personne n’est au courant du deal et de l’alliance noués entre les deux hommes il y a quelques mois, lorsque Abdelwahab Belfkih a quitté son parti, l’Union socialiste des forces populaires (USFP), pour rejoindre le PAM. Belfkih a respecté son deal et a remporté haut la main les élections du 8 septembre 2021. Il allait devenir le prochain président de la région Guelmim-Oued Noun. Mais, à sa grande surprise, Abdellatif Ouahbi lui retire son accréditation, rompant son pacte avec l’homme fort de Guelmim. Trahi de la pire manière, Belfkih s’est retiré de la politique et a menacé de révélé des dossiers très délicats. On n’en saura pas plus. Belfkih se serait suicidé.
Al Anbaa Al Maghribiya : Quel est l’avenir du PJD ? Le Parti de la justice et du développement (PJD) a subit une véritable défaite lors des élections législatives, régionales et communales du 8 septembres 2021. Même les plus pessimistes ne s’attendaient pas à ce que le parti islamiste chute à la 8e place avec seulement 13 sièges, alors qu’il disposait de 125 sièges auparavant. Selon plusieurs observateurs, l’avenir du parti n’est pas compromis, à condition d’en renouveler les instances dirigeantes. Abdelilah Benkirane pourrait diriger le parti durant une période transitoire, avant que le flambeau ne soit repris par de jeunes dirigeants formant la nouvelle génération du parti. Le PJD a besoin de renouveau pour se reconstruire. Ceci prendra du temps car même au Parlement, dans l’opposition, le parti n’aura pas son mot à dire.
Al Ousboue Assahafi : La honte des élections des conseils communaux. Les élections des présidents et des membres des bureaux des conseils communaux nous ont révélé l’étendue de la corruption, de la primauté des intérêts personnels, des magouilles et de la malhonnêteté de plusieurs élus et partis politiques marocains. À Rabat, Taza, Berrechid, Meknès, Tamansourt, Mohammedia… les élections au niveau des collectivités territoriales ont été entachées de plusieurs actes de vandalisme, de menaces de mort, de violences physiques et d’altercations entre les candidats de plusieurs partis dont l’intérêt personnel prime sur celui des citoyens.
Al Michaal : Mustapha Benali : «Mes propos ont été déformés». L’hebdomadaire a réalisé une interview avec le secrétaire général du Front des forces démocratiques (FFD), Mustapha Benali. Ce dernier est revenu sur la phrase polémique qu’il a prononcée après sa rencontre avec le Chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch. Il a déclaré : «Le pays passe d’un projet d’État islamique à celui d’un État libéral, démocratique et social». Mustapha Benali a indiqué que ses propos ont été déformés et qu’il fallait contextualiser son discours puisqu’il faisait allusion à l’islam politique. Il a ainsi voulu se féliciter de la fin du projet d’un islam politique au Maroc. Un projet qui a touché plusieurs pays arabes depuis l’éclatement du Printemps arabe.
Al Mountakhab : Ben Malango lésé par le Raja. L’attaquant international congolais Ben Malango, menace de recourir à la FIFA si le Raja Club Athletic ne lui restitue pas son dû financier de 2,4 millions de dirhams. Cette somme correspond aux primes de signature (1,4 million de dirhams) et aux primes des matchs. Ben Malango, qui a quitté le Raja pour le club émirati El Sharjah FC contre une indemnité de transfert d’environ 4 millions de dollars, avait conclu un accord avec le Raja selon lequel le club lui restituera la moitié de son dû après réception du pactole financier des Emiratis. Or, les dirigeants du club casaoui n’ont pas respecté ce deal, ce qui a poussé l’international congolais à hausser le ton.