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La presse arabophone (hebdos) du samedi 3 juillet

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Abdellatif Jouahri a raté une occasion de se taire | Moulay Hafid Elalamy a déformé la vérité | Saâd Dine El Otmani : «Nous participons aux élections pour les gagner» | Jamila El Moussali offre 150 millions de DH à des associations proches du PJD | Les coulisses de la visite d’Ismaïl Haniyeh | La FIFA bluffée par les infrastructures sportives du Maroc

Al Watane Al Ane : Abdellatif Jouahri a raté une occasion de se taire. La réaction des partis politiques aux déclarations de Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib n’a pas été une surprise. Le patron de la Banque centrale a dépassé ses prérogatives et a attaqué frontalement tous les partis politiques du Maroc, même si tout le monde savait que son discours était destiné à un parti politique qui avait suscité récemment la polémique concernant son programme électoral trop ambitieux. Abdellatif Jouahri a raté une occasion de se taire, lui qui partage avec les partis politiques et le gouvernement une part de responsabilité dans la situation de crise que vivent des millions de Marocains, puisqu’il pilote la politique monétaire et économique du pays. Il a peut-être oublié qu’il est aussi responsable de la situation catastrophique de l’économie marocaine lorsqu’il a été ministre des Finances et son rôle dans le Programme d’ajustement structurel qui a mis plusieurs générations en otage. Au lieu d’attaquer les partis politiques, qui sont en effet des coquilles vides et doivent se réinventer, il ferait mieux de trouver des solutions urgentes pour lutter contre la pauvreté, le chômage, la vulnérabilité des Marocains, le surendettement et la chute continue du pouvoir d’achat.



 



Al Ousboue Assahafi : Moulay Hafid Elalamy a déformé la vérité. Le Maroc a produit 221.299 voitures en 2020, contre 360.110 voitures en 2019. Les chiffres émanent de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles, une entité crédible et une référence mondiale en termes de statistiques relatives à l’industrie automobile. Ces statistiques sont en totale contradiction avec ceux avancées par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. Ce dernier avait déclaré devant le parlement que le Maroc dispose d’une capacité de production de plus de 700.000 véhicules, ce qui lui permet de se positionner dans le Top 3 mondial, derrière l’Inde et la Chine. Or, il faut faire la distinction entre capacité de production et production qui est le seul critère représentatif de la compétitivité et le développement réel d’une industrie. Sur ce point, plusieurs pays ont dépassé de loin le Maroc. Les Chinois ont produit en 2020 près de 20 millions de voitures. Le Japon a de son côté produit pas moins de 6 millions de voitures, alors que la France, la Grande Bretagne et l’Italie ont produit respectivement 927.000, 920.000 et 451.000 voitures. La question qu’on doit se poser, c’est d’où Moulay Hafid Elalamy sort-il ses chiffres que l’on ne retrouve nulle part ?




 



Al Ayam : Saâd Dine El Otmani : «Nous participons aux élections pour les gagner». Dans un long entretien avec Al Ayam, le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, est revenu sur plusieurs sujets notamment celui concernant le vote du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) contre le projet de loi relatif à la légalisation du cannabis à usage industriel et thérapeutique. «J’aurais préféré qu’ils votent pour le projet de loi, mais je ne peux que respecter leur choix», a déclaré le secrétaire général du PJD. Un choix qui n’a pas été dicté ni influencé par les menaces de Abdelilah Benkirane, indique-t-il. À la question du journaliste liée aux plaintes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui font partie des pays figurant dans la liste B, et notamment la cherté des hôtels où ils doivent s’isoler pendant 10 jours, El Otmani n’a pas apporté de solutions. Il s’est contenté d’appeler les concernés à plus de compréhension et de patience. S’agissant de la démission de Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du PJD, le patron du parti islamiste a minimisé son départ, comme celui de grandes figures du parti, qualifiant ces démissions de normales, tout en niant que le parti traverserait une quelconque crise interne. «Toutes les instances et les structures du parti fonctionnent de manière normale. S’il y a des départs, c’est un fait normal dans la vie d’un parti. Pour Ramid, nous sommes en train de le convaincre de revenir aux rangs du parti», a déclaré El Otmani. Concernant les élections, il s’est montré très confiant à propos d’une éventuelle victoire, si toutefois elles se passent dans une atmosphère où régneraient la démocratie et la transparence, selon lui.



 



Al Michaal : Jamila El Moussali offre 150 millions de DH à des associations proches du PJD. L’hebdomadaire est revenu sur l’affaire du limogeage, en juillet 2020, de Yassine Hamza, DG de l’Agence du développement social, par Jamila El Moussali, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille. La ministre, qui a placé une personne proche d’elle et de son parti à la place de Yassine Hamza, aurait commis plusieurs irrégularités dans cette affaire, à commencer par le motif du limogeage. Licencier un responsable exige une justification de cette décision, comme des fautes professionnelles graves, or l’ancien DG de l’Agence du développement social n’aurait rien à se reprocher sur ce point, selon l’hebdomadaire, malgré des rumeurs de détournements de fonds. Selon Al Michaal, le renvoi du responsable est dû à son refus de restituer les 38 millions de dirhams que le ministère avait transféré dans les comptes de l’Agence, avant de demander leur restitution pour les distribuer au profit d’associations proches du Parti de la justice et du développement (PJD). La ministre a préféré détourner cette somme qui devait servir au fonctionnement et aux projets de l’Agence, à des fins électoralistes. L’hebdomadaire a révélé que la ministre a fini par négocier avec le ministère de l’Économie et des Finances un budget de 150 millions de dirhams qu’elle a distribué à ces associations dans le flou le plus total.




 



Al Anbaa Al Maghribiya : Les coulisses de la visite d’Ismaïl Haniyeh. La visite d’Ismaïel Haniyeh, chef du mouvement palestinien Hamas, a mobilisé un dispositif logistique et sécuritaire important. Même si la visite a été effectuée suite à l’invitation du Parti de la justice et du développement (PJD), elle était considérée comme une visite officielle au Maroc. L’hebdomadaire a révélé qu’un parc de voitures du palais royal a été mis à disposition de la délégation du mouvement Hamas, ainsi que des éléments de la sécurité du palais. La délégation a été logée dans un hôtel à Bouznika, le même où loge la délégation libyenne quand elle se rend au Maroc. Un groupe de 30 personnes ont été mobilisés pour la sécurité d’Ismaïl Haniyeh et les membres de sa délégation. Ces derniers circulaient dans des voitures Mercedes. Un fonctionnaire du ministère des Affaires Etrangères accompagnait chacune d’elles et facilitait les rendez-vous et missions de la délégation.



 



Al Mountakhab : La FIFA bluffée par les infrastructures sportives du Maroc. Une importante délégation de la Fédération internationale de football (FIFA), menée par sa Secrétaire générale, Fatma Samoura, a effectué, le lundi 28 juin 2021, une visite au complexe Mohammed VI de football à Maâmora. «Bravo à la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour ses efforts avant-gardistes pour le développement du football, notamment féminin. Quand on est dans ce centre, on a l’impression de ne pas être en Afrique. Mais ce bijou se trouve bel et bien au Maroc avec une empreinte africaine et une disponibilité totale de la FRMF vis-à-vis de la Confédération africaine de football (CAF) et de la FIFA, qui auront un bureau conjoint au niveau de ce complexe», a déclaré Fatma Samoura à la presse, en marge de la visite, rapporte Al Mountakhab.


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