Les titres de la presse arabophone (hebdos) ce samedi 22 mai
Al Ayam : Le processus de démocratisation est en panne. Les prochaines élections connaîtront une véritable baisse du taux de participation des Marocains, prévoit l’analyste politique Mohamed Chakir. Un taux qui se rapprochera de celui de 2007 (37%) après deux législatures très modestes menées par l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à l’époque. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Al Ayam, Chakir explique que l’énorme déception des Marocains vis-à-vis du Parti de la justice et du développement (PJD), qui n’a pas tenu ses promesses, n’a fait que creuser davantage ce manque de confiance dans les partis politiques. En plus, il existe actuellement une absence de partis alternatifs qui disposent de véritables programmes électoraux. Mohamed Chakir a exprimé son inquiétude par rapport au processus de démocratisation du pays à cause de partis politiques qui ne disposent ni de crédibilité ni de sympathie populaire. Des partis qui, selon les dires de Chakir, ont choisi de se rapprocher des sphères du pouvoir, notamment le palais, au dépend du peuple. Un constat qui s’est aggravé avec l’arrivée des islamistes au pouvoir. Il faut créer des institutions politiques totalement indépendantes de l’institution monarchique, déclare Chakir.
Attahadi : Le soutien inconditionnel du Maroc à la Palestine. L’hebdomadaire a répondu, dans son éditorial, aux dernières balivernes, selon lesquelles le Maroc aurait vendu la cause palestinienne pour la marocanité de son Sahara et qu’il ne fait rien pour soutenir les Palestiniens. Attahadi a rappelé, à ce propos, que l’Agence Bayt Mal Alqods Acharif, présidée par le roi Mohammed VI, compte à son actif plusieurs réalisations et initiatives en faveur du peuple palestinien. Des actions concrètes, loin des slogans de certains États qui ne bougent pas le petit doigt pour venir en aide à un peuple opprimé par un régime sioniste. À lui seul, le Maroc finance plus de 73% du budget de l’Agence Bayt Mal Alqods Acharif, soit pas moins de 15 millions de dollars par an. En une décennie, 11 pays ont participé au financement de cette agence qui dispose d’un budget annuel de 20,7 millions de dollars. À titre d’exemple, l’Iran a contribué à hauteur de 1% et l’Algérie n’a rien apporté. Ceci alors que le voisin algérien finance, à coups de milliards de dollars, le front Polisario qui sème l’instabilité dans toute la région.
Al Mountada : Le Maroc n’est plus le gendarme de l’Europe. Est-ce que l’Espagne aurait fait un mauvais calcul, en manigançant avec l’Algérie, tout en sous-estimant le Maroc ? Le voisin ibérique ne s’attendait pas à cette réaction marocaine en accueillant le chef du Polisario, Brahim Ghali, pour son hospitalisation. L’Espagne doit savoir que le Maroc n’est plus le pays consensuel d’avant. Les choses ont changé de manière radicale et les équilibres et rapports de pouvoir ne sont plus les mêmes. Le Maroc ne veut plus être le gendarme de l’Europe et de l’Espagne en particulier. Il l’a fait savoir à maintes reprises ces dernières années. En acceptant le deal algérien, l’Espagne a poignardé le Maroc dans le dos et la réponse du royaume a été imprévisible et stratégique. Plus de 8.000 migrants ont rejoint en deux jours l’enclave occupée de Sebta, démontrant ainsi le rôle crucial que joue le Maroc dans la sécurisation des frontières. L’Espagne est aujourd’hui dans l’embarras. Elle sait qu’elle a fait un mauvais calcul en collaborant avec un régime corrompu, au lieu de s’allier avec le Maroc, un partenaire beaucoup plus important et stratégique que le voisin algérien sur plusieurs volets.
Al Ousboue Assahafi : La crise sociale fait fuir des milliers de Marocains vers Sebta. La vague de migration illégale vers Sebta a été exploitée par les médias étrangers, notamment allemands et espagnols. Ces derniers ont pointé le Maroc du doigt, estimant que cet acte a été délibéré et orchestré par les autorités marocaines, à cause de la présence de Brahim Ghali, chef du Polisario, sur le territoire espagnol, sous une fausse identité. Si c’était le cas, le Maroc est dans son plein droit. Il n’est pas le seul responsable de la sécurisation des frontières maroco-espagnoles, souligne Al Ousboue Assahafi. Par ailleurs, l’hebdomadaire rappelle qu’il avait déjà alerté les autorités, dans un dossier, sur la gravité de la situation dans la région du Nord et la crise sociale qui s’est amplifiée considérablement à cause de la crise du Covid-19, ainsi que de la fermeture des frontières avec Ceuta et Melilla.
Al Mountakhab : Match décisif du WAC contre le MC d’Alger ce samedi. C’est un match décisif qui attend le Wydad Athletic Club (WAC) le samedi 22 mai 2021 à 17h. Il s’agit du match retour des quarts de finale de la Ligue des champions africaine contre le Mouloudia Club d’Alger. Rappelons que le match aller s’était soldé par un nul (1-1). Au Complexe sportif Mohammed V de Casablanca, les protégés de Faouzi Benzarti auront face à eux un adversaire algérien coriace qui fera tout pour gagner. Les Wydadis peuvent se contenter d’un match nul pour passer en demi-finale, mais l’entraineur Faouzi Benzarti n’est pas de cet avis. «Nous allons jouer pour la victoire. Même si un match nul peut nous arranger, nous allons attaquer dès le début pour assurer au moins un but et nous allons nous battre jusqu’à la dernière minute», a déclaré Benzarti à Al Mountakhab.
Al Watan Al Ane : Abdellatif Hammouchi, l’homme qui veille sur la sécurité des Marocains. À l’occasion de la commémoration du 65e anniversaire de la création de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), l’hebdomadaire a dressé un portrait de Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN ainsi que de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Natif de Taza, Abdellatif Hammouchi dispose d’un parcours typique et exemplaire où, à chaque étape, il a fait preuve d’une compétence et d’une efficacité hors pair. Ce qui lui a valu une nomination royale en tant que Directeur général de la DGST en 2005, à seulement 39 ans. Une première dans l’histoire de ce service. Depuis, Hammouchi multiplie les réalisations et veille d’une main de fer sur la sureté et la sécurité des Marocains. Il a reçu plusieurs distinctions à l’international et il est souvent plébiscité par les services de renseignements étrangers notamment dans des affaires liées au terrorisme.