La presse arabophone du 15 avril 2021
Assahraa Al Maghribiya : C’est parti pour le chantier royal de la généralisation de la protection sociale. Le roi Mohammed VI a présidé, mercredi 14 avril à Fès, la cérémonie de lancement de la mise en œuvre du projet de la généralisation de la protection sociale. Un projet qui nécessitera la mobilisation de 51 milliards de dirhams à horizon 2025. Pour accélérer la mise en œuvre de ce chantier majeur pour le pays, le roi a présidé la signature de trois conventions-cadres portant sur la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base au profit de la catégorie des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées exerçant une activité privée.
Al Massae : Appel pour enquêter sur les marchés de la crise sanitaire. L’Association marocaine pour la protection de l’argent public revient à la charge et appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités et entamer de sérieuses enquêtes contre ceux qui ont profité de la crise sanitaire et de la période de confinement pour s’enrichir illicitement. L’association fait allusion à plusieurs marchés passés en marge de la crise, notamment ceux relatifs au secteur de la santé et qui ont concerné des montants très conséquents de plusieurs milliards de dirhams. Des marchés qui ont assuré des profits mirobolants pour certaines personnes et qui ont fait l’objet de plusieurs affaires de corruption et de dilapidation d’argent public.
Al Akhbar : Le PJD veut profiter de la rente du régime de retraite des Conseillers. Le Parti de la justice et du développement (PJD) s’active en coulisses pour faire passer rapidement le projet de loi sur la liquidation du régime de retraite de la Chambre des conseillers. L’enjeu en vaut la chandelle puisqu’ils se partageront 12 milliards de centimes, dont 6 milliards représentant les contributions de l’État. Ce lobbying a donné ses fruits. Abdellah Bouanou, président de la Commission des finances à la Chambre des représentants et maire de Meknès, a programmé une séance le mardi 20 avril 2021 pour examen et vote du projet de loi.
Assabah : Les banques bloquent le programme Intelaka ? Les très petites et moyennes entreprises font face à des problèmes de trésorerie persistants depuis le début de la crise sanitaire. Ces entreprises suffoquent à cause d’un manque de financement lié au blocage de leurs dossiers par les banques, affirme Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaines des TPE-PME. Selon lui, des entreprises ont obtenu des accords de prêts il y a 4 mois, notamment dans le cadre du programme Intelaka, mais n’ont pas encore reçu leur financement. Selon la source d’Assabah, les banques n’envoient pas les dossiers de prêts à la Caisse centrale de garantie (CCG) pour examen et déblocage des fonds. De plus, les banques exigent des conditions supplémentaires aux demandeurs de prêts comme les garanties personnelles, ce qui est en contradiction avec l’esprit du programme Intelaka car les prêts sont déjà garantis par l’État.
Al Alam : Le variant britannique s’attaque aux jeunes ! La situation épidémiologique au Maroc devient inquiétante. Le dernier bilan du ministère de la Santé fait état d’une augmentation des cas de contamination ainsi que celle des cas graves. Le plus étonnant c’est la hausse surprenante des cas graves auprès des jeunes marocains ayant contracté le variant britannique du Covid-19. Un constat qui inquiète les autorités sanitaires qui rappellent que sur les 6 dernières semaines, les cas de contamination ont augmenté de plus de 14% au niveau de 9 régions du pays.
Al Ahdath Al Maghribiya : La marche de la « fitna ». Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser des jeunes et adolescents ayant entamé une marche, la nuit du mardi 13 au mercredi 14 avril 2021, à Fnideq. Les protestataires scandaient des slogans portant atteinte aux symboles de l’État, « un État qui attaque l’islam et les musulmans », selon eux. Les initiateurs de ces marches ont profité de la décision du couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan et par conséquent de la fermeture des mosquées, pour manipuler ces jeunes et les monter contre l’État en véhiculant de fausses informations dangereuses. Des mouvements extrémistes sont derrière ces manifestations et plusieurs interpellations ont eu lieu.