La presse arabophone du 14 avril 2021
Assabah : Bakkoury cité dans des affaires de dilapidation de deniers publics à Casablanca. Les révélations sur l’affaire Mustapha Bakkoury se poursuivent. Cette fois-ci, le président de la région Casablanca-Settat est cité dans un dossier de dilapidation de deniers publics par des présidents de communes de la région dans le cadre du programme régional de développement des pistes rurales «Massaleek». Sur les 80 millions de dirhams prévus par le programme qui vise le désenclavement des zones rurales de la région, plus de 30 millions auraient été détournés par des présidents de communes, élus et entreprises de BTP. Une enquête a été lancée par le ministère de l’Intérieur sur ce programme.
Al Akhbar : L’opposition tance El Otmani. Saâd Dine El Otmani, Chef du gouvernement, a indiqué, lors d’une séance plénière commune des deux Chambres du Parlement, le lundi 12 avril 2021, que les Marocains doivent être fiers des réalisations du gouvernement en termes de gestion de la crise sanitaire et économique. L’opposition n’a pas été du même avis et a attaqué El Otmani sur plusieurs points, notamment la cherté de la vie et la hausse du chômage, de la pauvreté et de la vulnérabilité. L’opposition a critiqué des mesures de soutien «modestes» à destination des populations et entreprises impactées par la crise, sans parler des Marocains encore bloqués à l’étranger suite à la fermeture des frontières et la mise au chômage de plusieurs Marocains à cause des dernières mesures restrictives imposées durant le mois de Ramadan.
Al Massae : Le gouvernement n’est pas responsable du drame de Tanger, selon Amekraz. Mohamed Amekraz, ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, a tenté d’innocenter son département et le gouvernement du drame de Tanger ayant causé la mort de 28 employés dans le sous-sol d’une usine textile. Pour Amekraz, le propriétaire de l’usine n’a pas respecté les dispositions de l’article 135 du Code du travail. L’article stipule que toute personne physique ou morale envisageant d’ouvrir une entreprise, un établissement ou un chantier dans lequel elle va employer des salariés, est tenue d’en faire la déclaration à l’agent chargé de l’inspection du travail dans les conditions et formes fixées par voie réglementaire. Outre cette non-déclaration, le propriétaire de l’usine a ouvert son usine dans un quartier résidentiel, ce qui a rendu impossible toute éventuelle inspection par les agents chargés de l’inspection du travail, avance Amekraz.
Al Alam : Le gouvernement tente de calmer les employés des cafés. Le gouvernement a décidé d’octroyer une indemnité de 2.000 dirhams aux employés des cafés, restaurants, bars et traiteurs, impactés par les mesures restrictives du mois de Ramadan. Cette mesure bénéficiera à 70.000 salariés. Une décision insuffisante et qui ne répond pas à la réalité, regrettent les professionnels. Outre le montant dérisoire de l’indemnité, les professionnels ont été déçus par le nombre des bénéficiaires (70.000 Ndlr), ceci alors que le secteur emploie entre 1 et 2 millions de personnes, dont la plupart ne sont pas inscrits à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
Al Ahdath Al Maghribiya : Les habitats menaçant ruine prennent de l’ampleur. Le phénomène des habitats menaçant ruine ne cesse de grandir, a affirmé Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. La ministre a appelé à mobiliser le financement nécessaire pour permettre à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine de mener à bien sa mission. Bouchareb avait annoncé que le Maroc compte 43.700 habitats insalubres, dont 80% se trouvent en milieu urbain.
Assahraa Al Maghribiya : 3 millions de personnes bénéficieront de l’opération «Ramadan 1442». Le roi Mohammed VI a donné ses instructions pour le lancement de la 22e édition de l’opération de distribution alimentaire «Ramadan 1442». Le coup d’envoi sera donné le premier jour du mois de Ramadan et ciblera 3 millions de personnes, a annoncé la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Initié depuis 1999, cette opération permet de soutenir les plus démunis durant le mois de Ramadan, un mois qui connaît une hausse des dépenses. Elle allégera également le fardeau de millions de personnes dont l’impact de la crise économique a été très important.