La presse arabophone du 13 avril 2021
Al Akhbar : La campagne électorale a commencé avant l’heure. Des partis politiques mènent des campagnes électorales avant l’heure. Dans la commune de Yacoub El Mansour, à Rabat, un candidat aux prochaines élections a lancé et supervisé la distribution de 1.500 paniers alimentaires, fournis à parts égales à trois associations affiliées au parti politique du candidat. Les associations exploitent, en période du Ramadan, la détresse des familles nécessiteuses dont la situation s’est aggravée à cause de la crise économique. Les partis concernés par ses actions sont le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Mouvement populaire (MP).
Assabah : Khalid Aït Taleb bloque la mission parlementaire sur les médicaments. La mission parlementaire exploratoire temporaire sur la Direction du médicament et de la pharmacie au sein du ministère de la Santé marque le pas. La mission ne peut pas poursuivre ses travaux à cause d’un blocage volontaire de la part du ministre de la Santé Khalid Aït Taleb. Celui-ci refuse de fournir aux membres de la mission des documents relatifs aux marchés de médicaments que le ministère passe tous les deux ans. Des marchés qui sont estimés à 1.500 milliards de dirhams. La mission parlementaire a envoyé une deuxième demande au ministre, mais qui est restée lettre morte.
Al Alam : Le Polisario compte ses morts. Le Polisario multiplie ces derniers temps ses communiqués et avis de condoléances. Après la mort du chef de la gendarmerie du Polisario, Eddah Lbendir, un autre cador militaire a succombé à ses blessures. Les deux leaders du Polisario ont trouvés la mort après une riposte des Forces Armées Royales le mardi 6 avril 2021 répondant à l’approche d’une milice du mur de défense. Alors que Lbendir a trouvé la mort immédiatement, l’autre homme fort du Polisario a été grièvement blessé et a été transféré d’urgence dans un hôpital algérien pour essayer, en vain, de le sauver.
Al Ahdath Al Maghribiya : Des cafés refusent de fermer après 19h. Les propriétaires de cafés et restaurants menacent de ne pas se soumettre aux mesures restrictives imposées par le gouvernement durant le mois de Ramadan. Plusieurs ont annoncé leur intention d’ouvrir leurs portes à partir de 19h00, suite au refus du gouvernement de venir en aide aux employés de ce secteur qui dépassent le million de personnes. Des correspondances et des plaidoyers ont été envoyés à tous les départements ministériels concernés et des réunions ont été tenues avec plusieurs ministères. Cependant, elles n’ont pas abouti à des propositions fermes et à des mesures concrètes.
Al Massae : Une rixe à Bouskoura à cause d’un projet immobilier. Une cérémonie de remise des clés d’appartements à Bouskoura s’est transformée en une rixe où des agents de sécurité privée ont utilisé leurs chiens pour attaquer des manifestants. Une scène surréaliste qui a été largement partagée sur les réseaux sociaux. L’affaire remonte en 2017, lorsque des acquéreurs de logements sociaux n’ont pas pu recevoir leurs logements comme promis par le promoteur. Alors qu’ils ont payé 250.000 dirhams pour leur logement, le promoteur leur a demandé de rajouter la même somme en noir, car selon lui, les logements ont été transformés en logement moyen standing.
Bayane Al Yaoume : Hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires. Les produits de première nécessité ont connu, comme chaque Ramadan, une hausse importante de leurs prix. Les oignons ont connu une augmentation de leur prix de 5 à plus de 7,5 dirhams le kilo et les prix des tomates ont enregistré une hausse de deux dirhams le kilo. Les prix des œufs ont, pour leur part, atteint une hausse de 0,5 dirhams l’unité. Selon des marchands sondés par le quotidien, cette hausse est due aux spéculateurs au niveau des marchés de gros. Pour Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, ces augmentations sont «normales et légères». Elles répondent à la loi de l’offre et la demande. Kherrati met en avant, en revanche, la surconsommation des Marocains pendant le mois de Ramadan, un mois connu pour un gaspillage alimentaire inquiétant, selon lui.