La presse arabophone du 7 avril 2021
Al Akhbar : Le gouvernement passé à la loupe par la Cour des comptes. La nouvelle présidente de la Cour des comptes, Zineb El Adaoui, s’attelle actuellement sur un chantier colossal : un audit détaillé de la gestion financière et administrative de tous les départements ministériels de l’actuel gouvernement. Un projet prioritaire pour El Adaoui qui va mobiliser presque toutes les équipes de la Cour des comptes pour une durée de 5 mois, soit avant les prochaines élections législatives. L’objectif est de finaliser cette mission avant la fin de l’actuelle législature.
Assabah : La mafia des pêcheurs turcs pullule au large de Dakhla. Les eaux territoriales marocaines ont été envahies par 20 bateaux de pêche turcs. Les pêcheurs marocains ont alerté sur cette mafia qui opère dans l’illégalité et qui dispose d’informateurs à Dakhla. La mission de ces derniers est d’informer les turcs sur la présence de la Marine royale au port de Dakhla afin que les pêcheurs puissent tranquillement entrer dans les eaux marocaines et exploiter les ressources halieutiques du pays. Ils ne respectent ni le cycle de reproduction des poissons, ni les normes imposées en termes de matériaux de pêche utilisés et de technologie. Ils surexploitent nos richesses, en amassant des tonnes de poissons et provoquant une pénurie du stock, regrettent les pêcheurs marocains.
Al Alam : Trop cher, le panier de la ménagère. A l’approche du mois de Ramadan, le panier de la ménagère promet d’être hors de prix. Les prix de tous les produits alimentaires, comme les œufs, les fruits et légumes et les viandes blanches et rouges, ne cessent d’augmenter depuis quelques jours. Le gouvernement est appelé à sévir durement contre les pratiques frauduleuses des spéculateurs au niveau des marchés de gros. La multiplicité des intermédiaires contribue également à la cherté des denrées alimentaires. Le ministère du Commerce et de l’Industrie doit se pencher sur cette problématique et restructurer la chaîne de commercialisation des produits alimentaires au Maroc.
Al Ahdath Al Maghribiya : Les terrains de proximité font la richesse de nouveaux rentiers. Servant à démocratiser la pratique du sport, les terrains de proximité sont devenus une véritable rente pour quelques personnes et fonctionnaires du ministère de la Jeunesse et des Sport. Ces terrains, dont le rôle est de démocratiser la pratique du sport et de permettre aux jeunes de disposer d’infrastructures sportives modernes, servent aujourd’hui de business juteux pour des associations fictives gérées par des fonctionnaires. Le terrain est loué à 200 dirhams l’heure pendant la journée et à 300 dirhams le soir. Un pactole qui échappe au fisc et à tout contrôle puisque les jeunes ne reçoivent pas de reçu de leur paiement. Des plaintes ont été déposées dans plusieurs villes, notamment à Tétouan contre des associations qui se sont enrichies grâce à ce projet royal. Des enquêtes sont en cours actuellement au niveau de plusieurs villes pour sanctionner ces nouveaux rentiers.
Al Massae : La mauvaise qualité du pain interpelle les associations. Une association marocaine qui milite pour les droits de l’homme a demandé aux ministères de la Santé et de l’Agriculture de lancer une enquête visant le secteur de la minoterie et de la boulangerie. L’association s’inquiète des dernières déclarations de professionnels du secteur, selon lesquelles le blé utilisé pour la fabrication du pain est de très mauvaise qualité. La Fédération marocaine des droits du consommateur avait, pour sa part, émis une note où elle dénonce le manque de contrôle et l’utilisation de produits chimiques, de pesticides, du sel et du sucre dans la fabrication du pain. Ce qui n‘est pas sans conséquences sur la santé des Marocains. Il s’avère que le pain est responsable de plusieurs maladies comme le cancer du côlon, le diabète et le surpoids.
Bayane Al Yaoume : Le Maroc évite à la France un sanglant attenant. La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a fourni, le 1er avril 2021, des informations précieuses aux services de renseignements français, qui ont permis à ces derniers d’arrêter durant la nuit du 3 au 4 avril 2021, une dangereuse terroriste. Celle-ci s’apprêtait à perpétrer un attentat dans une église à Béziers. Les services de renseignement marocains ont alerté leurs homologues français à temps, car la terroriste, qui avait fait allégeance à Daech, allait passer à l’acte sous peu.