La presse arabophone (hebdos) du samedi 3 mars 2021
Al Ousboue Assahafi : La chute de Mustapha Bakkoury. Mustapha Bakkoury serait dans de sales draps. Interdit de quitter le territoire, lundi 29 mars 2021 à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, le président directeur général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), serait impliqué dans de lourdes affaires. Si plusieurs mettent en avant ses défaillances en termes de gestion et de gouvernance de l’Agence, d’autres ont révélé des affaires d’intelligence et d’espionnage. Bakkoury aurait cédé aux pressions des Allemands en optant pour une technologie qui, d’après plusieurs études, n’est pas viable économiquement. Un choix qui creusera considérablement les finances de l’Agence et causera un déficit de 800 millions de dirhams par an. Le roi Mohammed VI se serait penché sur cette affaire en personne, lors d’une réunion le 22 octobre 2020. Depuis cette date, Bakkoury s’est éclipsé et a hiberné près de 4 mois chez lui. Al Ousboue Assahafi précise qu’il avait déjà annoncé que Bakkoury allait être limogé de son poste à la tête de Masen, il y a quelques semaines. Un départ qui a été retardé à cause de la crise de la Covid-19.
Al Michaal : La fin des généraux algériens a sonné. L’Algérie traverse l’une de ses pires crises économiques et sociales. Le peuple algérien fait face à des pénuries incessantes de plusieurs produits de première nécessité comme l’huile de table, le lait, le blé et les fruits. A l’approche du mois de Ramadan, la situation promet d’être beaucoup plus tendue, vu l’augmentation de la demande sur ces produits. Le régime algérien qui n’a pas cessé de voler et réprimer son peuple, se retrouve aujourd’hui dans l’impasse à cause d’une famine, une sécheresse et une crise économique extrêmement profonde. Les ressources hydriques se retrouvent aussi en situation de stress, alors que le pays disposait il y a quelques années du plus gros stock hydrique issu de nappes phréatiques. La mauvaise gouvernance du pays, la corruption et la dilapidation de deniers publics ont mis le pays dans le chaos. Les généraux tentent par tous les moyens de provoquer des conflits armés avec d’autres pays, dont le Maroc, pour essayer d’étouffer les manifestations en interne qui prennent de plus en plus d’ampleur.
Al Mountakhab : La FRMF renouvelle sa confiance à Vahid Halilhodžić. La Fédération royale marocaine de Football (FRMF) a renouvelé sa confiance au sélectionneur national Vahid Halilhodžić, coupant court à toutes les rumeurs après les deux derniers matchs opposant la sélection nationale à celles mauritanienne et burundaise. Les Marocains ont été nombreux à critiquer la maigre prestation des Lions de l’Atlas, demandant le limogeage de Vahid Halilhodžić. Malgré ces prestations peu satisfaisantes, le bilan de l’entraineur franco-bosniaque est plutôt positif, précise la FRMF, mettant en avant ces réalisations d’ordre technique. Le président de la FRMF, Fouzi Lekjaâ, devra se réunir prochainement avec le sélectionneur national. Ce dernier lui remettra son rapport technique sur les deux derniers matchs et présentera, par la même occasion, son programme pour les mois à venir.
Al Watan Al Ane : Hammouchi mène une véritable guerre contre les trafiquants de drogue. Le projet de loi relatif à la légalisation du cannabis à usage thérapeutique a fait l’objet, suite à son adoption par le gouvernement, de plusieurs polémiques, rumeurs et sorties médiatiques maladroites. L’un des principaux protagonistes de ces polémiques est sans conteste Abdelilah Benkirane. L’ex-Chef du gouvernement s’est ridiculisé en politisant ce projet de loi très bénéfique pour le Maroc dans le cadre de sa lutte contre le trafic de drogue. Benkirane a fait fi des intérêts suprêmes et stratégiques du pays en créant de fausses polémiques. Alors que tout le monde suivait ses déboires sur les réseaux sociaux, les vrais héros de la nation, « les forces de sécurité », nettoyaient le pays des trafiquants de stupéfiants et de substances psychotropes, qui mettent en péril l’avenir de nos jeunes et adolescents. Les services de Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Sûreté nationale et DG de la Surveillance du territoire, n’ont pas fermé l’œil et ont redoublé d’efforts en menant des opérations tactiques minutieuses, malgré le contexte exceptionnel lié à la Covid-19. En 6 mois, ils ont arrêté 195 dangereux criminels spécialisés dans le trafic de drogue dans le cadre de 54 opérations au niveau de 18 villes. Ces opérations ont permis de démanteler des réseaux secrets très importants de trafic de drogue et la saisie de plus de 74 tonnes de résine de cannabis.
Al Ayam : Le Maroc a-t-il réussi à dompter l’Allemagne ? Les relations entre le Maroc et l’Allemagne ont été tendues ces dernières semaines, notamment depuis la suspension des relations diplomatiques par le Maroc. Les Allemands n’ont pas communiqué officiellement sur cet incident, à l’exception d’une sortie médiatique d’un haut responsable qui se dit surpris de la décision marocaine. Si personne ne connaît les véritables raisons de cette crise, plusieurs sources confient que l’Allemagne s’est particulièrement activée dans les coulisses de l’ONU en faveur du polisario, après la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud. Après plusieurs semaines de flottement, l’Allemagne a enfin réagit en proposant à Rabat le nom d’un nouvel ambassadeur plus compétent et expérimenté. Les observateurs y voient une première étape pour une éventuelle réconciliation avec le Maroc.
Al Anbaa Al Maghribiya : Comment s’est comportée l’économie marocaine pendant la crise ? La crise de la Covid-19 a impacté l’économie mondiale dans sa globalité. Le Maroc n’a pas été épargné par ce chamboulement sans précédent. Depuis le début de la crise, l’Etat marocain a évité le pire en prenant les devants et en optant pour un confinement général du pays dès le mois de mars 2020. Un confinement qui n’a pas été sans impact sur l’économie marocaine et les opérateurs économiques du pays. Pour limiter cet impact, un Comité de veille économique a vu le jour et un programme ambitieux, doté de plusieurs dizaines de milliards de dirhams a été mis en place pour soutenir les entreprises en difficulté, ainsi que le secteur informel. L’hebdomadaire salue l’anticipation du Maroc et sa stratégie qui a donné la priorité à la santé et la sécurité des Marocains. Le journal a réalisé un dossier où il rappelle les réalisations et les résultats financiers d’entreprises issus de secteurs variés comme les assurances, les banques, l’immobilier, les télécoms et l’industrie. Pour l’année en cours, l’optimisme reste de mise, avec un taux de croissance prévu de 4,7%, souligne l’hebdomadaire.