La presse arabophone (hebdos) du 20 mars 2021
Al Ousboue Assahafi : Les révélations de Ahmed Haou sur l’assassinat d’Omar Benjelloun. L’assassinat, le 18 décembre 1975, d’Omar Benjelloun, l’un des fondateurs et dirigeants du parti de l’Union nationale des forces populaires (UNFP), serait l’émanation d’une complicité secrète entre la mouvance islamiste et la gauche radicale. Dans son livre qui sera publié incessamment, le détenu politique Ahmed Haou révèle, pour la première fois, cette information qui a surpris plusieurs observateurs, puisque l’assassinat de Benjelloun a toujours été associé aux islamistes. Dans son livre, Ahmed Haou, détenu politique de 1983 à 1998, dont 10 ans dans le couloir de la mort, revient sur «les années de plomb» sous le règne du défunt monarque Hassan II, ainsi que sur plusieurs dossiers sensibles et l’histoire de la mouvance islamiste au Maroc jusqu’à son accession au pouvoir avec le Parti de la justice et du développement.
Al Mountakhab : Fouzi Lekjaa fier de sa victoire diplomatique contre le polisario. Dans un entretien accordé à Al Mountakhab, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), revient sur son ascension «exceptionnelle» à la FIFA et les coulisses de cette élection au Conseil de la FIFA. «Ça n’a pas été facile, c’était semé d’embuches, mais nous l’avons fait car le Maroc le mérite. C’était impensable il y a quelques années que l’on puisse siéger au Conseil de la plus haute instance mondiale du football», a témoigné Lekjaa. Outre cette élection, Lekjaa a exprimé une grande fierté par rapport à un autre tournant historique. Le 12 mars 2021, lors du Congrès de la Confédération africaine de football (CAF), un amendement « historique » de l’article 4 des statuts de l’instance africaine, soumis par Lekjaa, a été adopté. Selon cet amendement, seuls les représentants des pays indépendants et membres de l’ONU sont admis au sein de la CAF, barrant ainsi la route au polisario. Lekjaa n’a pas manqué de saluer Kheïreddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football (FAF) qui a voté en faveur de cet amendement, ce qui lui a valu une vive polémique en Algérie, le qualifiant même de traître.
Al Ayam : Les Marocains de Daech veulent rentrer au bercail. Ils sont 1.600, dont 582 femmes et 500 mineurs. Ces Marocains, ayant rejoint les rangs de Daech en Syrie et en Irak, sont aujourd’hui bloqués et espèrent revenir un jour à la mère patrie. Alors que plusieurs sont morts dans des conflits, d’autres emprisonnés par les Kurdes, les plus chanceux d’entre eux ont pu échapper aux atrocités de Daech en rejoignant les terres turques. Depuis plusieurs années, ils n’ont cessé de clamer leur déradicalisation. De leur côté, les services de renseignement marocains restent prudents et vigilants, estimant que ces «ex-terroristes» représentent encore une menace pour la sécurité de l’État. Al Ayam précise, par ailleurs, qu’une commission parlementaire devrait se rendre prochainement dans ces zones de conflits pour s’enquérir de la réalité sur le terrain, avant de soumettre un rapport détaillé au gouvernement.
Al Watan Al An : Le cannabis, cette plante qui a révélé les «scorpions» du PJD. L’hebdomadaire a choisi, pour sa couverture cette semaine, la polémique entourant la loi relative à la légalisation du cannabis. Dans un dossier, Al Watan Al An a analysé les sorties de l’ex-Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, contre cette loi. L’ex-secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) a révélé ses véritables intérêts, qui ne sont pas ceux des Marocains issus de la région du Nord et du Rif, pour qui cette légalisation va améliorer substantiellement leurs conditions de vie. En s’attaquant à cette légalisation, Benkirane a fait montre d’un vrai «charognard» et «scorpion», usant de manipulations, de mensonges et d’opportunisme politique. Il a voulu créer la confusion en prétendant que cette loi va légaliser la consommation du cannabis dans nos rues, alors qu’il sait parfaitement qu’elle ne concerne que l’usage thérapeutique et industriel de la plante.
Al Michaal : L’Algérie cherche une guerre avec le Maroc. C’est une véritable course contre la montre à laquelle font face les généraux algériens. La France devra révéler, dans les prochains jours, des documents secrets relatifs aux archives de l’époque du protectorat français au Maroc. Ces documents attestent des régions marocaines colonisées par la France, et montrent avec précision les frontières qui existaient avec le voisin algérien. Ces archives vont, par exemple, prouver que Tindouf faisait partie du territoire marocain et que plusieurs autres zones appartenaient au Maroc avant qu’elles ne soient récupérées par les Algériens après le départ des Français. Le régime algérien tente ainsi, à tout prix, de provoquer un conflit armé avec le Maroc en lançant des offensives au niveau des frontières, comme ce qui s’est passé cette semaine à Figuig.
Al Anbaa Al Maghribiya : Un mouvement réformiste au PJD ? La dernière crise interne du Parti de la justice et du développement (PJD) a fait éclater un mouvement réformiste au sein du parti. L’émergence de ce mouvement a pris de l’ampleur à cause de la récente démission de Abdelilah Benkirane des instances du parti à la lampe. Une démission qui a trouvé écho chez plusieurs membres du parti, dont les structures actuelles déçoivent de plus en plus, dont l’absence de leadership de l’actuel secrétaire général, Saad Dine El Otmani, et la déviation des valeurs fondatrices du parti ont favorisé l’apparition de ce mouvement réformiste.